Le travail dominical fait l'unanimité... contre lui !

un léger décalage...

Billet

Dimanche dernier, l'ensemble du personnel de l'Intermarché de Cugnaux a manifesté contre le travail dominical. Avec le soutien de la direction.

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Une fois n'est pas coutume, saluons les auteurs de cet article de la Dépèche que nous a transmis Hubert du blog Partageux.

Les arguments contre le travail dominical ne manquent pas :

Il ne relance pas la consommation :

«C'est un report d'achat. Le porte-monnaie du client n'est pas extensible. Quand il y a un jour férié, la recette hebdo, sur 5 jours au lieu de 6, est la même. Les clients s'organisent. Le dimanche, c'est du dépannage, avec un panier moyen inférieur».

Il ne crée pas des emplois :

«Les magasins qui ouvrent font appel à du personnel précaire, non qualifié.»

Il offre un service de moindre qualité :

«Les rayons sont à moitié vides, car il n'y a pas de livraison. Quid du service ? Des produits frais ? De la poissonnerie, de la boucherie, de la boulangerie-pâtisserie ? Et en plus les gens attendent aux caisses !»

Il n'est pas indispensable pour consommer :

«Nous sommes ouverts 6 jours sur 7, 66 heures en tout. Le client a le temps de remplir son frigo.»

Il menace les petits commerces et les marchés :

«Si tous les supermarchés ouvrent le dimanche, qu'adviendra-t-il des marchés, si populaires, des petits commerces de bouche ?»

Il ne repose pas sur le volontariat :

« Nos employés ont besoin de se reposer. D'autant qu'ils travaillent le samedi. Ouvrir le dimanche, ce serait très déséquilibrant pour eux, ça désorganiserait leur planning de la semaine» résume le directeur, qui devrait trouver 25 volontaires pour faire «tourner la boutique». Résultat d'un sondage, 99 % des salariés refusent de travailler le dimanche. Et même s'ils seraient payés 20 % de plus…

Il est antisocial :

«On travaille tous les samedis, avec des horaires variables, de larges amplitudes. On fait des sacrifices, on le sait. Mais le dimanche, non, c'est le seul moment que l'on peut partager en famille (...) On ne déjeune qu'une fois par semaine ensemble ! (...) Mon mari fait les 3x8. On se croise toute la semaine, sauf le dimanche (...) A la fermeture de Francazal, mon mari, militaire, est parti à Bordeaux. J'ai une bonne place, nos enfants sont étudiants à Toulouse, notre vie est ici. On ne se voit que le dimanche ! (...) Comment feront les femmes seules avec un enfant ? (...) «Faudra-t-il cesser toute activité sociale, ne plus sortir ou recevoir le samedi soir pour être efficace le dimanche ? Et faire une croix sur les activités sportives ou culturelles ?»

Alors camarade socialiste, le progrès social c'est maintenant ?

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Commentaires

1. Le dimanche 3 mars 2013, 19:06 par Lou

Ouh là là ! Intermarché, c'est pas des communistes ? En tout cas, ils ont un passé. Cugnaux, c'est des Gascons ou tout comme !

Comme d'habitude, tes photos...
Je retiens la première, très savante. Si je la présente et commente, tu crois que les Zôtres comprendront ?

Oui, tu as raison, ne tentons pas le diable.

2. Le dimanche 3 mars 2013, 19:38 par des pas perdus

Lou, avec la bouteille en haut ;-) Tu crois au diable ?

3. Le lundi 4 mars 2013, 07:46 par Lou

J'ai bien reconnu ta fenêtre : - )

Le diable, oui. Pas l'ange aux pieds aux pieds fourchus. Le diabolos, celui qui désunit, le Satan, l'accusateur.

Sinon, je ne crois qu'en Hellzapoppin, et, des fois, au moine bourru.

Tes oeuvres récentes seront exposées à la galerie Lou de Libellus, du 7 au 13 avril. L'honneur de la cimaise sera donné au Poisson, technique mixte sur bois flotté, 4 juillet 2012, et au Sans titre ci-dessus, 15 octobre 2012, une oeuvre janséniste inspirée par la rigueur et l'austérité qui te sont chères. Des références à Gerhard Richter, Soulages. Une souche ? Despas, un artiste français de souche !

4. Le lundi 4 mars 2013, 08:07 par des pas perdus

Lou : Originaire de Poitiers, je pense avoir la Maure en moi... mais je crains la notoriété...

5. Le lundi 4 mars 2013, 12:13 par Lou

Ma grand-mère était de Limoges (je sais, je radote, je l'ai déjà dit). Aux premiers beaux jours, elle fonçait en quelques heures, sans jamais un coup de soleil. Dans sa jeunesse, on l'appelait (amicalement) "la bohémienne". Mon père disait : "Charles Martel a arrêté les Arabes à Poitiers, mais, à Limoges, on ne sait pas."
Ton exposition est programmée, les plus grands critiques d'art ont reçu leur carton pour l'inauguration et ont confirmé leur venue - un buffet est prévu : - )
Olivier Cena ('Télérama') n'a pas encore répondu, pourtant c'est un bon, peut-être est-il en carême...

6. Le lundi 4 mars 2013, 13:43 par babelouest

Tiens, DPP : le Yeti aussi est de Poitiers (à l'origine).
Quant à mes enfants, ils y habitent, d'ailleurs mon fils vit à quelques centaines de mètres de la Pierre Levée. François Rabelais, si l'on en croit "le Pantagruel", y leva moult fois le coude afin d'étancher la soif causée par force jambons et chapons chaque année aux jours festifs. Ceux-ci sont toujours commémorés par l'Ordre du Bitard (à moins que ce ne soit tombé récemment en désuétude) que j'ai connu, que mon fils a connu. Il a même une fois participé aux agapes d'un autre Ordre moins local, celui de la Faluche.

Quant aux histoires de français de souche, je rigole : mes généalogies remontent au tout début du XVIIe, pour le moment. Mais être français,c'est dans le cœur que cela se passe. Et bien des Desouche se trompent complètement, puisque dans un film que je considère comme exemplaire (Les mariés de l'an II), des révolutionnaires chantent "Les sans-patrie sont français".

Vive Alexandre Dumas ! (bavoui, y'en a qu'çà gêne), vive Toussaint Louverture !

7. Le lundi 4 mars 2013, 18:37 par des pas perdus

Babelouest, le quartier est sympa. Assez gore comme tradition. Pour le reste, bien d'accord.