D'abord, la mobilisation sociale sur les réseaux sociaux a permis de sortir ce texte nuisible d'un débat obscur technico-techique réservé à quelques économistes néolibéraux. Ensuite ou dans le même temps, les syndicats, même les moins vindicatifs, ont tous réagi. Et, comme le gouvernement à la solde du patronat n'est guère enclin à placardiser définitivement son projet ou à le réformer complètement, le patron des patrons, le fils de son père - spéciale dédicace à l'égalité des chances et à la méritocratie- est sorti du bois avec la finesse qui le caractérise.
Ainsi, Pierre Gattaz a adressé quelques sms à la présidente de la CGC :
« L'attitude de la CGC est incompréhensible et nuisible (...) Vous n'allez pas nous planter la loi MEK (Myriam El Khomri). Si vous persistez dans cette attitude "cgtiste" sur cette loi, le Medef en tirera toutes les conséquences sur nos discussions en cours. (...) Ce que je veux dire c'est que nous (ne) vous soutiendrons plus dans votre combat pour les cadres si vous plantez la loi MEK»
Pierre Gattaz a réagi en patron surpuissant sûr de ses privilèges.
On ne peut guère trouver meilleure illustration du dialogue social et d'un patronat qui sent, en ce moment de forte mobilisation sociale, le rapport de forces lui échapper. On peut aussi rapporter ces propos dans le cadre de l'entreprise où le patron use de sa toute puissance pour obliger les salariés à effectuer telle ou telle tâche ou à renoncer à ses droits. Le fameux volontariat du salarié tant vanté par les médias dominants qui militent pour le travail dominical, est une fumisterie intellectuelle dans un contexte social de chômage de masse et de précarité généralisée.
Commentaires
Tu as raison Hollande et Valls obéissent tellement aveuglément à Gattaz, il n'est pas habitué. ..
Tu as raison Hollande et Valls obéissent tellement aveuglément à Gattaz, il n'est pas habitué. ..
Ces dernières semaines j'ai pu juger de la toute puissance du Medef et de son patron qui a pesé de tout son poids pour imposer à l'Etat un "arrangement" qui évite la prison et le versement d'énormes dommages et intérêts aux représentants d'une multinationale. Grâce au Code du Travail les salariés vont toucher un peu de fric de la multinationale mais ça va être serré car le Code actuel n'est pas vraiment un rempart à la prédation des fonds d'investissements étrangers. Je n'ose pas imaginer ce qui se serait passé dans le cadre de la nouvelle Loi.
Agathe, ils en sont devenus si prévisibles...
Robert, c'est bien ça le pire, on en est réduit à défendre un code du travail qui a déjà été "simplifié" par Macron, Ayrault et Sarkozy... Quelles sont tes perspectives, si je puis dire, au niveau professionnel ?
Il y avait un point positif dans le rassemblement de ma ville et il paraît que c'était général en France. J'étais estomaqué de voir le nombre de jeunes ! Chuis sûr que la chose n'a pas échappé au Medef...
« (…) ces jeunes sont en dehors du marché du travail, ils ne connaissent pas le marché du travail »
E. Woerth, questions au gouvernement du 09/03 (http://pluzz.francetv.fr/videos/que...), qui répondait à la question de la journaliste :
« Les jeunes enchainent les intérims, les emplois précaires, les CDD, finalement est-ce qu’ils ne s’adressent pas au delà de la gauche à tous les hommes politiques, vous ne vous sentez pas concerné quand même ? »
Hubert, j'ai remarqué aussi à Paris.
Arthurin,c'est bien connu que riton se préoccupe des jeunes défavorisées...
https://www.youtube.com/watch?v=9OB...
:-D