Ubu président et les austéritaires

un léger décalage...

Billet

Le conseil supérieur de l'internet civilisé créé par Sarkozy et amélioré par Hollande ordonne au webmaster de publier cette interview en avant-première, conformément aux dispositions du décret relatif à la liberté d'expression et d'information dans l'internet civilisé :

Les éditocrates :

Cornegidouille, la dépense publique a baissé en 2013 mais le déficit public a augmenté !

Président Ubu :

Merdre, merdre, merdre !

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Les éditocrates :

Président Ubu, pouvez-vous expliquer ce phénomène budgétaire déconcertant ?

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, les comptes publics sont à l'assainissement.

Le ministre des phynances

Bougre de merdre, c'est indubitable ! Moins de charges rendent compétitives nos entreprises et inversent la courbe du chômage.

Les éditocrates :

Mais pourquoi les économies de dépenses publiques causent une hausse du déficit public ?

Président Ubu :

Ventrebleu, de par ma chandelle verte, les dépenses publiques ont considérablement diminué de 600 millions d'euros alors que le déficit public n'a progressé que de quelques minuscules milliards d'euros.

Le ministre des phynances

Bougre, c'est un succès incontestable ! Les milliards d'euros de déficit ne pèsent guère face aux 600 millions d'euros d'économie !

Les éditocrates :

Sapristi, c'est arithmétique, sans parler des 20 milliards d'euros de cadeaux au patronat.

Président Ubu :

Merdre, et mathématique ! Nous sommes diplômés de l'ENA, bande d’ignares !

Les éditocrates :

C'est bien ce que nous écrivons plusieurs fois par jour et répétons tous en chœur sur l'ensemble des plateaux de télé et de radios.

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Le ministre des phynances :

Vrout, merdre encore heureux, le Président Ubu et la majorité ubuesque ne regardent pas à la dépense publique pour vous aider !

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, la liberté d'information et l'indépendance des médias n'ont pas de prix !

Le ministre des phynances :

Cornegidouille, le pluralisme médiatique est précieux pour la démocratie, c'est pourquoi la pompe à phynances fonctionne à plein régime !

Les éditocrates :

Merdre, nous soutenons en toute indépendance, avec objectivité et neutralité, votre politique si pertinence et si réaliste dont le succès ne fait aucun doute !

Le ministre des phynances :

Sapristi, nous y veillons !

Président Ubu :

Cheat, There is no alternative !

Les éditocrates :

Cornegidouille, si le déficit public avance pendant que les dépenses publiques reculent, comment stopper les dérapages... ?

Président Ubu :

Andouilles, de par ma chandelle verte motorisée et casquée, je suis à la rue !

Le ministre des phynances :

Oh, j'ai une idée !

Président Ubu :

Merdre, allez dites-la pour égayer tout ce cirque...

Le ministre des phynances :

Hé mes bons amis, c'est à cause de la conjoncture économique !

Président Ubu :

De ma par chandelle verte, serait-ce le nouveau nom du Front de gauche et de sa dérive sectaro-gauchiste ?

Le ministre des phynances :

Cornegidouille, vous n'y êtes point mon bon président Ubu !

Les éditocrates

Merdre, si ce n'est pas Mélenchon et le Front de gauche... qui est-ce ?

Le ministre des phynances :

Cornegidouille bande de laquais, par conjoncture, comprenez que la croissance économique a été trop molle en 2013 !

Président Ubu :

Sus à la traitresse ! La misérable ne fera pas à échouer mes pactes !

Les éditocrates :

Cornegidouille, il y a du génie dans ces pactes !

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, je vais relancer la croissance économique en faisant des économies !

Les éditocrates :

Parbleu comme en 2012 et 2013 !

Le ministre des phynances :

Bougre d'idiots comme depuis 1983 !

Les éditocrates :

Cornegidouille, ce qui a toujours échoué partout finira bien par réussir ici !

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, nous continuerons à baisser les charges des entreprises, à fermer les yeux sur l'évasion fiscale et à assommer d'impôts et de taxes les ménages des classes populaires et moyennes.

Les éditocrates :

Quel courage que ce pacte de responsabilité, le peuple doit payer !

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Président Ubu :

De par ma chandelle verte, n'oubliez pas le pacte de compétitivité et l'ANI !

Le ministre des phynances :

Voilà, il faut donner confiance aux marchés, cajoler la finance, bichonner le grand patronat, vive la régulation !

Les éditocrates :

Cornegidouille, baisser le coût du travail, les salaires et les pensions de retraites : c'est la règle d'or !

