Les socialistes sont des moutons et Hollande est leur berger

Depuis l'abstention des parlementaires socialistes, dont celle de François le Batave, au MES, nous connaissions les grandes lignes du scénario.

Durant la campagne présidentielle, le candidat socialiste avait bien promis une renégociation, et au final, au moyen d'une entourloupe dont il est coutumier, il a fait adopter un TSCG sans modifier une seule virgule !

A côté de ce vote servile, à l'exception de quelques parlementaires socialistes, le congrès du PS et les agitations des leaders minima de sa gôche sont anecdotiques et illusoires, tellement d'ailleurs que les médias dominants devraient nous saturer de déclarations et de rumeurs de la planète socialiste pour occulter des informations plus importantes.

Ce vote confirme que les socialistes sont d'incurables moutons et François Hollande est leur berger. Un berger craintif, à la vue courte et brouillée, totalement soumis aux dogmes de l'idéologie néo-libérale qui, comme le bon et sage élève qu'il a toujours été, obéit aux maîtres du moment.

Dans les chaumières socialistes, on accepte le TSCG en affirmant et en espérant qu'il ne sera pas totalement appliqué ! Il fallait à tout prix éviter une crise... Belle dialectique ! Propos hors-sol ou nationalistes qui occultent la réalité des peuples qui ont servi de rats de laboratoire à la troïka néo-libérale : le chômage a doublé en Grèce avec plus de 25 % de chômeurs et la dette publique augmente toujours malgré 9 plans austéritaires.

Donc, abstraction faite des irlandais, grecs, espagnols, italiens, portugais, et des victimes du néo-libéralisme, il fallait voter un traité austéritaire pour éviter la crise !

Sacrifier les peuples européens pour éviter la crise.

Mais quelle crise ?

La crise du capitalisme financier et des spéculateurs qui sont doublement protégés par le TSCG et une BCE qui rachète aux banques privées les titres des dettes nationales plutôt que de prêter directement aux pays. Une BCE, non élue et incontrôlable, dirigée par un ancien de Goldman Sachs !

Comment qualifier les socialistes ? Une bande de couillons ou de traitres vendus à l'oligarchie ? Ne vous étonnez pas quand ils vendrontaux spéculateurs, soi-disant pour éviter la crise, la sécu, l'éducation nationale, la santé publique, les transports en commun, les infrastructures !

Pour la petite histoire, nous ne regrettons pas notre abstention dynamique au 2d tour des législatives. Bien contents, on a les satisfactions qu'on peut (!), de ne pas avoir donné ma voix à la députée social-libérale Annick Lepetit. Au niveau des idées sociales et économiques, plus rien ne la distingue de la droite comme l'immense majorité de ses camarades "socialistes", avec les guillemets s'il vous plait.

Mais revenons à notre sujet, et à cet argument spécieux qu'il fallait éviter la crise.........

Justement, l'Union européenne a besoin d'une crise politique pour bloquer l'avancée du néo-libéralisme qui est la cause principale de la crise économique et sociale qui frappe les peuples européens. L'Union européenne a besoin qu'un gouvernement de gauche, fort de sa légitimité démocratique, et de gauche anti-libérale, mette en œuvre une politique de désobéissance civique vis-à-vis des institutions non démocratiques de l'Union européenne.

Une crise politique pour montrer qu'une autre politique est possible, redonner l'espoir aux peuples et inverser le cours des événements !