la RGPP, c'est maintenant ! Merci la gôche de droite.

un léger décalage...

Billet

Finalement, il ne manquait plus que la RGPP pour donner toute sa cohérence à la politique de la majorité PS - EELV.

austerite_maintenant.jpg

Pour payer la dette publique - dont la majeure partie est probablement illégitime - et les cadeaux au patronat, le gel du barème de l'impôt sur le revenu, la très symbolique tranche à 75 %, et l'augmentation de la TVA ne suffisent pas !

Et puisqu'une bonne politique néo-libérale ne saurait épargner les services publics, pourtant indispensables voire vitaux pour les classes populaires, le gouvernement Ayrault avec le soutien de F. Hollande, a décidé de poursuivre la RGPP sarkoziste.




Bien évidemment, le pouvoir en place pose la question des services publics en des termes choisis, presque incolores et consensuels :

« Dans un pays où la dépense publique représente 57 % du PIB, alors qu'elle était de 52 % en 2007 et qu'elle est, par exemple, de 51 % en Suède, nous devons, Etat, collectivités locales et organismes de protection sociale, nous poser les mêmes questions : les politiques publiques sont-elles aussi efficaces qu'elles devraient l'être ? Le rapport entre haut niveau et efficacité de la dépense publique est-il satisfaisant ? »

hollande_tscg_liberte_de_conscience.jpg

Voyez-vous messieurs-dames, ne pourrait-on pas avoir des prestations publiques aussi bonnes qu'aujourd'hui, voire même meilleures mais dont le coût serait nettement moins élevé pour la Nation ?

N'est-ce pas du bon sens ?

SAUF QUE L'OBJECTIF EST DE FAIRE DES ÉCONOMIES ! comme le rappelle le 1er ministre :

« Ces économies sont indispensables (...) la trajectoire de dépenses a été fixée dès le début du quinquennat. Elle est incontournable, nous ne prenons personne par surprise. »

L'objectif comme sous Sarkozy est donc de réduire à tout prix le coût de la fonction publique... ce qui à moyen et long termes sera probablement beaucoup plus coûteux quand des services publics seront dans un état si pitoyable qu'ils ne pourront plus remplir leurs missions. L'Etat devra ensuite soit investir massivement pour rattraper le temps perdu ou privatiser... Dans les deux hypothèses, le peuple sera le grand perdant !

Il ne s'agit pas d'effectuer un audit objectif de la fonction publique en étudiant les missions publiques, leur fonctionnement et dysfonctionnements, l'évolution des services publics, MAIS d'apporter les économies fixées par quelques technocrates qui appliquent les textes sacrés du néo-libéralisme.

Comme le précisent Les Echos, l'exemple suédois est loin d'être anodin :

« La France vise ainsi une diminution de plus de 3 points de PIB du poids de la dépense publique, c'est-à-dire plus de 60 milliards d'euros»

60 MILLIARDS D'ÉCONOMIES en sacrifiant les services publics sur l'autel du néo-libéralisme, soi-disant pour rembourser une dette publique qui ne profite qu'à l'oligarchie...

Il y a bien longtemps que le modèle social suédois n'existe plus, et la majorité PS-EELV s'apprête à enterrer ce qui reste du modèle social français en aggravant la RGPP !

Bref, le hollandisme n'est que la poursuite du sarkozisme, le bling bling en moins !

homosocialistus_gestuelle.jpg

Commentaires

1. Le mardi 18 décembre 2012, 20:41 par GdeC

@steph : et dire que j'ai failli faire un billet sur le même sujet... ouf, j'ai eu chaud ! je voulais l'intituler très sobrement "la MAP, monde de Ayrault"...

2. Le mardi 18 décembre 2012, 22:57 par Euterpe

Je suis tout à d'accord avec cette analyse. Et apparemment il y en a sur le web qui, pour mieux cirer les pompes de l'oligarchie tente d'enfoncer les contradicteurs par la calomnie.
Par exemple, un "leftblogueur" qui a mis un lien sur cet article.

3. Le mardi 18 décembre 2012, 23:08 par De Cinq a Six

Les pervers cyniques de technocrates! JLM ne les appelle pas les "sophistes" pour rien. Ils commencent toujours par cet argument-massue du coût-efficacité. Finalement, on sait bien qu'entre le coût et l'efficacité, le coup de massue s'applique toujours uniformément aux "coûts".

4. Le mercredi 19 décembre 2012, 06:40 par patrick

maintenant que sarkozy est out, maintenant que hollande a montré son attachement aux valeurs libérales, qui incarnera l'avenir, à tout le moins l'espoir?

5. Le mercredi 19 décembre 2012, 07:46 par Lou

Attention ! Il y a le changement, maintenant. La RGPP n'est plus, vive la MAP ! Il faut mo-der-ni-ser.

Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, ne s'y est pas trompée en repérant «une différence positive entre un dispositif qui supprime des postes et un autre qui arrête de les supprimer»."

_ Aujourd'hui, j'ai fait plaisir à mon chien.
_ Ah bon ?
_ Je l'ai bien battu, puis j'ai arrêté de le battre.

