Des "grands" médias aux ordres

un léger décalage...

Billet

En cette période de fêtes de fin et de début d'année, les "grands" médias qui vivent grâce aux généreuses subventions de l'Etat se réjouissent de la banalisation du travail dominical.

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Vous me direz, ils sont payés pour vanter la politique de l'Etat, non ? Ou tout au moins, ne pas être trop critique. Et, de surcroît, les propriétaires desdits médias sont des industriels qui ne sont pas complètement désintéressés par la casse du droit du travail...

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D'ailleurs, durant la discussion parlementaire relative au projet de loi Macron, les médias dits dominants ont soutenu le pouvoir en place. Si bien que depuis l'entrée en vigueur de ladite loi, ces derniers saluent systématiquement l'instauration du travail dominical dans telle et telle enseigne, et s'inquiètent quand les négociations traînent comme dans les grands magasins parisiens.

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En l'occurrence, dans ce contexte social tendu où les syndicats font leur job en défendant les intérêts des salariés, l'héritier milliardaire Serge Dassault, 5ème fortune de France et propriétaire du Figaro, le journal le plus subventionné par l'argent public, s'est fendu d'une petite tribune qui prône la limitation des droits des syndicats au sein des entreprises.

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C'est normal, Dassault défend les intérêts de sa classe, mais le plus consternant, c'est que l'argent de nos impôts subventionne son torchon.

Commentaires

1. Le dimanche 3 janvier 2016, 17:07 par Un partageux

Les Français sont des feignasses comme le dit Gérard Longuet. Un expert qui n'a jamais travaillé de sa vie. Comme du reste pas mal de parlementaires et de ministres qui n'ont jamais connu les petits matins froids, les tôles brûlantes ou glaciales, la pluie qui te rentre sur le ciré. Faudra quand même songer à promener leurs têtes au bout des piques comme l'ont fait nos ancêtres. Sans leur toucher les oreilles vu qu'on est de humanistes. ;o)

2. Le dimanche 3 janvier 2016, 18:38 par des pas perdus

Hubert : ça devient urgent...

3. Le dimanche 3 janvier 2016, 21:07 par Arthurin

La dernière fois que certains ont perdu leur tête s'était sous l'impulsion de quelques autres intéressés à la place des premiers.

On ne manifeste pas plus de volonté aujourd'hui qu'hier, alors le grand soir c'est pas pour demain.

@ DPP : les syndicats font leur boulot, faut le dire vite, quid de leurs minauderies lors de la réforme des retraites ?

4. Le dimanche 3 janvier 2016, 22:06 par des pas perdus

Arthurin, je ne veux pas me débarrasser de la patate chaude,mais le sujet des syndicats est complexe.
Il faudrait se limiter à certaines confédérations, puis creuser jusqu'à la base, laquelle peut avoir des positions plus offensives...
Je ne sais pas si tu as lu un numéro de Fakir qui revenait sur la lutte des Goodyear et l'incapacité des syndicats (et notamment au niveau fédéral ou confédéral) à relier leur combat à d'autres combats ?

5. Le dimanche 3 janvier 2016, 22:58 par Arthurin

Non je n'ai pas lu mais j'imagine...

Ce que je dis c'est que la corruption des instances dirigeantes est profonde, on ne peut pas faire comme si ça n'entravait pas les syndicats dans leur fonction sociale attendue (ce en sus du front divisé affiché suite aux multiples scissions), donc non, les syndicats ne font pas leur boulot, sinon on en serait pas là. Certaines fédérations sont certainement moins touchées, mais elles dépendent des confédérations, et les conf', elles, c'est mort.

Et tu sais même à la base, tu vois de ces trucs... Un responsable d'UL qui t'invite à faire des grèves "éclair" d'1h, ou un DS qui organise des pique-nique, wow, la lutte des classes mais par les petites routes... (et je te parle de la CGT et de FO là, hein, pas de la CFE-CGC ou que sais-je) (et je te fais grâce de la lutte des places inter/intra-syndicat...)