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, il faut toujours accroitre la durée de cotisation des retraites en enfumant avec la pénibilité du travail pour régaler le patronat et l'oligarchie !

Les éditocrates :

Bougre de merdre, serrer les cordons de la bourse de la classe ouvrière pour libérer la Bourse ! !

Président Ubu :

Sapristi, c'est gagnant - gagnant !

Le ministre des phynances :

Merdre, chacun doit faire des efforts comme l'a si bien dit le ministre du redressement productif aux salariés cégétistes de Good Year !

Les éditocrates :

Ventrebleu, il faut faire des sacrifices, accepter les progrès de la mondialisation...

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, je vais redresser la conjoncture en combattant sans relâche l'assistanat et en privatisant la sécurité sociale !

Les éditocrates :

Merdre, quel courage de s'attaquer aux plus démunis et de ficher l'ADN des syndicalistes !

Le ministre des phynances :

Chenapans, je ferais rentrer plus d'impôts en supprimant des milliers de postes de fonctionnaires chargés de la collecte fiscale et de la lutte contre la fraude fiscale !

Les éditocrates :

Bougre de merdre, quel visionnaire !

Président Ubu :

Cornegidouille, le pacte de simplification supprimera les règles qui protègent les salariés et qui ralentissent la croissance !

Le ministre des phynances :

Merdre, supprimons le repos dominical et toutes les règles qui nuisent au travail de nuit !

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, abrogeons toutes les règles environnementales qui freinent l'activité !

Les éditocrates :

Cornegidouille, Président Ubu vous êtes un socialiste moderne !

Président Ubu :

De par ma chandelle écologique, je suis un social-démocrate décomplexé, voire même un social-libéral !

Le ministre des phynances :

Cornegidouille, le parti socialiste du XXIème siècle a désormais un lien idéologique avec le syndicat du grand patronat ! Vive le marché !

Les éditocrates :

Cornegidouille, il n'y a plus trace d'ouvrier, d'employé et de chômeur au PS.

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, le montant des cotisations opère une sélection toute naturelle dans nos rangs !

Le ministre des phynances :

Merdre, de toute façon les réunions de section nuisent à la croissance économique.

Les éditocrates :

Cornegidouille, ce n'est que justice et liberté !

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, j'ai toujours cru en l'égalité des chances et la liberté d'entreprise, le travail libère du chômage !

Les éditocrates :

Cornegidouille, il faut travailler plus !

Le ministre des phynances :

Parbleu, pas de coup de pouce au SMIC et aux minimas sociaux !

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, ma gauche n'est ni dépensière, ni romantique, vive le libre-échange !

Le ministre des phynances :

Merdre, Carpe diem, produisons et consommons sans entrave !

Les éditocrates :

Cornegidouille, les élections municipales risquent d'être pourtant une boucherie pour le PS et ses fidèles alliés.

Le ministre des phynances :

Merdre, le pacte de simplification simplifiera la démocratie en éliminant toutes les entraves locales pour relancer les grands projets inutiles !

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, la Cinquième république me garantit tous les pouvoirs jusqu'en 2017 ! Les finances publiques et la courbe du chômage ne cessent de s'inverser...

Les éditocrates :

Cornegidouille, Messieurs nous buvons vos paroles capitales...

Président Ubu :

Oh voilà du joli, je suis satisfait de ma politique de l'offre qui ravit Mère Merkel et fifille Le Pen...

Le ministre des phynances :

Cornegidouille, le changement c'est maintenant !

Président Ubu :

De par ma chandelle verte, la devise de la République sera "liberté - compétitivité -simplicité - responsabilité !

François Chérèque :

Monsieur le Président Ubu, votre bon maître Gattaz père & fils vous attend...

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Commentaires

1. Le vendredi 17 janvier 2014, 17:43 par Lou de Libellus

Mon dernier commentaire (sur l'insécurité selon le marchand d'armes, Dassault) n'est pas passé. Blogspot est mouillé.

Mais là ! Je ne permettrai pas qu'on se moque de Monsieur Ubu !
http://www.libellus-libellus.fr/art...
: - )

2. Le vendredi 17 janvier 2014, 19:12 par des pas perdus
Bizarre, il n'y a pas ton message dans les indésirables. Aussi, ça m'étonnait ! ;-)
3. Le samedi 18 janvier 2014, 17:35 par pamphile

Longue, très longue nomenclature fortement teintée de rire jaune...
Tu te fais du mal, Despas !
Bonne année à Toi !

4. Le dimanche 19 janvier 2014, 05:37 par des pas perdus

Pamphile, merci et meilleurs vœux. Il vaut mieux en rire...