« Chères consœurs et chers confrères,
Permettez-moi de vous remercier pour votre invitation qui donne à mes derniers travaux scientifiques une audience internationale. De sources sûres, un blog à l'influence incontestable serait sur le point de les publier, et donc de les valider officiellement.
Dans le secret le plus absolu, j'ai mené une enquête scientifique au sein d'un échantillon de la population humaine qui se caractérise par sa fidélité sans faille au parti socialiste français.
J'ai clairement identifié cette étonnante espèce humaine dont les sujets, parfois majoritaires, parfois minoritaires, adhèrent aux idées mouvantes du parti socialiste.
Le sujet Homo socialistus ou Homo socialtraitrus, plus connu sous le sobriquet de militant ou de sympathisant socialiste, se démarque des autres espèces par ses exceptionnelles qualités d'adaptation, de suivisme et d'obéissance qui, par exemple, font aujourd'hui de lui un thuriféraire du TSCG alors qu'il était auparavant un ennemi acharné de la finance !
L'évolution de l'Homo socialistus est fascinante. Depuis juin 2012, il est devenu un partisan du sarkozisme normal, s'opposant avec vigueur à un référendum sur le traité négocié par Sarkozy, défendant la RGPP normale, les expulsions normales de Roms, les conflits d'intérêts normaux, la rigueur normale, l'austérité normale, la baisse du pouvoir d'achat normale, la flexibilité normale, les bonus normaux, la spéculation normale, les coupes budgétaires normales, les hausses d'électricité et d'hydrocarbures normales, l'Hadopi normale, l'impérialisme normal et l'atlantisme normal... et même le patriotisme normal.
Hé oui mes ami-e-s, l'Homo socialistus est un être particulièrement paradoxal. Il ne supporte pas la politique de droite menée par la droite mais il défend becs et ongles un gouvernement socialiste qui mène une politique de droite... Comprenne qui pourra, dit-on en langage familier, et c'est justement l'objet de ma présente étude.
Certains affirment trivialement que l'Homo socialtraitrus est un dangereux opportuniste ou un traitre. En vérité, l'Homo socialistus a une mémoire de poisson rose. Il oublie ses convictions d'antan. Et à force d'oublier, il n'a même plus de conviction. Il ne fait que s'adapter aux désidératas des lobbies patronaux et oligarchiques. L'Homo socialistus est un caméléon, sans jeu de mots !
Parfois, l'Homo socialistus a quelque velléité à frayer en courant mais il suffit de lui donner un hochet ou de lui faire miroiter un poste. Alors, l'Homo socialistus se réunit dans diverses foires et attrapes communément dénommées congrès et bureau national où il commissionne et synthétise.
Sociologiquement, l'Homo socialtraitus appartient aux classes sociales moyennes ou supérieures. L'élite Homo socialistus a été formée dans les grandes écoles. Elle appartient à la noblesse d'État. Aussi, son adhésion au parti socialiste est un choix de carrière, mûrement réfléchi, qui exceptionnellement peut être motivé à l'origine par des convictions sociales et humanistes sincères.
L'Homo socialistus se démarque de ses semblables par un sens aigu du réalisme et du pragmatisme. D'ailleurs, il ne jure que par la mondialisation heureuse, le libre-échange sans entrave, le productivisme débridé conforme au développement durable, la petite entreprise du CAC 40, la diminution des charges sociales et l'Europe sociale à la Goldman Sach.
L'Homo socialistus considère que les organisations à gauche du PS sont des losers, mauvaises et ringardes, qu'il faut tout de même ménager au cas où. Aussi, l'Homo socialtraitus fait le dos rond et verse beaucoup dans la pédagogie : si le peuple s'oppose au TSCG et à l'Europe de la finance, c'est carrément en raison d'un manque de pédagogie. Avec plus de pédagogie, le peuple comprendrait que les délocalisations, la baisse du coût du travail et du pouvoir d'achat, le chômage de masse et la généralisation des CDD et de l'intérim, c'est finalement pour son bien, pas immédiatement hein, mais pour bientôt ! Contrairement à l'Homo socialtraitus, le peuple n'est pas allé dans les grandes écoles. L'Homo socialistus pardonne au peuple mais pas jusqu'à lui demander son avis sur le TSCG : faut pas déconner !
Les plus brillants Homo socialtraitus ont leur rond de serviette dans la bonne société. Ils participent à divers raouts néo-libéraux tels que Le Siècle, l'université d'été du Medef, la trilatérale, le cercle de l'entreprise ou un modeste conseil d'administration d'entreprise du CAC40.