6. Le mercredi 19 décembre 2012, 07:53 par Denis

Sarkozy avait des énarques à l'Elysée. Hollande a des banquiers !

Le souci de la dépense publique me semble aujourd'hui bien plus se poser au niveau des collectivités territoriales qu'au niveau des services de l'Etat. Pour ma part, j'étais totalement d'accord avec le fait qu'il faille fusionner départements et région comme s'apprête à le faire l'Alsace. Et puis reste le délicat problème de l'intercommunalité. Les communes ont-elles vocation à rester ou à disparaître ? Elu local, c'est une question à laquelle je n'ai aujourd'hui pas de réponse définitive. Les communes sont des entités sociologiques cohérentes. Les communautés d'agglo sont des "machins".

7. Le mercredi 19 décembre 2012, 18:53 par des pas perdus

GdC : ça n'aurait pas été grave.

Euterpe : j'ai lu...

De Cinq a Six : exactement, c'est le coup de massue en l'occurrence !

Patrick : je crois au FdG

Lou : sauf que la RGPP ou la MAP continue sauf dans l'Education et à l'Intérieur...

Denis : il y a probablement des doublons. Il ne faut pas oublier que l'Etat a transféré pas mal de dépenses aux collectivités locales. Tout est à revoir mais quand tu fixes un objectif chiffré à atteindre avant tout audit, tu comprends que les dés sont pipés...

8. Le vendredi 21 décembre 2012, 07:44 par babelouest

DPP, j'ai cru déceler que, si pas mal de dépenses ont été transférées aux collectivités locales, les recettes, elles, n'ont pas suivi avec autant de célérité.

Déjà si le train de vie de l'État se calquait sur celui de Mujica, en Uruguay.... on en est très loin !

9. Le vendredi 21 décembre 2012, 10:14 par BA

Vendredi 21 décembre 2012 :

La commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a décidé de rejeter les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle.

Un incroyable coup de théâtre suscité par la réintégration de certaines dépenses antérieures au 15 février 2012, jour où le président sortant avait officiellement déclaré sa candidature, au journal télévisé de 20 heures de TF1.

Nicolas Sarkozy (dont le mandataire était le député UMP d'Indre-et-Loire, Philippe Briand) avait déclaré un total de dépenses de 21 339 664 euros, alors que le plafond pour un candidat se qualifiant pour le second tour avait été fixé à 22 509 000 euros. Dès lors que des dépenses supplémentaires, liées notamment à des réunions publiques, sont réintégrées, le candidat UMP dépasse le plafond autorisé, ce qui entraîne le rejet de son compte.

La décision de la CNCCFP, présidée par un ancien président de la Cour des Comptes, François Logerot, va être notifiée à Nicolas Sarkozy et transmise au Conseil constitutionnel. Elle peut faire "l'objet d'un recours de pleine juridiction formé par le candidat devant le Conseil constitutionnel dans le délai d'un mois suivant sa notification".

Si le rejet des comptes de Nicolas Sarkozy est confirmé, son parti, l'UMP, se verra privé des quelque 11 millions d'euros d'aide publique. Et Nicolas Sarkozy rejoindra... Jacques Cheminade, seul autre candidat à l'élection présidentielle dont le compte fut invalidé. C'était en 1995.

http://www.lexpress.fr/actualite/po...

10. Le vendredi 21 décembre 2012, 10:14 par BA

Vendredi 21 décembre 2012 :

La commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a décidé de rejeter les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle.

Un incroyable coup de théâtre suscité par la réintégration de certaines dépenses antérieures au 15 février 2012, jour où le président sortant avait officiellement déclaré sa candidature, au journal télévisé de 20 heures de TF1.

Nicolas Sarkozy (dont le mandataire était le député UMP d'Indre-et-Loire, Philippe Briand) avait déclaré un total de dépenses de 21 339 664 euros, alors que le plafond pour un candidat se qualifiant pour le second tour avait été fixé à 22 509 000 euros. Dès lors que des dépenses supplémentaires, liées notamment à des réunions publiques, sont réintégrées, le candidat UMP dépasse le plafond autorisé, ce qui entraîne le rejet de son compte.

La décision de la CNCCFP, présidée par un ancien président de la Cour des Comptes, François Logerot, va être notifiée à Nicolas Sarkozy et transmise au Conseil constitutionnel. Elle peut faire "l'objet d'un recours de pleine juridiction formé par le candidat devant le Conseil constitutionnel dans le délai d'un mois suivant sa notification".

Si le rejet des comptes de Nicolas Sarkozy est confirmé, son parti, l'UMP, se verra privé des quelque 11 millions d'euros d'aide publique. Et Nicolas Sarkozy rejoindra... Jacques Cheminade, seul autre candidat à l'élection présidentielle dont le compte fut invalidé. C'était en 1995.

http://www.lexpress.fr/actualite/po...

11. Le vendredi 21 décembre 2012, 10:23 par des pas perdus

Babelouest, je suis bien d'accord.

BA : merci pour l'information. L'UMP a de fidèles et riches mécènes qui pourront palier cette éventuelle absence de financement public... Ce qui pose question, c'est qu'elle aurait été la conclusion de cette commission si Sarko avait été élu...?