Humanoïdes urbani

un léger décalage...

Billet

Samedi, place au street art avec ces bipèdes, et les autres jours...

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En fait, plus grand chose pour un blog essentiellement politique.

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Une certaine lassitude.

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Hollande, Ayrault, Valls, Cambadelis, Sapin, Fabius, Montebourg...

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Autant de noms qui ne resteront pas dans la mémoire collective.

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Cette période de régression sociale et de gâchis humain intéressera quelques historiens spécialisés.

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Probablement, pointeront-ils le manque d'envergure de ces dirigeants.

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Leur conformisme intellectuel et leur dogmatisme idéologique qu'ils partagent avec d'autres tels que Cameron, Sarkozy, Merkel, Papandreou ou Blair ou Schroder...

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Leur manque de courage politique à rompre avec l'ordre établi.

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Leur autoritarisme à imposer au peuple divers traités, sans même le consulter.

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Leur opportunisme en laissant prospérer le FN pour conserver les manettes de l'Etat.

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Je n'ai ni évoqué la gauche, ni la République puisque pour beaucoup, ça n'a aucune signification.

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Ces mots reprendront leur signification quand enfin, un gouvernement s'attellera à lutter efficacement contre la pauvreté et les inégalités sociales. En consultant régulièrement le peuple... Peut-être que si la gauche radicale arrive au pouvoir ? Au-delà, des stratégies des uns et des autres en son sein et à l'extérieur, l'échec du Front de gauche est du - ce n'est qu'une hypothèse - à son incapacité à faire passer ce message et à briser ce mélange de dégoût et de fatalisme ambiant...

Commentaires

1. Le dimanche 24 août 2014, 08:24 par Lou de Libellus

"Autant de noms qui ne resteront pas dans la mémoire collective"
Tu verras les manuels d'histoire dans quelques années. Tu verras comme au temps de la VIe république (pas celle que tu appelles de tes vœux) on regrettera la Ve.
Le "peuple"... quand j'en parle (je l'ai déjà fait ici), je n'ai pas un franc succès populaire. C'est le peuple qui a fait la victoire en 2002, puis en 2007, puis en 2012.
Quant aux profs... J'ai connu une collègue qui en 2002 a consacré deux heures d'ECJS à entraîner ses élèves à la manif invitant à voter Chirac à 82,5%. J'ai pris ma retraite six mois plus tard. Peu après, elle manifestait contre Chirac.
Les profs sont du peuple et font le peuple.
Pour faire une VIe république, il faut commencer par supprimer les profs. Le présent gouvernement s'y emploie, de son mieux - tu ne peux pas le contester.

2. Le dimanche 24 août 2014, 08:52 par des pas perdus

Lou : C'est certain, ça risque d'être pire mais on peut espérer mieux. Sinon, il faudrait développer le dernier paragraphe...

3. Le dimanche 24 août 2014, 19:28 par Lou de Libellus

http://www.jean-luc-melenchon.fr/ar...
C'est d'accord, il fait remonter le sinistre à 2002, mais le sinistre (en latin = le gauchiste), c'est lui.

A noter : on ne supprime pas de postes dans l'enseignement libre, où, de toute façon, l'effectif des élèves est libre, hors normes syndicales.
Ma fille est passée à l'enseignement libre en CM1 (nous avons été très patients). Une école-collège privée à Parthenay, avec des bonnes sœurs. Une trentaine d'élèves par classe - dans une école public, ce serait la grève générale ou des dépressions en masse. Là, tout n'était qu'ordre et calme, et une certaine volupté au cours de la promenade en ville du mercredi après-midi (avec une bonne sœur), dans les parfumeries et boutiques de gadgets.
Faire autorité, ce n'est pas être autoritaire. Madame Jean (elle ne se faisait pas appeler sœur Jean) férulait bien ses CM1 et ses CM2, sans coup férir, et elle avait beaucoup d'humour.
Quand des gitans sont venus s'installer dans le coin pour quelques mois, ils ont demandé au collège public du lieu d'inscrire leurs enfants. Refus, prétexte : pas de place (municipalité socialiste). A Notre-Dame-de-la-Couldre, on a trouvé des places. En collège, on est passé à 35. Aucun incident.
Sauf le jour où une classe a brûlé. La directrice côté collège, avait laissé un cierge allumé. On a réparti les effectifs dans les salles intactes.
En 6e, à Saint-Laurent-sur-Sèvres, lycée Saint-Michel, 37 élèves. Et ainsi de suite. En Terminale, lycée Saint-Gabriel (les deux lycées sont associés), 42 élèves. Impossible dans l'enseignement public. Devenu rarement possible, 100% de succès au bac - quelques grands lycées publics (parisiens) le font.
A Buffon (Paris), quand on a institué l'aide ou l'assistance aux élèves en difficulté, le proviseur, une femme, a décliné l'offre : elle n'avait pas d'élèves en difficulté.