Statistiquement, l'habitus de l'Homo socialistus moyen est fort classique. L'Homo socialtraitus se repait des rapports du think tank Terra Nova, des livres de Jacques Attali, d'Alain Minc ou d'Alain Duhamel. C'est un sujet conscient des problèmes de son temps, de la complexité du monde moderne. Il est très compétent et prêt à relever les défis de la modernité. C'est pourquoi au terme d'une analyse de haute volée, l'Homo socialistus est un européen convaincu qui estime que tous ceux qui s'opposent à l'Europe néo-libérale et au TSCG sont de dangereux nationalistes, voir même des xénophobes pour paraphraser deux expérimentés maîtres en politicologie comportementale, Serge July et Philippe Val.
Bien entendu, l'Homo socialtraitus est un animal cultivé. Il ou elle adore la littérature classique, Christine Angot et P. Sollers sont ses auteurs favoris. Il s'informe quotidiennement en lisant Libération et le Monde, se culture avec Les Inrocks et Télérama. Il déteste la télévision mais possède un Home cinéma pour suivre confortablement l'interview du président par Claire Chazal. Il adore Ken Loach même s'il estime que la prod pourrait faire un effort pour les décors et les costumes, bien trop cheap et souvent de mauvais goût. Le week-end, l'Homo socialtraitus aime chiner mais n'en déduisez pas qu'il est fabiusien. Chaque semaine, il fait ses emplettes après avoir étudié consciencieusement les enquêtes de consommation et les tests comparatifs du NouvelObs, et surtout l'analyse high tech de Jean Daniel pour savoir si la dernier Iphone est conforme au commerce équitable et à l'éthique camusienne.
Pour faire peuple, l'Homo socialtraitus lit L'Equipe. Il lui arrive même de péter mais uniquement dans la soie. Ou de boire une bière, mais exclusivement en campagne. L'Homo socialtraitus vit avec son temps. C'est un internaute accompli qui lit religieusement les billets de Quatremer et de nos confrères des leftblogs. L'Homo socialistus est sensible à la protection de l'environnement grâce à l'éminent Claude Allègre et à l'influence idéologique de Cécile Duflot, sans toutefois remettre en question grâce à la dialectique l'énergie nucléaire. Enfin, l'Homo socialtraitus fréquente TINA, si assidument que ça en est indécent !
Nos recherches nous ont conduit à distinguer 4 grands types d'Homo socialistus :
1 L'Homo socialistus soumis
Il accepte toutes les merdes libérales au motif que ça ira mieux dans un avenir indéfini. Chez l'Homo socialistus soumis, l'enfer est pavé de bonnes intentions : l'austérité c'est forcément pour le bien du populo, pardi.
Ainsi, il soutient mordicus le TSCG en espérant qu'un prochain traité sortira l'Europe de l'impasse. Ces derniers temps, l'Homo socialistus soumis ne manque jamais de gonfler l'importance du minuscule pacte de croissance obtenu par l'Homo socialistus en chef, Hollande...
Voyez-vous, l'Homo socialtraitus soumis est un fanatique de l'Europe qui croit religieusement que tous les problèmes sont dus au manque d'Europe, et qu'il faut toujours aller plus loin dans "l'intégration" européenne même si les traités sont de plus en plus mauvais et nuisibles.
A l'instar des Homo Libéraux Environnementalistus Cohn-Bendit et Bové, l'Homo socialtraitus soumis craint qu'un rejet du TSCG l'empêche de participer aux négociations. Or, que peut-on espérer de négociateurs qui acceptent tous les caprices des marchés financiers, sinon le pire ? Bref, l'Homo socialtraitus soumis est soit un benêt, soit un menteur.
2 L'Homo socialistus conservateur
Il a la peur du vrai changement au nom du réalisme et du pragmatisme.
L'Homo socialtraitus conservateur répète constamment que les opposants au TSCG n'ont pas de plan B sans s'étendre sur les causes de la situation actuelle. Pour sa défense, et je vous renvoie à mon analyse sociologique précitée, l'Homo socialistus conservateur n'a pas été encore trop touché par "cette crise". Il croit sincèrement que tout le monde a sa chance ! Il est même favorable à une deuxième ou troisième chance pour réussir ! Et sinon, il ne manquera pas de rappeler que ses camarades de chambrée, Michel Rocard et Martin Hirsch, ont prévu un petit encas pour éviter que les perdants crèvent trop la dalle. L'Homo socialistus conservateur a conscience de l'utilité d'un revenu minimum au-dessous du seuil de pauvreté...
L'Homo socialistus conservateur perroquette les litanies néo-libérales sur la dette. Il croit au tropisme français qui par miracle ferait que toutes les politiques d'austérité et de régression sociale qui partout ont échoué, réussiront en France ! D'ailleurs, il ne condamne jamais les politiques de régression sociale de ses copains Papandreou, Zapatero, Blair ou Schröder, mais les justifie avec aplomb !
