greve geral

De 2009 à mars 2011, le gouvernement socialiste de Socrates a imposé au peuple 4 plans d'austérité.

Oui, ami-e internaute, tu ne cauchemardes pas.

Comme en Grèce et en Espagne, c'est un gouvernement socialiste qui a mené une politique de droite.

Autrement dit, une politique néolibérale extrême, soi-disant pour réduire dette publique et déficit budgétaire...

Dans la fonction publique, les camarades socialistes y sont allés à la hache :

• gel des salaires,
• baisse de 5 % en moyenne des salaires supérieurs à 1550 euros/mois,
• suppressions de postes,
• recul de l'âge de la retraite de 62 à 65 ans,
• réductions des pensions de retraite supérieures à 1550 euros par mois,
• coupes budgétaires dans l'éducation nationale.

Les camarades socialistes qui sont membres du PSE (parti socialiste européen) et de l'International socialiste, comme le parti socialiste de Hollande ne se sont pas arrêtés en si bon chemin !

La protection sociale n'a pas échappé à la rigueur socialiste, sans doute pour lui donner un sens en réduisant non seulement le revenu minimum d'insertion mais également la durée et le montant des allocations-chômage...

Maîtrisant mal la langue de Pessoa, nous ne savons pas si les camarades socialistes ont initié des conférences et des conventions comme le préconise François Hollande...

Par contre, nous savons que la rigueur socialiste s'est intéressée à la fiscalité :

• augmentation de l'impôt sur le revenu de 1,5%,
• augmentation de la TVA de 21 à 23 %,
• imposition des prestations sociales,
• taxation des voitures et de l'électricité.

Enfin, les camarades socialistes ont également livré à l'oligarchie les biens du peuple, c'est-à-dire qu'ils ont procédé à quelques privatisations d'entreprises nationales du secteur de l'énergie, de la communication, des assurances pour seulement 5,5 milliards d'euros !

Comme dans les autres pays européens gouvernés par la social-démocratie, le Portugal a subi une politique de classe qui s'est traduite par une formidable régression sociale.

Et comme en Espagne, les camarades socialistes furent chassés du pouvoir...

Le bilan social des camarades socialistes est désastreux avec un taux officiel de chômage qui tutoie les 15 %, une précarité de masse et, parait-il, 300.000 personnes qui reçoivent une aide alimentaire !

Le bilan économique et budgétaire des camarades socialistes est également désastreux, le Portugal dévale la même pente que la Grèce et l'Espagne : austérité, récession, déficit, dette...

En fait, on retiendra que la social-démocratie a obéi docilement aux diktats de la terrible troïka, composée de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI...

Cette obéissance socialiste a profité aux spéculateurs, au patronat et à l'oligarchie, pas au peuple !

Depuis mars 2011, la droite portugaise termine le job...

La grève générale du 22 mars 2012 s'opposait à de nouvelles réformes de régression sociale :

• assouplissement des mesures de licenciement,,
• réduction des indemnités chômage,
• réduction des congés et des jours de repos obligatoires,
• fin de la durée légale du travail,
• privatisations des transports.

Remarquez, que la droite mène une politique de droite, très respectueuse des dogmes néolibéraux, après tout, c'est logique, mais que les socialistes en fassent de même, ne l'est pas ! Le plus inquiétant, c'est que la démocratie se réduise juste à une simple alternance politique, autrement dit, à un changement de gestionnaires.

En dehors des deux partis gestionnaires qui alternent tranquillement, d'élection en élection, il n'y a pas un rassemblement unitaire de la gauche unie pour défendre une véritable alternative politique au Portugal. Une politique de relance sociale et de progrès social que le Front de gauche incarne en France.