Je développe encore ? : - )))

4. Le lundi 25 août 2014, 13:23 par des pas perdus

Ah Lou, j'aime tes sources ;-))

Tu sais bien que dans certains collèges ou lycées publics, la sélection est telle à l'entrée que tu as 100 % de réussite à la sortie... et dans ces endroits-là, tu peux mettre 100 élèves par classes parce qu'ils n'ont pas besoin d'être aidés par l'enseignant-e-s, au pire ils pourront demander des précisions à leurs parents qui sont passés dans les mêmes lieux.

Par contre, dans d'autres établissements, les élèves ont besoin de recevoir plus de la part des enseignant-e-s. Tu sais également qu'à niveau équivalent de réussite scolaire, un gamin issu d'un milieu modeste a dû produire plus d'efforts ou être meilleur que celui d'un milieu aisé.

Je ne nie pas que l'enseignement privé (libre ?) offre parfois une chance à des gamins en situation d'échec.

Quand au fait local que tu relates, il est savoureux. Le PS a perdu son âme, puis la mairie : c'est mérité !

Quant à ta fille, il est évident qu'elle a subi l'influence de son père qui lui imposait de regarder le service public le dimanche matin, sous peine d'être privée de dessert ! Je développe encore ? :-)))

5. Le lundi 25 août 2014, 16:01 par Lou de Libellus

: - )))))))))))))))))))))))
Vingt-trois ) pour ma fille qui a 23 ans.
Elle n'a jamais été privée de dessert. Quelquefois, de MSN... Le jour où elle a commandé 100 euros de téléchargements mp3 à la FNAC avec la carte bancaire de sa mère... je n'ai rien dit, sa mère, si. Merci.

"Je développe encore ? :-)))"
Comme tu veux. Moi, j'ai toujours des biscuits en réserve.

Pour commencer, on dit "enseignement libre" et "établissement privé".
J'ai parlé de l'enseignement libre sous contrat (une très large majorité des établissements privés).
Ces établissements sont souvent d'obédience catholique (certains sont protestants, d'autres laïcs - sans opinion).
Il y a quelques lycées privés catholiques conduits par des prêtres, avec internat fortement préconisé, samedi et dimanche compris, messe tous les matins, précédée d'une confession, auprès du directeur de conscience. Rien contre, c'est libre, on peut s'inscrire ailleurs.
Il y a beaucoup de lycées privés annonçant dans leur charte une volonté chrétienne d'éducation morale, mais il y a une grande liberté : ce sont des établissements qui sont conduits en toute laïcité (il y a eu des musulmans à Saint-Gabriel ; on y veillait pour la cantine ; à Valognes, un jour, l'intendant refusant de faire un repas séparé pour un non-mangeur de cochon, le proviseur, un saint homme, athée, est allé acheter un steak chez le boucher du coin - le cuisinier, obéissant, lui, à la hiérarchie, a fait cuire).

Je sais que tu aimes les anecdotes, celles qui ne sont pas d'invention et qui font réfléchir.
Dans les années... ploum ploum... '80, Louis-le-Grand, ancien collège de Jésuites (qui a dit qu'il m'en restait quelque chose !?), a ouvert une classe expérimentale (avec accord) : une Terminale D (pas les meilleurs au départ), constituée seulement de redoublants, effectif = 40, condition : avoir raté le bac avec une moyenne inférieure à 5/20. Casting dans toute la France.
Les élèves et leurs parents signaient une charte (avec garantie de résultats) - au-delà du règlement intérieur.
80% de succès au bac.
Moins que LLG (100 %, déjà) mais bien mieux que la moyenne nationale des D.
De 4/20 à 10/20, au moins, en un an.
Ils n'ont pas été privés de dessert. Les professeurs n'étaient pas forcément meilleurs (il y avait un nid d'agrégés, ce qui n'est pas une garantie, ils avaient au moins quinze ans d'expérience, ce qui ne prouve rien).
Les élèves ont dû leur succès à eux-mêmes (on le leur avait dit au départ) et à un vrai contrat.
Il y a eu deux ans de plus et la classe a été interdite : elle faisait tache.

