bonnes impressions de campagne

un léger décalage...

Billet

Le présent billet n'a pas l'ambition de délivrer une analyse pseudo scientifique sur la présidentielle, mais juste quelques impressions toutes subjectives de militant.

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Depuis le début de la campagne, l'atmosphère est excellente, la dynamique du 1er meeting de la place de la Stalingrad est toujours là à deux mois du 1er tour !

Est-ce le fait d'avoir commencé très tôt la campagne à Stalingrad, dès la fin juin ? De diffuser largement notre programme L'Humain d'abord ? De militer sur les marchés et aux sorties du métro toutes les semaines ? De défendre depuis des années la même ligne politique, qui d'ailleurs est validée par les évènements dans l'UE ?

Le message du Front de gauche passe mieux, surtout depuis le premier passage de JL mélenchon à l'émission des paroles et des actes qui a marqué un vrai tournant. Ce soir-là, nos concitoyens ont découvert le candidat et les idées du Front de gauche, cette force politique qui rejette le capitalisme, conteste le paiement même de la dette, et revendique la relance sociale et la planification écologique. Ils ont pu se rendre compte que cette gauche décomplexée incarnée par le Front de gauche est réaliste et responsable.

De plus, l'épisode du débat ou plutôt de l'absence de débat en raison du refus hautain et puéril de l'héritière du FN de débattre avec Jean-Luc mélenchon a renforcé cette impression très positive. Les samedi et dimanche suivants, nous n'avons eu que des retours positifs... Au passage, on mesure la puissance des médias et on regrette que les règles relatives aux temps d'antenne ne soient pas respectées...

Il y a des signes sur le terrain qui ne trompent pas. Les gens sont plus enclins à lire nos tracts, certains glissent quelques mots d'encouragement, et d'autres même s'arrêtent pour dire du bien de notre candidat. Les assemblées citoyennes attirent des personnes qui participent pour la 1ère fois à une réunion politique ou qui veulent s'investir. Les meetings sont archi-bondés.

Et puis, il y a ces sondages (à prendre avec des pincettes) qui placent Mélenchon meilleur défenseur des ouvriers et ceux qui le mettent à 9% depuis des mois tout en évoquant une tendance à la hausse. Et surtout, il y a ce Front de gauche, force de propositions et de convictions qui pèse dans le débat public, qui impose ses thèmes et qui oblige les autres à se positionner à l'instar de cette tribune truffée d'incohérences et de contradictions d'EELV publiée dans Médiapart,

Tous ces signes ne se traduiront pas forcément dans les urnes en 2012, mais ils constituent autant d'encouragements à poursuivre le combat, non seulement pour la présidentielle et les législatives, mais bien au-delà parce qu'une fois que toutes les politiques austéritaires de droite, du centre ou social-démocrate auront échoué, le Front de gauche sera la seule alternative politique à une aventure fasciste et technocrate (cf. Grèce, Italie)

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Commentaires

1. Le mardi 28 février 2012, 07:50 par François Dubreuil

Sur que quand il nous tombera dessus, le MES ou tout autre monstre à la grecque, on sera bien contents d'avoir un Front de Gauche en état de marche!

2. Le mardi 28 février 2012, 08:46 par babelouest

Je ne sais pas ce que ce sera, à la grecque, mais sûrement pas des champignons !

3. Le mardi 28 février 2012, 11:44 par Un partageux

"Il y a des signes sur le terrain qui ne trompent pas."

En 1995 Édouard Balladur était donné largement en tête par les sondages. Pendant ce temps-là Jacques Chirac faisait sa campagne sur le terrain et, en dépit des sondages, disait toujours en substance : moi, je la sens bien, cette élection et ne vois pas du tout sur le terrain ce que nous annoncent les sondages. Il faisait des meetings qui rencontraient un vif succès et recevait un bon accueil dans la rue et sur les marchés. Ça me laissait rêveur même si je n'avais pas plus de penchant pour l'un ou l'autre. Finalement c'est bien le thermomètre de la rue qui a eu raison du thermomètre des sondages...

4. Le mardi 28 février 2012, 17:51 par des pas perdus

Exact François

Babelouest : sans doute très épicée la sauce !

partageux : hé hé espérons-le !

5. Le mardi 28 février 2012, 19:37 par rem*

Bien d'accord avec ton optimisme et surtout ta conclusion : "...et bien au delà..." ! A mon avis TOUT COMMENCE "au troisième tour social", dans la rue ! La grève générale : nous sommes tous grecs !

6. Le mercredi 29 février 2012, 08:12 par des pas perdus

exact

7. Le mercredi 29 février 2012, 08:18 par hêtre_cyprès

"'une fois que toutes les politiques austéritaires de droite, du centre ou social-démocrate auront échoué, le Front de gauche sera la seule alternative politique à une aventure fasciste et technocrate (cf. Grèce, Italie)"

Cette hypothèse n'est pas réjouissante...dans quel état serons nous, s'il faut attendre de vivre la tragédie grecque pour espérer ? Vers qui se tourne le peuple grec aujourd'hui ? Quelles solutions a t-il ?

8. Le mercredi 29 février 2012, 10:57 par des pas perdus

Pas réjouissant...surtout qu'en Grèce l'autre gauche est divisée.

9. Le jeudi 1 mars 2012, 09:31 par Annie

sarko ce matin sur france inter. Que des mensonges… que les gens peuvent croire malheureusement tellement c'est bien ficelé. Les journalistes sont en porte à faux : leur boulot est en jeu. Ils ont un mal fou à le contrarier…
hier sur labas si j'y suis un décryptage sur ses discours

10. Le jeudi 1 mars 2012, 10:35 par rem*

Oui, Annie, j'ai écouté avec délice ce "décryptage" du discours sarkozyste sur "La bas si j'y suis".
J'ai par contre coupé le son, toujours sur F-Inter, dès le premier mot de Sarko : je ne peux plus le supporter, ni de l'oreille ni de vue d'image !... Et il n'avait, comme toujours, que de bien médiocres "journaleux de lémédia", ce truc taillé sur mesure du conformisme chape de plomb...
Mais il reste quelques journalistes dignes du nom (comme Daniel Mermet). Je tiens à signaler parmi eux Sébastien Fontenelle qui tient un blog sur Politis.fr
Il présente ce jour son nouveau bouquin "Vive la Crise" qui commence par la capitulation du PS devant le capitalisme en 1981... c'est dire ce qu'il reste, aujourd'hui, de ce parti exclusivement électoraliste ("Le Pouvoir, LE pouvoir"!) bourgeois!...