Hormis des évènements majeurs et spectaculaires tels que des licenciements massifs ou des manifestations importantes, l'actualité sociale n'est pas la priorité des médias, a priori bien trop occupés à extraire les petites phrases des politiciens pour créer la polémique, à titrer sur des faits divers en mettant en exergue des éléments croustillants de l'horreur, à consacrer au sport professionnel des colonnes ou en se montrant va-t'en guerre en relayant la bonne parole officielle comme en Syrie où bien entendu le camp du bien et de la démocratie est celui des forces soutenues par le Quatar et l'Arabie Saoudite, et accessoirement par les Etats-Unis et ses vassaux, dont la France.
C'est dans ce contexte d'une hiérarchie spécieuse de l'information qu'il faut comprendre la quasi disparition médiatique des conflits sociaux, notamment ceux relatifs au travail dominical.
Il en ressort que la représentation du monde que chacun a, en particulier celle de notre société et des rapports sociaux, est plus ou moins déformée par les médias dominants. A travers leur prisme, une majeure partie de la réalité sociale est niée et censurée.
Médiatiquement, le conflit social, le rapport de forces et le débat contradictoire ou démocratique ont disparu ou sont maltraités au profit d'une science autoproclamée, l'économie, dominée par les thuriféraires de l'idéologie néo-libérale qui assènent dans leur rubrique économique à longueur d'éditos qu'il n'y a pas d'autre choix possible, et par conséquent, toute contestation de l'ordre existant est considérée comme passéiste, ridicule et illégitime.
En l'espèce, le travail dominical qui demeure une exception malgré la loi Maillié, est systématiquement traité sous l'angle de l'évidence et de la normalité, tandis que le repos dominical qui est la règle est considérée comme une incongruité, une bizarrerie, une norme anormale d'un autre temps !
Ainsi, tel article salue de prochaines ouvertures dominicales, en omettant de signaler le point de vue des opposants, tel autre s'interroge sur le fait que les magasins ne soient pas ouverts tous les dimanches dans d'autres villes !
Au final, les médias traitent l'exception légale du travail dominical comme la règle, et transforment la règle légale du repos dominical en exception ! Avec un tel traitement médiatique, la banalisation du travail dominical est en marche ! Au fait, camarade batave, la sociale, c'est maintenant ?
Commentaires
Batavia prend les autres pour des laitues ! Il va se prendre une chicorée dans l'endive un jour... et tant pis si cela le mâche !
Pire qu'Edith Cresson ? Quelle salade, mes Romaines ! Un truc comme çà pourrait finir à la Roquette..... un jour où le mécontentement sera sans Fresnes et où sera en jeu la Santé !
Tes photos sont... comme d'habitude.
Que pourrais-je relever ?
CB sens interdit ?
La Smart ?
Ma préférée est la dernière, minimaliste.
Fourrures et cosmétiques, ce sera en septembre, promis, j'espère que tu ne seras pas déçu.
Publier des photos de boutiques fermées est une des raisons de ces billets dominicaux. Tu vas écrire un billet sur la mode ?
tu es lyrique Babelouest !
Sur la mode ? Sur les fourrures et les cosmétiques dont je me réjouis de voir fermer les boutiques. L'article sera dur, les jeunes lecteurs seront avertis.
Ce sera pour lundi prochain. Je prends appui sur les deux photos que tu m'as autorisé à republier. J'aimerais conclure avec la dernière photo de cet article, si tu me le permets.
Avec tout cela, tu auras de nouveaux visiteurs. Ils découvriront (on peut les prévenir) que tu n'es pas de droite (ni nationale ni mondialiste), pas du centre, pas de la gauche mimolette. Je vais être étiqueté pour mauvaises fréquentations : - )
Tu es sûr que tout le monde connaît les Bataves ?
Lou : tu peux faire usage des photos qui te plaisent pour illustrer chacun de tes billets. D'ailleurs en bas du blog, il y a le logo ad hoc. Sinon, je ne suis sûr de rien! ;-)
Merci ! Moi non plus je ne suis sûr de rien. Je prépare une chronique littéraire : Mein Kampf, épopée burlesque. Si ! Je le peux, j'ai tous les ingrédients dans le mixer. Ce sera servi frais après les 'fourrires'.
J'ai hâte de lire ça !