Marc Tourneuillerie est le produit des plus grandes écoles. C'est un énarque qui a choisi de quitter la fonction publique pour travailler dans la plus grande banque européenne, le Crédit Général.
Le récit débute quand ce dernier prend la présidence de la banque. Quelques temps plus tard, des fonds de pensions prennent le contrôle du Crédit Général. C'est l'époque de l'argent fou, des taux de croissance à 15, 20 ou 25 % pour satisfaire les retraités californiens, et du cynisme.
Notre héros se fond dans le système, négocie son salaire, ses stocks options, ses primes, notamment celle qu'il percevra pour chaque licenciement. C'est un homme très motivé, avide de gagner le maximum d'argent. Il consacre son existence à amasser des sommes d'argent qui dépassent l'entendement, à imaginer des solutions pour rentabiliser plus encore sa banque. Une fuite en avant où sa famille n'a quasiment plus de place.
Dans ce monde, la puissance financière lui permet de devenir un personnage médiatique et un vrai pipole qui peut jouir de tous les plaisirs interdits.
Ce roman sans intrigue policière se lit pourtant comme un vrai thriller. On suit l'ascension de ce personnage fascinant et repoussant, sa déchéance intellectuelle et morale, et puis sa chute sociale. On ne s'empêcher de penser à la réalité, à ces hommes d'affaires qui donnaient des leçons aux autres en menant leur entreprise au désastre et aux licenciements massifs...
Un roman passionnant, à lire.
Commentaires
Un très bon roman, entièrement d'accord
je ne sais pas s'il a écrit un nouveau roman