Dans la bouche de nos grands dirigeants socialistes de gauche du PS, le libéralisme affiché signifie l'adhésion aux idées défendues par le New Labour en Angleterre, le SPD en Allemagne ou le Parti démocrate en Italie.

Le social-libéralisme ? C'est une politique de droite qui se pratique avec quelques douceurs et circonvolutions pour mieux faire passer la pilule des fameuses réformes.

Nous voyons ce que ça donne sur le terrain. C'est une politique de divers renoncements. La poursuite de la déréglementation dans tous les secteurs d'activités et des remises en cause systématiques des droits sociaux.

Demain, un PS social-libéral, et en 2012... ?

Cette dérive idéologique en rappelle une autre qui a abouti au modèle économique inventé par Deng Xiaopping et ses sbires du PCC : le communisme de marché. Otez-lui "communisme" et il ne reste que le marché.

La dialectique, camarades !

Le communisme de marché, c'est le rêve néo-libéral qui devient réalité. Autrement dit, un marché du travail, libre et sans entrave, sans syndicat et quasiment sans droits sociaux, où la majorité des salarié-e-s travaillent dans des conditions dignes du XIXème siècle.

La parenthèse du communisme de marché peut sembler provocatrice, mais à force de subir les réformes néo-libérales, afin que notre économie devienne compétitive comme nous le répètent les néo-libéraux, vis-à-vis notamment des pays dits émergents comme La Chine, on s'achemine tranquillement vers une économie de marché à la chinoise ou à l'américaine...

On pourrait compter sur un PS sûr de lui et de ses idées... pour combattre de telles réformes si injustes. Or, l'heure est aux multiples renoncements et au ralliement à l'idéologie du libéralisme économique.

Tiens, heureusement que Léon Blum n'était pas social-libéral ! Vous imaginez le Front populaire sans les congés payés et la semaine 40 heures ? Et pourtant, il fallait être solide pour mettre en place de telles mesures...

Tiens, tout ça fait penser que la dernière grande victoire nationale du PS date de 1997. A l'époque, le PS défendait avec Jospin un programme réaliste résolument à gauche... A bon entendeur, salut...