Délinquance patronale & complicité gouvernementale

un léger décalage...

Billet

La bataille pour le respect du repos dominical et nocturne continue.

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Plus d'un an après l'affaire Sephora, le CLIC-P, l'intersyndicale parisienne, s'apprête à attaquer en justice le magasin Marionnaud des Champs-Élysées qui oblige ses salarié-e-s à travailler jusqu'à minuit et l'enseigne Kiabi sur le boulevard qui ouvre impunément ses portes le dimanche de 11 h à 19 h.

Que les syndicats soient contraints d'ester en justice est scandaleux. Cela révèle la complicité du gouvernement Valls 2 aux ordres du MEDEF qui empêche les services de l'Etat d'agir pour mettre un terme à des agissements patronaux délictueux connus de tous.

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Ce double exemple conduit à s'interroger sur la l'égalité des droits et le respect de la loi selon les individus qui enfreignent la loi. Et d'en conclure qu'il est préférable d'être patron que salarié ou syndicaliste...

Ces deux faits confirment que le clivage gauche - droite à la sauce PS - UMP est une fiction pour les travailleurs et les classes modestes et moyennes.

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Commentaires

1. Le dimanche 12 octobre 2014, 13:54 par Robert Spire

Les lois ne sont plus respectées dans notre pays. L'entreprise qui m'emploie en est un parfait exemple. En 2013, sans la complicité du Ministère du Travail, d'un administrateur et du juge du Tribunal Administratif, mon "patron" n'aurait pu se déclarer en faillite et racheter son entreprise en licenciant au frais de l'Etat 430 salariés. La semaine dernière, la Cour d'Appel n'a rien trouvé à redire sur le jugement de cette affaire.

2. Le dimanche 12 octobre 2014, 16:31 par Lou de Libellus

Le témoignage qui précède confirme ce qui est bien connu depuis longtemps.
Je ne donnerai pas les noms (façon de parler pour les moteurs de recherche).
Il y a quelque vingt-cinq ans, un ami d'enfance a acheté un hôtel particulier du XVIIIe siècle dans un village célèbre pour son patrimoine historique et religieux près des rives ligériennes. Pas cher, il y avait beaucoup de travaux à faire, surtout pour en faire un restaurant, le restaurant de très haute qualité qu'il est devenu (avec, si l'on n'est pas trop gourmand, des prix qui restent abordables).
Il était une fois un artisan maçon... c'est un conte de fée... qui avait construit la maison de mes parents. Il voulait prendre sa retraite - c'est légitime, mais il n'y avait pas de repreneur. Il aurait dû licencier une demi-douzaine de compagnons. C'est alors qu'il a construit des maisons à perte. Il a restauré le XVIIIe gratuitement. Il est passé en faillite - mais ses biens propres étaient sauvegardés.
J'en connais bien d'autres exemples, et il y en a des milliers et des milliers, et ce n'est pas d'aujourd'hui.

3. Le dimanche 12 octobre 2014, 17:10 par des pas perdus

Robert, si vous désirez écrire un billet sur ce sujet qui vous touche de près, n'hésitez pas. Je le publierai.
Lou, ses compagnons ont été licenciés au frais de l'Etat?

4. Le lundi 13 octobre 2014, 18:27 par Lou de Libellus

En cas de faillite, il n'y a pas de licenciement.
Aujourd'hui, il y a le RSA, la soupe populaire, l'armée du salut - de la musique, toujours la même musique.

http://www.lemonde.fr/societe/artic...

J'ai ma maison, et un très grand jardin. De quoi faire mes provisions. Je donne aux pauvres, par des associations - celles qui me paraissent honnêtes.
Autrement dit, je ne fais rien.

Parfois, je dis à un mendiant (terme désuet), à qui je donne une petite pièce, pour qu'on sache bien que je suis généreux : vous pourriez aller voir chez Emmaüs.
Ce n'est pas l'armée du salut, mais... on ne boit pas d'alcool... réticences.

Anecdote (je sais que tu raffoles de mes anecdotes).
A l'entrée de Saint-Médard, et de la messe, deux sdf, un de chaque côté du portail.
Une dame pieuse tend une pièce :
_ C'est pour manger, pas pour boire.
_ Oh oui, madame, merci, madame.
Le kil de rouge dépassait de son sac posé à terre.

Alors, c'est entendu, je fais la charité pour bien faire savoir que je suis généreux, mais quand on donne, on donne, il ne peut pas y avoir de condition. Pourquoi pousser un misérable à l'hypocrisie ?
J'aurais dû (ce n'est qu'un petit regret, pas un remords en péché) donner une deuxième pièce :
_ Et cela, c'est pour renouveler votre litron qui est à moitié vide et vous n'avez pas à vous en justifier.

Je ne peux pas les sauver.
(il est entré dans l'église pour assister à la messe, debout, derrière un pilier au fond, la place des pauvres)
Je ne peux pas l'aider vraiment de fait.

On a comme une impression que le texte de Victor Hugo, très dur par moments, est dépassé.

Tu sauras mieux que moi construire un article sur la détresse dans la misère.
Moi, je ne fais pas de politique, c'est bien connu, j'en suis aux 'Contes de l'Alhambra', à venir après Diderot.

Et j'ai bien déjeuné, en compagnie.
Tu veux connaître le menu et les recettes ?

5. Le lundi 13 octobre 2014, 18:34 par des pas perdus

Bien d'accord, c'est immoral de poser ses conditions quand on donne à un SDF...

Tu fais plus de politique que moi !

Pourquoi pas, j'ai une de veau qui cuit en ce moment...