Dans une petite bourgade d'Allemagne, le lycée commémore la mémoire de Stella, jeune professeur d'anglais, morte accidentellement. Christian, l'unique narrateur, décrit les attitudes des uns et des autres, les hommages, puis repense aux précédentes semaines, aux derniers instants d'un amour caché.
« Après le cours, dans le couloir, tu es encore passée devant moi sans lever les yeux, j'ai même senti du mécontentement de ta part parce que je cherchais à me faire remarquer en sortant du groupe. »
Cet amour interdit à peine éclos, ces petits instants ensemble en classe, en mer, à la plage, au bal, ou dans la chambre, ces sentiments masqués par pudeur et par convention, Christian se les remémore à cet instant-là, condamné à vivre dans le passé avec l'être cher, à tenter de garder en soi ses souvenirs heureux, faute de mieux puisqu'il est impossible de revenir en arrière pour empêcher le drame...
« Ta lettre, je ne l'ai pas lue en sa présence, le ne l'ai pas lue au jardin, ni dans la rue, je savais que c'était ta dernière lettre, alors il fallait que je la lise chez moi, seul dans ma chambre... »
Par son écriture, Siegfried Lenz a réussi à donner une tonalité mélancolique et émouvante à son récit, sans livrer toutes les clés, ni tomber dans le pathos. Il m'a rappelé L'enterrement et C'était toute une vie de François Bon que je vous recommande par la même occasion.
Commentaires
C'est l'histoire de Gabrielle Russier. Espérons qu'Angela connaisse bien son Eluard.
Non, cela n'a rien à voir.