Les Etats-Unis rient, la France en désespérance

un léger décalage...

Billet

Obama élu président, comme nous l'avions annoncé avec d'autres visionnaires, ça ne changera sans doute pas la vie des américains mais au moins, aujourd'hui, l'espoir en une société moins injuste et la joie caractérisent les Etats-Unis.

En France, ça déchante... La droite creuse les inégalités sociales et détruit les droits sociaux au nom d'un pragmatisme où se cache l'idéologie néo-libérale.

La France de 2008 ressemble à l'Amérique de Bush en 2004 !

Commentaires

1. Le jeudi 6 novembre 2008, 09:08 par rachid

Obama Président, la fin de la "ségrégation" positive en France ?

Notre Bush (de droite et de gauche) va t-il revoir sa théorie ?

A ce propos, selon un sondage du Journal du Dimanche, 80 % des Français seraient prêts à voter pour un président noir, 72 % pour un président d'origine asiatique, 58 % pour un président d'origine maghrébine. Prenons acte de cette bonne nouvelle, mais ne perdons pas de vue pour autant que l'élection américaine n'est pas notre élection, contrairement à ce que pourraient laisser penser nos élites médiatiques qui se pâment au seul nom de l'Amérique.
Comme le dit fort bien Dominique de Villepin dans le même Journal du Dimanche, “n'allons pas réinventer l'atlantisme (...). L'Amérique n'est plus le centre de l'Occident qui n'est plus le centre du monde. Obama comme McCain défendra les intérêts de son pays qui ne seront pas exactement les nôtres”. Pour résumer les choses, la vraie révolution aux Etats-Unis ne sera pas le jour où un président Noir sera élu. Mais le jour où un président, quelle que soit sa couleur, dira
“Que Dieu bénisse la planète” au lieu de
“Que Dieu bénisse l'Amérique” !

Toujours est-il que je n'ai pas le souvenir d'avoir vu des noirs américains sifflés leur hymne, par contre,
ce n'est pas la première fois que l'on siffle la Marseillaise lors de rencontres footballistiques avec les pays du Maghreb. C'est même devenu une habitude. Faut-il pour autant trouver cela normal ? Non. Car le peuple français, comme tout peuple, a le droit au respect. Mais au-delà de l'indignation, légitime à condition qu'elle ne soit pas surjouée, il faut se poser la question : comment se fait-il que des gens pour la plupart nés en France, donc Français, rejettent le symbole de leur nouveau pays ? Il y a d’abord un contexte particulier. L'ancien pays colonisateur (pays maintenant des enfants) accueille l'ancien pays colonisé (celui des parents). De quoi perturber bien des identités ! Mais au-delà de ce paramètre historique, incontournable, il y a une double responsabilité, je crois. Celle du pays d'accueil qui n'a pas toujours été à la hauteur de l'accueil, c'est le moins que l'on puisse dire. Celle des parents qui ont largement vécu sur un mythe fallacieux : le retour au pays ou, de façon plus imagée, “le retour au bled”. Cela ne serait pas grave en soi, et même compréhensible, si ce mythe n'avait pas été transmis aux enfants. Un mythe combien paralysant qui exerce un chantage permanent (attention de ne pas renier ton origine !) et vous met pour longtemps le cul entre deux chaises. C'est pourquoi, je m'insurge contre ceux qui veulent nous faire croire qu'on peut être franco quelque chose (tunisien, italien, algérien, sénégalais, chinois etc.). Contre ceux qui pensent qu'il suffit de juxtaposer des identités pour faire un citoyen, des cultures pour faire un pays (voir le concept inepte de multiculturalisme). Émigrer, devenir citoyen d'un nouveau pays, c'est accepter qu'il n'y ait pas de retour dans la matrice ancienne. Cela ne veut pas dire renier son origine. Cela veut dire accepter qu'elle se dilue dans un nouvel ensemble. Comme dans la vie, il faut savoir couper un jour le cordon ombilical si l'on ne veut pas finir mort né.

2. Le jeudi 6 novembre 2008, 18:06 par pas perdus

bonne analyse mais je suis moins optimiste que toi