Vous l'avez compris, l'Homo socialtraitus conservateur a descendu Marx et Jaurès à la cave pour marquer sa conversion aux charmes du néo-libéralisme à visage humain, à la saine concurrence et au libre échange sans entrave. Quand il se laisse aller, l'Homo socialtraitus conservateur se qualifie de libertaire.
3 L'Homo socialistus cynique.
Il soutient avec enthousiasme les mesures les plus néo-libérales du gouvernement socialiste et environnementaliste, même les plus inacceptables au motif que s'y opposer ferait le jeu de la droite ! Comme s'il était acceptable qu'un gouvernement qui se réclame de la gauche mène une politique de droite !
L'Homo socialistus cynique est un aveugle qui feint de s'étonner à intervalles réguliers, c'est-à-dire au moment des élections, que des citoyens ne différencient plus la gauche de la droite, et basculent dans l'abstention ou dans le vote FN. Il développe un complexe de supériorité en accusant les autres force de gauche de ne pas participer à son délire ou de ne pas accepter ses avances.
L'Homo socialistus cynique est généralement soit un élu, soit un ancien élu soit un futur élu, voire même un apparatchik ou un futur apparatchik. Autrement dit,l'Homo socialtraitus compte parmi les actifs les plus privilégiés. Sa soumission au parti le préserve des affres de la "crise" du capitalisme financier, dont finalement il s'accommode. A priori, la plupart des Homo socialistus cyniques n'ont jamais exercé un métier autre que celui de politicien. D'ailleurs, le nouveau premier secrétaire du PS compte parmi ceux-là.
4 L'Homo socialistus de gôche
Historiquement, ce sujet s'inscrit dans la ligne historique de la vieille maison, fidèle à la tradition de transformation sociale du parti et aux idéaux de Jaurès. Il n'a pas complètement oublié les enseignement de Marx. Et, il demeure très attaché à l'union des forces de gauche.
L'Homo socialistus de gôche est une espèce en voie d'extinction qui se rapproche plus du mammouth que de l'éléphant. Les survivants ont rejoint le Front de gauche, les autres se sont ralliés sans état d'âme à la ligne social-libérale de François Hollande. Pour preuve, il ne s'est pas trouvée une voix pour s'opposer au TSCG lors du dernier bureau national du parti socialiste.
L'Homo socialistus de gôche est l'idiot utile du parti socialiste. Il fait perdurer un certain folklore au sein de la vieille maison, ce qui est bien sympathique. Mais surtout, il maintient astucieusement l'illusion que le PS lutte contre les inégalités afin d'attirer les électeurs de la gauche radicale.
Bref, la trajectoire de l'Homo socialistus de gôche s'apparente à un naufrage à la fois idéologique et stratégique. On ne peut arriver à la conclusion que ce sujet est un couillon qui pense naïvement changer de l'intérieur le parti socialiste en influant sur sa ligne politique, ou un hypocrite qui se positionne ainsi pour se distinguer de ses congénères et devenir élu, voire même ministre.
Chères consœurs et chers confrères, l'Homo socialistus est généralement soumis, conservateur, cynique, et parfois de gôche. Mes études m'amènent à la conclusion que l'Homo socialistus français devrait connaitre le même destin que ses congénères dans le reste dans l'Europe et en Amérique Latine, qui après avoir appliqué des politiques dignes du TSCG, ont subitement vu leurs rangs décimés.
En définitive, ce qui m'étonne le plus chez l'Homo socialistus, c'est sa faculté à mettre ses pas dans ceux de la droite et de la social-démocratie européenne. »
Commentaires
Ton billet est trop long, personne ne va le lire à part quelques andouilles d'accord avec toi.
Tu dépenses de l'énergie pour des conneries.
Si ça peut te rassurer, j'ai lu le premier paragraphe.
C'est déjà ça...
Je n'ai trouvé qu'un pléonasme : "idées mouvantes du parti socialiste".
La première photo est bien authentique, on voit qu'il fixe le cap.
Les suivantes paraissent...
Ensuite, on voit que es docteur ès taxonomie.
Je retiens Alain Min, Serge July, Philippe Val. On a le tiercé (tu sais que tu pourrais passer pour un antisioniste décomplexé). Avec Harlem Désir, le quarté.
Je passe pour Camus. En principe on ne me dit pas de mal de Camus, et là, j'ai l'impression qu'il y a comme une moquerie.
Je suis une andouille normale : - )
Je m'apprêtais, en cours de lecture, à commencer ainsi : Et dire qu'on reproche parfois au Lou de faire des pages trop longues.
Ah oui, j'oubliais, ce petit chef-d’œuvre est un morceau d'anthologie.
Lou, merci. j'aime Camus mais je me moque de Jean Daniel... Toutes les images sont authentiques et retouchées :-)
Je reviens sur mon précédent commentaire (je partais pour le marché).
Tu verras, ce lundi, dans Libellus, un beau portrait d'Alain Minc prenant la posture de Chaplin dans 'Le Dictateur'.
