Rapport Gallois : mauvaises nouvelles pour les salariés

Mais, s'agissant du rapport Bailly, point de coup d’État ni d'éclat, mais une synthèse à la Hollande qui devrait ravir le pouvoir en place en donnant, pour reprendre le jargon à la mode, à la fois plus de "libertés" aux entreprises...

Il ressort de divers articles de presse - bien informés - que les mesures préconisées seraient les suivantes :

• fusion des zones touristiques et des PUCE (qui décidera des nouvelles zones dérogatoires au repos dominical ?) ;

• amélioration des droits des salariés ("accords" par territoires, branches ou entreprises);

• extension des dérogations au repos dominical avec le doublement annuel des autorisations dominicales (de 5 à une dizaine).

Le gouvernement devrait probablement proposer lesdites recommandations sous forme de projet de loi à l'instar de l'ANI et du fameux rapport Gallois sur la compétitivité. Ayrault et les ministres en charge du dossier communiqueront probablement sur un progrès social... très hypothétique qui dépendra des accords "entre partenaires sociaux" sur le salaire ou la compensation des heures travaillées le dimanche.

Il ressort de ces "fuites" que le compte n'y est pas.

D'une part, la législation relative au repos dominical demeurera incohérente, sapée par un empilement de mesures dérogatoires, et d'autre part, elle restera tout autant absurde qu'aujourd'hui, interdisant par exemple aux uns d'ouvrir et aux autres de rester fermer en raison de la présence ou pas d'un rayon de jardinage ou d'ameublement : l'insécurité sociale des salariés perdurera.

Enfin, ce sera surtout une nouvelle victoire des abolitionnistes puisqu'il y a aura au moins deux fois plus de dimanches travaillés dans des secteurs, dont peut-être un nouveau, celui du bricolage, qui ne sont pas vitaux pour la population...

Aujourd'hui, nous sommes bien loin de l'unité de la gauche qui s'était manifestée au sénat en votant à l'unanimité la proposition de loi du Front de gauche visant à garantir « le droit au repos dominical. Mais ça, c'était à l'époque où le PS était dans l'opposition...