Le porte-parole, Luc Chatel ajoute :

Il a demandé à l’ensemble des membres du gouvernement de faire preuve de courage et d’esprit de réforme. (...) Il a souligné que le succès serait collectif et que c’était l’intérêt de l’ensemble du gouvernement d’avoir une équipe soudée.

Notre omniprésident aurait menacé de faire "gicler" les contrevenants...

Sarkozy exige de ses ministres un comportement diamétralement opposé au sien quand il fut ministre de Jacques Chirac. Etonnant, non ?

Désormais, l'harmonie et la solidarité caractérisent le climat au sein du gouvernement. En sera-t-il de même pour les parlementaires et l'UMP ?

Les dernières semaines ont été tellement agitées, que certains parlementaires mettent en doute le bien-fondé de la politique gouvernementale. Moins d'un an après l'élection présidentielle, les propos de certains députés de la majorité sont très révélateurs de l'amateurisme et du manque de préparation du gouvernement Fillon:

Je crains que dans la réforme de l'État, on ne se donne pas la peine de faire le tri entre ce qui relève des économies de gestion nécessaires, et les économies à ne pas faire dans des secteurs fortement symboliques comme la famille. (F. Poisson, député des Yvelines)

Un autre dénonce :

le rythme effréné des chantiers de réformes, qui crée des tensions de plus en plus nombreuses.

Pour enfoncer le clou, Hervé de Charette, ancien ministre des affaires étrangères, dénonce la méthode des réformes qu'il compare :

à l'huile de ricin, ou une mauvaise pilule à avaler.

Quant à Jacques Myard (Yvelines), il dénonce carrément :

Il y a trop de novices au gouvernement. Ce sont des idéologues juvéniles qui jouent les agitateurs permanents.

Nos pas perdus ont toujours considéré que sous-couvert d'un pragmatisme affiché, Sarkozy et sa bande sont des idéologues qui appliquent les préceptes de l'idéologie néo-libérale... Qu'un député UMP l'avoue est très révélateur du climat pourri au sein de la droite.

Si pourri qu'un sarkoziste historique, C. Estrosi réclame des réformes au sein de l'UMP :

il faut un seul secrétaire général, élu par les militants (qui) devrait être assisté d'un exécutif qui serait lui aussi ratifié par le vote des militants. (il regrette qu'il n'y ait) plus de chef d'orchestre... "

Pour conclure ce billet, nous laissons volontiers la parole à Georges Tron, député UMP de l'Essonne :

C’est une année de surprises et finalement de déception.