La gôchunie à la droite et l'extrême droite

un léger décalage...

Billet

La manif organisée par des syndicats policiers d'extrême droite devant l'Assemblée nationale, officiellement à la mémoire d'un policier tué, est devenue une manifestation politique et policière contre l'Etat de droit et la démocratie.

Ainsi, un responsable d'un de ces "syndicats" a-t'il déclaré à la tribune :

"Nul doute que si cette mobilisation s’avère très efficace et très forte aujourd’hui, les digues céderont, c’est-à-dire les contraintes de la Constitution, de la loi."

Dans la foule des manifestants, des responsables et des peoples de l'extrême droite ou de la droite conservatrice, ou LREM et Darmanin le ministre de l'intérieur, mais aussi Olivier Faure et Anne Hidalgo du PS, Yannick Jadot d'EELV, Fabien Roussel et Ian Brossat du PCF et Delphine Batho de Génération Ecologie.

Aucune de ces personnalités de la gôchunie n'a quitté la manifestation après ces propos qui exigeaient la fin de l'Etat de droit, de la République et l'instauration d'un régime policier, c'est-à-dire un Etat où les policiers agiraient en maîtres, sans se conformer à la loi (qui protège les faibles ajoutaient La Boétie), sans rendre des comptes à la justice (rendue au nom du peuple) et donc en toute impunité.

Depuis une trentaine d'années, on a vu la droite classique enterrer le gaullisme pour ingurgiter et recracher l'idéologie lepéniste, si bien qu'on a aujourd'hui du mal à distinguer le plus souvent un LR d'un RN. En agissant ainsi, les responsables de la droite classique espéraient séduire l'électorat lepéniste. En l'espèce, ils n'ont fait que précipiter leurs propres électeurs dans les bras de l'extrême droite.

On a vu également le PS au pouvoir adopter une attitude très dure envers les immigrés et les migrants, n'abrogeant pas les dispositions votées par la droite dans ce domaine, laissant les migrants pourchassés par la police, en proie au froid, à la faim. Là aussi, le PS espérait récupérer l'électorat populaire. Il a précipité celui qui lui restait fidèle dans le camp de l'extrême droite.

Aussi, la présence d'Olivier Faure ou de Anne Hidalgo à cette manif de la honte était tout sauf une surprise, contrairement à celles de Jadot, Roussel et Batho. Eux aussi, par leur présence, n'ont fait que légitimer l'idéologie sécuritaire de l'extrême droite, montrant par la même occasion leur absence de courage politique et de colonne vertébrale idéologique.

En définitive, la gôchunie a commis une faute politique parce qu'elle ne croit plus possible de mener une autre politique, c'est-à-dire une politique qui fasse exactement l'inverse des politiques conduites depuis plus de 30 ans. La gôchunie ne croit plus en rien, elle n'agit que par pur électoralisme, sans aucune hauteur de vue, et, elle s'est précipitée à cette manif dont les thèmes étaient ceux de l'extrême droite !

La seule chose positive, c'est que cette #ManifDeLaHonte a au moins mis un terme à cette farce de la gôchunie qui a toujours consisté à délégitimer la candidature de Jean-Luc Mélenchon, pourtant le seul à présenter un programme, quoi qu'on en pense, complet et chiffré... Dans ce champ de ruines qu'est devenue la gauche, il ne reste plus comme seule force politique cohérente la France insoumise.

noscond2605.jpg

noscond20210526.jpg

Commentaires

1. Le mercredi 26 mai 2021, 21:33 par Robert Spire

La gauche unie avec le patronat et aux ordres de ce dernier...Cette gauche est morte sur le plan électoral, il y a Macron. Les déçus du macronisme s'abstiendront où se porteront sur le RN et la FI...

2. Le vendredi 28 mai 2021, 15:03 par des pas perdus

Est-on mort en politique ? Pas certain...