Ainsi, cette semaine deux articles ont retenu notre attention. L'un de Maritima.info et l'autre de La Provence.
Lisez-les attentivement.
Pardon ?
Hé oui ! Ne sont interviewés que des commerçants et leurs représentants ainsi qu'un élu de droite.
__A aucun moment, les plumitifs ne citent les salariés alors que ce seront les premiers concernés par les nouvelles ouvertures dominicales.
Pourquoi ?
Probablement pour éviter que les stéréotypes libéraux sur le travail dominical soient contredits. La concurrence d'internet, le commerce de proximité, la satisfaction des clients, la création d'emplois, l'amélioration du pouvoir d'achat des salariés sont autant d'éléments de propagande qui sont assénés sur le ton de l'évidence.
Bref, sous-couvert d'informations, la propagande libérale oeuvre...
Commentaires
Qu'y a-t-il de plus inutile aujourd'hui qu'un journaliste (salarié) ? Deux journalistes (salariés).
Seuls les blogs de journalistes qui n'ont plus de salaire apportent en ce monde les nouvelles qui valent d'être lues.
Incidemment, hier matin je parcourais Nantes et son remuant quartier du Bouffay : à part les boulangeries, et une boucherie, et bien entendu quelques restaurants et quelques cafés, tout était fermé. Aucune grande surface n'ose ouvrir ce jour-là. Donc, quand on veut...
Publié dans le débât sur Newsring "Pour ou contre le travail le dimanche"
La dictature du consommariat
Un des principaux arguments avancés par les représentants des grandes surfaces pour justifier l’ouverture de leurs établissements le dimanche ( et donc obliger leurs salariés à travailler ce jour-là ) est :
C’est le consommateur qui le demande
Plutôt le consommateur inactif, comme l’a démontré un rapport du Crédoc ( cahier de recherche n° 246 – Novembre 2008 ), tellement désoeuvré par son inactivité que l’ouverture des grandes surfaces le dimanche va être l’occasion de sa promenade dans les galeries marchandes qui va lui permettre de se ressourcer.
Il pourra discuter à la veillée ( c’est aujourd’hui plutôt à l’apéritif ) de tout ce qu’il a pu voir dans sa journée.
Les écureuils vont donc être tranquilles le dimanche.
Avec un peu de chance nos chasseurs de la grande distribution trouveront quelques acheteurs qui n’avaient rien à acheter, leur proposant la fabuleuse solution du crédit-révolving qui va leur « donner » à dépenser l’argent qu’ils n’ont pas.
En attendant, la production, créatrice d’emplois, de revenus, de diminution de prestations chômage et variées , ne redémarre pas malgré les incantations de nos experts et responsables politiques pour que la croissance daigne enfin revenir.
Si c’est la croissance de la consommation qui est attendue, il faut craindre le pire, notamment la dégradation de notre balance commerciale du simple fait que si l‘offre ( la production) n’évolue pas au même rhytme que la demande, il faudra aller chercher à l’étranger les produits qui n ‘auront pas été fabriqués en France, toutes charges sociales et fiscale égales par ailleurs
Ce qui est fort à craindre à voir le processus de délocalisation auquel nous avons assisté depuis quelques années, plus personne ne s’offusquant du départ à l’étranger de nos entreprises dans le cadre du grand libéralisme ambiant.
Mais chacun sait que la mondialisation offre de formidables opportunités, notamment pour les plus faibles.
Bon ... moi le travail du dimanche, je ne suis pas contre ... J'ai été très souvent d'astreinte le dimanche, mes enfants ne sont pas morts ni moi non plus.
Faut juste que ça ne soit pas toujours les mêmes, afin de ne pas déstabiliser la vie familiale et aussi, que ce soit payé en horaires incommodes : car c'est vrai, même à petites doses et sans la déstabiliser, ça perturbe la vie de famille, ça oblige un parent seul à payer pour faire garder les titis ... toussa toussa.
Bises
Babelouest: Pas faux. Tiens, à propos de Nantes, je viens de terminer Enfances vendéennes de Michel Ragon.
Caullet : s'agissant de la dictature du consommateur, il faut lire lire le dernier Monde diplo et son article sur Las Vegas.
Apolline : j'ai connu aussi...
Michel Ragon... Jusqu'à présent, je n'en ai lu que le Printemps de Rabelais. C'est pourtant un incontournable !
(amusant, mon "gamin" n'habite qu'à quelques centaines de mètres du dolmen sur lequel, selon le Pantagruel, les étudiants dont faisait alors partie Rabelais grimpaient avec force jambons, bouteilles et autres joyeusetés pour y festoyer - tradition qui perdure une semaine par an)
Ton gamin vit à Poitiers, derrière la vieille prison ?
Bah vouiii
j'en viens... ;-)