Ça fait partie de la lutte d'arrêter de se masturber la tronche avec ça et se dire que le syndicalisme tel qu'il est structuré c'est juste une courroie du système de domination ; on a besoin d'en faire le deuil pour pouvoir concevoir autre chose d'efficient. Enfin, ça n'est que mon avis bien sûr.

6. Le lundi 4 janvier 2016, 10:22 par Lou de Libellus

Les Pompes Funèbres sous Serge Dassault, comme tu y vas ! Serge Dassault... quelqu'un t'aurait-il soufflé ? Gérard Longuet, tiens, tiens... Qui a pu dire que quand il entrait dans un lieu élyséen, ses dents rayaient le parquet ?
Occident > Ordre Nouveau > FN >>> Dassault (c'est un raccourci - de pensée)
A gauche (à gauche ?) des Pompes Funèbres, il y en a un qui a un pied dans la tombe. En plus, même si on ne voit pas bien sur la photo, il n'a pas l'air clair (de peau).
(Je ne parle pas de Partageux, on sait qu'il n'est pas un bon Franssais, mais Arthurin, contre les syndicats, ouvriers et patronaux ! comme De Gaulle - Arthurin va perdre son référendum)

7. Le lundi 4 janvier 2016, 11:11 par Arthurin

@ Lou

Si je dis que la gestion et l'organisation des hôpitaux est à chier je serais contre les hôpitaux ?

8. Le lundi 4 janvier 2016, 18:21 par des pas perdus

Arthurin, difficile d'en faire le deuil même en sachant ce que tu décris. Je sais qu'à tous les niveaux, il peut se produire des choses. La moindre décharge syndicale peut devenir un enjeu de pouvoir et pourrir une section ou une fédé, et que dire de ces militants qui ne veulent surtout pas redevenir de simples salariés ou fonctionnaires... Et, je ne te parle pas des enjeux politiques. Par exemple, j'ai été dans une section CGT dirigée par des camarades de LO qui faisaient très bien leur boulot, et l'UD était dirigée par des militants du PCF, je ne t'en dis pas plus...

Lou, le goût de la provoc.
C'est une image prise un dimanche après le marché dominical de Simplon... Sinon, je vois que tu es bien informé srr Longuet and co...

9. Le lundi 4 janvier 2016, 18:23 par des pas perdus

Lou, ton blog refuse mes commentaires. Serait-ce une de tes résolutions pour 2016 ? :-(

10. Le lundi 4 janvier 2016, 18:24 par Lou de Libellus

Je comprends ta question. Tu distingues gestion et soins. Mais justement les soins sont asservis à la gestion : examens coûteux et inutiles (on ne trouve rien, mais on a rentabilisé) ; erreurs dites "médicales" (10.000 morts par an) ; mépris du "client" (tant que la Sécu paie)...
Certains hôpitaux, certaines cliniques prises en charge par la Sécu, sont différents, mais peu nombreux. Je pourrais t'en donner bien des exemples mais Des pas dira encore que je devrais écrire mes mémoires : - )
(Ma remarque n'était pas critique : j'approuve ce que tu dis ; mais tu n'auras pas l'aval des dirigeants syndicaux et patronaux et tu perdras ton référendum, comme De Gaulle en 1969 : son projet - je ne redonne pas le lien vers mon article - était connu, il a voulu faire un référendum, mal fichu, pour s'assurer d'une majorité dans la population ; les autres ont méthodiquement démoli le référendum, ils savaient : rappelle-toi le "oui, mais")

11. Le mardi 5 janvier 2016, 02:27 par Arthurin

@ DPP

"Je sais qu'à tous les niveaux, il peut se produire des choses."

Ouais, beh en fait il se produit... rien.

Ou plutôt si, on perd toutes nos conquêtes sociales (et non, c'était pas des acquis).

Tout l'enjeu du deuil c'est de consentir à le faire.
(c'est celui de nos conquêtes auquel je me refuse)

"j'ai été dans une section CGT dirigée par des camarades de LO qui faisaient très bien leur boulot, et l'UD était dirigée par des militants du PCF"

mdr, grosse ambiance ^^

@ Lou

Mais justement l'action syndicale est asservie à la gestion. De la même façon il faudra faire le deuil de cette gestion des services publics (ssi on peut nommer ça gestion), que ce soit pour les hôpitaux ou le reste.