Tu veux que je te raconte l'histoire (authentique) de la vache à Sainte-Marie ?

6. Le lundi 25 août 2014, 16:15 par des pas perdus

Oh, je ne savais pas que tu avais la susceptibilité pâtissière ! J'aime bien ta tolérance relative à la carte bancaire de la maman ;-)

Pour l'anecdote de LLG, je sens le vécu. Je ne doute pas un seul instant qu'ils le devaient à eux-mêmes, mais ils étaient dans un établissement de renom... Un détail important pour l'estime de soi, croire en soi et être réceptif aux enseignements des Maitres, n'est-ce pas ? C'est un cancre de la filière B qui te pose la question.

Je veux bien merci, l'anecdote est parfois riche d'enseignements, j'allais dire universelle mais c'est pompeux... Allons, l'histoire est toujours authentique !

7. Le lundi 25 août 2014, 19:13 par Lou de Libellus

La filière B, c'est ES aujourd'hui, et il y a une option dominante "sciences politiques".

Alors, ça se passe dans les années '70. J'ai connu un paysan installé près de Saint-Affrique. Un paysan cultivé, qui ne cultivait pas. Il avait trop peu de terres, déjà, à l'époque, il n'a gardé qu'un hectare autour de sa maison. Il a construit un grand hangar à cochons. Il avait mis en pratique la devise (titre d'un essai) : travailler deux heures par jour.
Les cochons étaient nourris par un dispositif automatique. Lui, il passait une heure le matin, une heure le soir pour faire le ménage et voir si tout le monde allait bien - des fois un peu plus quand une truie allait vêler.
Au début, il s'était fait un cochon engraissé de côté, sans antibiotiques et autres produits stimulants. Les copains l'ont su, il ne pouvait plus répondre à la demande, il s'est gardé un cochon de coopérative comme les autres.
Il avait un poste influent au conseil d'administration de la coopérative, mais...
_ Tu sais, tout le monde voulait des antibiotiques, alors...
Il participait à toutes les manifestations au Larzac. Il prenait sur sa sieste, son activité principale, avec sa femme.
Il était socialiste (ça voulait encore dire quelque chose) et écolo modéré.
Et Sainte-Marie dans tout ça ?
J'y viens.
A Saint-Affrique, il y avait (il y a encore) un lycée public, nul entre les nuls - même avec les résultats arrangés du bac d'aujourd'hui, il n'a pas la moyenne.
Il y avait Sainte-Marie.
_ Tu sais, quand on n'a que deux filles (il en aurait eu trois ou quatre, cela aurait été pareil, il me semble)...
Ses deux filles étaient à Sainte-Marie. Il était athée. Elles ont fait de très bonnes études. L'établissement était très au-dessus de la moyenne, proche des 100%.
Enseignement libre de fondation catholique, mais libre.

C'est là qu'on y vient.

Un jour, on a retrouvé, au troisième étage de l'internat, une vache.
On a jamais su comment elle était arrivée là. Il y a eu deux heures de retenue générale. Des parents, éleveurs, étaient forcément complices, mais comment le prouver.
Le plus délicat a été de faire redescendre la vache, par l'escalier (il n'y avait pas d'ascenseur).
Quand la vache a été libérée, elle a disparu, on ne sait pas si elle est rentrée chez elle toute seule ou accompagnée.

Une grande liberté et la réussite pour tous.

8. Le lundi 25 août 2014, 20:49 par des pas perdus

C'était une hallucination collective due au vin de messe... J'ai vu l'essai, je ne sais pas si c'est aussi bien écrit que le célèbre droit à la paresse. Sinon, c'est un peu triste son histoire, vendre de la merde... Il n'était pas seulement cultivé, il était cynique. Machiavel !