Le blogueur de La République sociale n'y va pas par quatre chemins pour dénoncer la décision de la direction de Carrefour et la politique du pouvoir "socialiste".
Il rappelle également combien le combat des salariés pour une vie décente est très inégal face à l'alliance du gouvernement et du grand patronat.
« Et dans ces combats ouvriers, mis à part le soutien, notre soutien inconditionnel, celui du Parti communiste, des jeunes communistes et du Front de gauche dans son ensemble, appuyé par les syndicats, les travailleurs sont seuls face à l'alliance du gouvernement et du Medef. »
Le parti de gauche, quant à lui, dénonce la décision préfectorale, donc gouvernementale, d'ouvrir les commerces le dimanche en Moselle !
« Une fois encore, le gouvernement offre des gages d’allégeance au patronat qui ne peut que se féliciter de cet arrêté préfectoral. Une fois encore, les salariés vont devoir le payer au prix de la dégradation de leur vie de famille et de leur strict droit au repos. Une fois encore, la décision a été prise sans aucune concertation avec les syndicats. Brillante illustration de l’affichage de dialogue social que le gouvernement revendique ! »
Le dialogue social est une entourloupe dans ce système capitaliste à la sauce néolibérale qui ne sert que les intérêts du patronat et du gouvernement à la solde de l'oligarchie. Quand ces derniers estiment que le rapport de forces est défavorable, ils préfèrent passer en force.
Par ailleurs, les arguments du patronat et du gouvernement pour imposer le travail dominical reposent sur des postulats idéologiques qu'aucune étude sérieuse et scientifique n'a confirmé. La croissance économique d'un pays ou le chiffre d'affaires global d'une entreprise n'ont jamais été boostés par le travail dominical. Et d'ailleurs, on se demande comment ils pourraient l'être puisque le pouvoir d'achat n'est pas extensible !
Quant aux considérations sociales sur le volontariat avec des rémunérations plus élevées en contrepartie du sacrifice de ce jour de congé. une récente enquête de L'Humanité révèle que c'est du flan :
« Avant, on travaillait trois dimanches par an payés 300%, maintenant ce serait majoré de 20% seulement ! »
Le seul quotidien de gauche rappelle dans cet article [1] que cette décision du groupe Carrefour ne fait qu'anticiper la prochaine loi de banalisation du travail dominical :
« L’enseigne anticipe de toute façon le projet de loi annoncé en décembre dernier par le gouvernement dans la foulée du rapport Bailly. Attendu à la fin de l’année, pour une entrée en vigueur à la mi-2015 (...) »
Dans ce dossier, Hollande, son gouvernement et sa majorité contribuent à précariser le salariat et l'ensemble de la société comme ses prédécesseurs de droite... avec des résultats économiques et sociaux calamiteux : croissance économique en berne et chômage officiel en hausse ! Quand des gens se font passer pour ce qu'ils ne sont pas, on les qualifie d'escrocs, non ? Alors comment désigner autrement ces gens du PS qui se disent de gauche ?
Note
[1] cet article est dans la rubrique Social-Eco, les autres quotidiens ont depuis longtemps réduit cette rubrique à l'économie...
Commentaires
J'aime bien le passage de l'Asile et le Prêt-à-porter-Retoucherie.
On croirait des permanences d'élus.
Pour les retouches, tu as vu le costume de l'élu suprême au 14 juillet ? Ils pourraient faire un effort, chez Tati.
On peut toujours lancer l'idée d'un boycott, général et non pas seulement le dimanche, pour les magasins malhonnêtes. Exit GiFi, exit Weldom, et d'autres.
Je n'ai pas à me plaindre de mon Super U. Il y a des ouvertures dispensables certains jours fériés, mais la politique du patron (qui travaille dans les rayons, à la mise en place) est honnête, semble-t-il.
Je rappelle que le congé dominical est indispensable pour assister à la messe. Ce matin, à Lourdes (passons sur les boutiques, certainement ouvertes le dimanche), l'homélie était dite par un dominicain tout noir, sous sa robe blanche immaculée. Il se promenait dans l'assistance, sans lire de notes. C'en est un qui a dû entrer dans l'histoire (réf. : discours de Dakar). En plus, le sermon était très bien - digne d'un dominicain.
Enfin, toi, finalement, quand tu passes tes dimanches au matin à photographier tes boutiques perdues, tu es au service du Seigneur. Que tu le veuilles ou non.
; - )
Quel commentaire désobligeant pour nos élus ! Pas mal de marchands du temple à Lourdes... Je ne commente pas le dernier paragraphe cher ami ;-)
Je regrette le mal que j'ai dit du couturier. C'est peut-être le client qui est mal foutu.
J'ai quelquefois la tentation d'acheter, à distance (les boutiquiers pieux sont modernes), des vierges (je refuse ici la majuscule) baromètres roses ou bleues, ou bien pleines de loupiotes, comme une gondole de Venise made in China, ou encore plein de choses. Je rêve qu'on m'en offre. Mais c'est vraiment trop moche.
En revanche, de nombreux monastères et abbayes ont une boutique en ligne avec de très beaux produits. Je pense aux psaltérions d'En-Calcat.
http://www.encalcat.com/les-cithare...
Le 12/4 est à 750 euros. Même si je suis nanti par le gel des retraites, j'hésite.
On trouve aussi dans ces lieux de prière à boire et à manger.
Le vin de messe ne vient pas du supermarché.
Et pour le manger et le service du Seigneur :
quand une truie se met à vêler (oui, j'aime bien) au moment où sonne l'office, il est plus important de veiller aux petits cochons (que les moines ne mangent pas mais qui font vivre la communauté) que de lâcher le travail pour la messe (une truie n'a pas une portée tous les jours, ni même toutes les semaines).
Ainsi, lorsque le photographe du dimanche (qui n'est pas un photographe du dimanche, tu sais ce que je pense de ton regard photographique) est à l'oeuvre, pour la bonne cause, à l'heure où les vrais nantis vont se faire voir à l'église, il est au service.
Très bizarrement(comme c'est étrange !), il y a très peu de monde à la messe du samedi soir (qui a valeur de messe dominicale, mais où l'on n'est pas "en vue"), de même que les églises, passablement dépeuplées en temps ordinaire, il faut bien le dire, sont remplies aux Rameaux.
Les mendiants le savent bien. Les grands jours, ils forment une haie d'honneur.
_ Voici, mon brave, c'est pour manger, pas pour boire.
_ Oh non, Madame, merci, Madame.
(je l'ai entendu ; le kil de rouge dépassait du sac en plastique qui constituait le "mobilier" du quêteur)
Je ne sais pas si je fais mieux. J'échange quelques mots. Je donne une pièce sans qu'on me voie. Mais moi, je me vois, et je suis tout fier pour la journée.
La foi est affaire privée.... Je suis passé un dimanche à Saint-Nicolas du Chardonnet, fallait voir la faune...
Merci pour l'adresse, j'hésite http://www.encalcat.com/chasubles_1...
Les chasubles, j'aimerais bien, c'est hors de prix.
Saint-Nicolas... si tu fréquentes les églises d'extrême-gauche, bien sûr.
L'été, ça doit être agréable de la porter...