J'ai vraiment du mal à me souvenir de l'époque où je n'étais pas encore né (ni même à l'état de projet) pourtant je fais des efforts.

Néanmoins si je t'ai bien suivi : je n'ai pas de poste duquel je pourrais démissionner, hormis celui d'emmerdeur privé. Oui, privé, c'est que je ne suis pas très populaire ; alors de là à chercher le soutien de la population... Il n'y a pas lieu de nourrir la moindre crainte à ce sujet :)

12. Le mardi 5 janvier 2016, 07:59 par des pas perdus

Arthurin, il faudrait ensuite évoquer celles et ceux qui se replient sur eux-mêmes. La plupart d'ailleurs. Même pour des choses qui concernent directement leurs conditions de travail. Le boulot que ça demande pour leur faire prendre conscience de certaines choses, de l'importance de se mobiliser au moins localement... Et là, je ne suis pas certain que les syndicats soient totalement responsables.

S'agissant du secteur médical, on pourrait évoquer les fausses consultations médicales dans les maisons de retraite médicalisées qui sont payées par la sécurité sociale.
Quant à faire le deuil de l'hôpital public, les conséquences seraient trop graves.

13. Le mardi 5 janvier 2016, 10:37 par Lou de Libellus

"là, je ne suis pas certain que les syndicats soient totalement responsables"
C'est vrai, qu'apprend-on à l'école (collège, lycée) ?
"les fausses consultations médicales dans les maisons de retraite"
Comment le sais-tu ? Je le sais par expérience. Je peux même donner les noms : c'est un scandale, personne n'osera m'attaquer.

14. Le mardi 5 janvier 2016, 15:11 par des pas perdus

Lou, ça a même été évoqué dans un article de la nouvelle République du centre ouest...

15. Le mardi 5 janvier 2016, 17:55 par Lou de Libellus

Nous parlons donc bien du docteur Nicolas Rodriguez et de la maison de retraite Aliénor d'Aquitaine, à Fontevraud.

16. Le mardi 5 janvier 2016, 19:20 par des pas perdus

Je n'ai plus en tête les noms, mais je sais que ça se pratique dans des maisons de retraite.

17. Le mardi 5 janvier 2016, 21:09 par Arthurin

"il faudrait ensuite évoquer celles et ceux qui se replient sur eux-mêmes."

""là, je ne suis pas certain que les syndicats soient totalement responsables"
C'est vrai, qu'apprend-on à l'école (collège, lycée) ?"

L'école de l'oligarchie ? lol.

L'éducation populaire ça faisait partie des prérogatives des syndicats (par extension de la lutte) mais là encore on ne peut que constater l'échec (cuisant et magistral).

C'est la spirale de la loose, avec d'un côté des syndicats incapables d'assurer leur fonction (pour X raisons) et de l'autre des travailleurs désabusés (pour Y raisons) ; de ce point de vue on a les organisations syndicales qu'on mérite.

Si on pense qu'on mérite mieux, on finira pas se sortir les coudes du fion, sinon, non. (à commencer par porter la réflexion sur l'utilité sociale du travail, donc sur l'organisation du travail et le sens qu'il peut avoir au sein de la société où il se produit) (oui c'est un gros pléonasme) (et vu de là où on part ça paraît difficile d'être optimiste) (nous voulons être optimiste, certes, mais non sans raisons)

18. Le vendredi 8 janvier 2016, 13:22 par des pas perdus

Bien d'accord avec toi Arthurin.
Je me demande si cette apathie générale n'est pas due au fait que la régression sociale est plus lente que dans d'autres pays européens...

19. Le vendredi 8 janvier 2016, 20:30 par Arthurin

Alors nous serions "trop gras" ? Ça ne tient plus vraiment depuis l'épisode grec. Non, il y a vraiment un problème avec notre conatus collectif (si je peux le dire comme ça).