A Philippe Val, tu aurais pu ajouter Manuel Vals, on aurait eu le quinté.
Je t'ai déjà dit que tu es un excellent photographe, dont j'ai déjà analysé quelques images, et je vais récidiver dans un 'Hommage à Des pas perdus' (un hommage pré-posthume - formule d'Alphonse Allais) et le moindre ne sera pas ton 'Clouet-Garibaldi' ou ton 'Kebab'.
Je l'ai déjà dit, tu écris... bien.
L'art de l'antiphrase raffinée : une, deux, trois contrevérités et une notation vraie.
"Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées."
'Candide', 3
Pour les images : j'ai bien vu qu'elles étaient _vraiment_ _retouchées_.
Chapeau !
Elles me rappellent 'Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ', la mimique de Tatouius, premier conseiller de Cléopâtre (Daniel Emilfork, un comédien remarquable, peut-être un peu oublié), les bras se croisant-superposant lorsqu'il se présente à la divine.
Il paraît aussi que je fais des commentaires plus longs que mes 'textes', c'est dans http://scribulations.fr, les gens sont méchants, même si c'était dit par une amie, en toute gentillesse.
J'espère que tu auras de nombreux commentaires, que tu te marieras avec tes visiteurs, et que vous serez normalement heureux.
Lou, homo (sapiens, tout de même) libertarius.
Je viens de te balancer sur facebook.
Homo anarchotraitrus.
Tu pourrais, en trois secondes, refaire un compte : Homo socialistus (suggestion de présentation).
Avantages : tu deviendrais normal (sans facebook, on ne sait pas) ; tu aurais immédiatement de nombreux "amis", dont Lou.
Inconvénient : les "amis" seront déçus. Pas Lou.
Devant tant de références et de compliments, je m'incline Lou.
J'espère ne pas mourir (de rire) en lisant ton hommage ;-))
J'ai lu quelque part que google modifiait les habitudes de lecture des internautes qui avaient du mal désormais à lire des textes longs...
C'est vrai, ça, penser, ça met du temps.
Il y en qui s'arrêtent au premier paragraphe.
Dire que pour certains, à "gauche", il faut de la pensée jetable , c'est-à-dire qu'il faut ne pas penser tout court ou encore penser si vite qu'on ne pense plus.
Dire qu'ils l'écrivent et en font une opinion à défendre.
Sidérant. Inquiétant bien sûr.
Ben, quoi, on n'a pas besoin de deux, trois, quatre paragraphes pour tenter de cerner un peu de réel, c'est ennuyeux ( et l'adjectif serait encore mal choisi : je m'attendais à ce que ce N. dise : "merdique").
Quand-même, faudrait se souvenir que les premiers gestes des nazis furent de détruire la pensée, les livres et que ne comptait que l'exaltation des Corps.
Des Corps qui marchaient au pas cadencé, cervelle vide.
Et dans le même temps, d'autres Complices "pensaient" leur Solution finale.
Ce n'est pas un hasard, BiBi, si tu es dans mes liens.
Les Einsatzgruppen ont fait les premiers gazages en camion et à l'oxyde de carbone, puis ils sont passé à d'autres moyens. En 1945, selon les historiens, ils avaient tués 1 000 000 de personnes.
Extrait de 'L'As des as', un film de Gérard Oury (juif et ouvert au dialogue pour la paix : voir 'Rabbi Jacob'), ce dialogue entre en SS détruisant une librairie et Jean-Paul Belmondo, trop rebelle :
_ Chuif fous êtes !
_ C'est faux et c'est pas correct. Si je dis "Con vous êtes, c'est vrai mais c'est pas correct en français.
Petite note :
en 1982, 'L'As des as', immédiat grand succès, est sorti la même semaine que le très beau 'Une chambre en ville' de Jacques Demy (qui n'était pas socialistus), un bide.
Quelques belles âmes ont reproché à Belmondo de faire de l'ombre à Demy. Belmondo s'est payé un quart de page du 'Monde' pour demander aux spectateurs qui avaient aimé 'L'As' d'aller voir le 'Demy' dont il disait grand bien.
Pensez Bibi : on en revient au temps de cerveau disponible. Certains intellectuels ont noté les similitudes entre le nazisme et le libéralisme...
Lou :juif, palestinien, gaulois, ou martien ne me dérange pas. L'origine ou la religion supposée d'un individu n'est pas une donnée pour que je juge quelqu'un. ;-)
Épître de Jacques : les actes avant la foi.
Au reste, Gérard Oury n'était pas de confession juive, mais d'une famille juive. En 1942, il n'a pas reconnu sa fille, Danièle Thompson (cinéaste), pour qu'elle ne porte pas un nom maudit à l'époque.
Je ne connaissais pas cette "anecdote"