Macron, combien de collaborateurs ?

un léger décalage...

Billet

Hasard du calendrier, le second tour des législatives a lieu un 18 juin...

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Depuis Londres, le 18 juin 1940, le Général De Gaulle lançait son appel à la résistance à l'occupation allemande et à la collaboration. Des femmes et des hommes le rejoignirent dans ce combat. D'autres étaient déjà entrés en résistance à l'instar de Georges Guingouin ou de Charles Tillon.

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A cette époque-là, l'élite française était quasiment exclusivement collaborationniste. Depuis des années, cette élite et les forces patronales rêvaient de la victoire fasciste et d'une revanche sur cette plèbe qui avait porté le front populaire et arraché au patronat les premières lois sociales.

En 1940, l'élite et le patronat en France préféraient Hitler plutôt que le Front populaire et s'étaient préparés à la collaboration. Ils soutinrent Pétain et purent compter sur les nervis de l'extrême droite pour quadriller et surveiller la zone "libre".

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En 2017, la caste oligarchique qui détient plus de 90 % des médias dominants a réussi à faire élire son rejeton à la présidence de la République grâce à des mois de propagande digne d'un pays totalitaire et à la présence de la représentante de l'extrême droite.

La politique macronienne ne vise qu'à détruire ce qui a été décidé à la Libération : l'indépendance énergétique du pays, les services publics garantissant un niveau de vie décent, de grandes entreprises nationales garantissant des biens et des services à la portée de toutes les bourses, les soins de santé gratuits grâce à la sécurité sociale, l'indépendance diplomatique, etc.

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La politique sarkoziste, hollandaise ou macronienne, c'est en quelque sorte la revanche de cette élite collaborationniste... dont le modèle est toujours l'Allemagne et l'idéal, la grande Europe.

Et peu importe pour cette élite si l'UE favorise le développement de la précarité sociale, des inégalités sociales dignes du XIXème siècle siècle, la reproduction sociale, et surtout le retour en force des forces d'extrême droite au point que certaines gouvernent certains pays membres...

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En conclusion, ces quelques lignes de Régis Debray dans l'erreur de calcul :

« Hélas, c’est en faisant le choix du moindre risque en termes de compétitivité qu’en termes de destin on court au précipice. Un gage de réussite, savoir s’adapter aux circonstances ? Ni la République ni la Résistance n’ont été des faits d’adaptation, et le socialisme encore moins. S’adapter, en 1940, c’était collaborer. Et on sait à quelle gare sont alors arrivés les gens pressés de »monter dans les trains qui partent », ce qui amène le plus souvent à se tromper de quai. »

Commentaires

1. Le dimanche 18 juin 2017, 12:07 par Robert Spire

Ce 18 juin, encore un coup de pelle sur la gauche...

2. Le dimanche 18 juin 2017, 12:58 par Robert Spire

Il est toujours caricatural de comparer les époques. Le discernement des élites varient en permanence, il s'adapte (voir Luc Boltansky). A propos des élections, une chose est sûre au regard des 150 dernières années: la possibilité du choix du mieux n’a jamais existé dans le système électoraliste, c’est une illusion. Adolphe Tiers l’avait compris, en fondant la 3ième république par des élections…c’est imparable: « La démocratie même est l’autre face du capital, non son contraire » (Anselm Jappe, philosophe).

3. Le dimanche 18 juin 2017, 13:28 par des pas perdus

Robert, je ne parle pas du mieux, ni de la démocratie ou des élections mais des élites. Oui, Thiers qui fut monarchiste s'était finalement rallié à la démocratie représentative.