Le reconfinement signe le bilan catastrophique de plus de 20 ans de politiques néolibérales qui se sont acharnées à détruire le modèle social français à force de fermetures des services publics, dont l'hôpital public au profit des cliniques privées, de réduire la sécurité sociale à une peau de chagrin pour étendre l'emprise des assurances et des "mutuelles" privées. De livrer ainsi au secteur privé et à l'oligarchie des pans entiers de l'économie qui échappaient au marché et à la rapacité de la finance pour assurer à la population des services essentiels.
Tous les filets de sécurité mis en place au fil de 20ème siècle grâce aux luttes du mouvement ouvrier ont été peu à peu détruits. Toute la population, dont les plus pauvres, avait le droit à la santé pour bénéficier de soins gratuits. Même l'accès aux urgences est désormais payant depuis un vote du parlement à la veille du reconfinement, merci Macron !
Non seulement, la capacité de l'Etat à intervenir dans les domaines économique et social pour limiter les effets les plus durs du capitalisme a été patiemment démantelée par le PS et son allié EELV, la droite classique et LREM, mais encore ces néolibéraux se sont attaqués au tissu industriel du pays. L'industrie est tellement rabougrie que le pays doit compter sur les capacités industrielles des autres pays et sur un bon acheminement des produits pour ne pas se retrouver en rupture de stocks de gants, de masques, de protections diverses et de bien d'autres produits essentiels. Ses plus grandes entreprises dont certaines détenaient des savoirs technologiques assurant l'indépendance nationale ont été bradées, à l'instar d'Alstom.
La bourgeoisie, le grand patronat et la haute fonction publique se sont emparés de la mondialisation pour casser l'Etat providence et l'industrie, cette dernière constituant des bastions "rouges" de contestation sociale et politique. La liquidation en cours de l'Education nationale participe de la même logique politique.
Résultat, la France a des capacités industrielles et un Etat dignes d'un pays du Tiers-monde. Son oligarchie n'a jamais été aussi riche et aussi peu imposée fiscalement. Le pays compte désormais 10 millions de pauvres et autant de précaires, soit une population qui pense d'abord à sa survie, au jour le jour, plutôt qu'à lutter politiquement pour son présent et son avenir. La lutte des classes sévit toujours, et pour l'heure, l'oligarchie est en position dominante.
Aussi, la situation politique, économique et sociale a été pensée et voulue par l'oligarchie. La précarité et le chômage de masse présentent des conditions politiques et sociales bien plus favorables pour l'oligarchie et ses larbins politiciens qu'un contexte de chômage marginal avec des travailleurs en position de force qui contestent, revendiquent de nouveaux droits et luttent.
De fait, les fameuses "élites", fruit de la reproduction sociale et non de la méritocratie, ont réussi si on se positionne du côté de la grande bourgeoisie et ont failli si on se place du point de vue de l'intérêt de la population. La haute fonction publique - pépinière de politiciens et de "grands" patrons, ne sait que détruire, faire des "économies". Et Macron qui en est l'incarnation l'a démontré durant les périodes de confinement et de déconfinement. Il a ainsi révélé son incapacité à imaginer une politique prévoyante avec des plans sanitaires ad hoc en cas de nouvelle vague du virus. Bien au contraire, lui et son gouvernement néolibéral ont continué à supprimer des lits et des postes à l'hôpital public, à envoyer les travailleurs, même les plus vulnérables, sur leur lieu de travail et les forces de police réprimer le mouvement social...
Le Macron dirige la France comme le manager-DRH d'une multinationale en prenant ses décisions tout seul, de manière unilatérale et autoritaire, sans consulter les salariés... Or, le pays n'est pas une entreprise et les citoyen-ne-s ont plus de droits que les travailleurs. Il est grand temps de passer à la VIème République, démocratique et sociale !
Commentaires
L’écroulement de l’économie avec confinement, couvre-feu et alertes sanitaires bidons fait partie d’un plan très ancien, dont le but final est l'instauration d'une gouvernance globale et la dictature subséquente. Orwell n'avait pas rêvé dans son ouvrage 1984, puisqu'il était inspiré par des faits politiques réels, URSS, montée du nazisme, etc.
Plutôt qu'un plan, j'y vois une convergence d'intérêts entre capitalistes de tous les pays et un opportunisme des gouvernements en temps de crise pour réduire nos droits.
Le résultat stratégique est le profit du chaos. L'axe pour dépouiller la France a été très vite trouvé, la marionnette Macron est bien guidée avec des compétences efficaces autour de lui pour ce type d'objectifs. Le confinement 2 est bien la leçon du 1, on distribue, on vide les caisses ce qui donne l'image du sauveur tout en permettant la poursuite de la suppression de l'héritage des grands progrès sociaux du CNR.
Je ne saurais mieux dire, Agathe. La stratégie du choc ou du chaos.