pendant les affaires, les affaires continuent chez Natixis

un léger décalage...

Billet

"La valeur du jour à Paris - NATIXIS : news flow positif"

"Le titre Natixis a pris la tête du marché SRD avec un bond de 6,47% à 1,35 euro dans la matinée. Le marché réagit de façon positive à (...) la suppression (...) d'ici à la fin 2009 des réductions d'effectifs, qui porteront sur 15% de la masse salariale. Le nombre d'employés passera à 4 860 fin 2009, contre 5 700 en mars 2008."

Concis et moderne le journalisme à la sauce LCI !

robert.jpg Des infos en mode continu, des chiffres, du fric à la pelle, des pourcentages... et accessoirement et anonymement, des données relatives aux salariés !

Une info chasse l'autre... Circulez, faites place à la prochaine info...

Allez, pause de 2 minutes de temps de cerveau disponible :

Natixis est une création des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne.

Ces dernières voulaient participer au grand casino boursier.

Or, leurs statuts ARCHAÏQUES les en empêchaient !

Pensez donc, ceux-là avaient été adoptés par des zozos qui se référaient à des valeurs dépassées comme la solidarité, la lutte contre la pauvreté...

Natixis, un beau bébé !

Sauf que bébé a tout cassé... Pas vraiment de sa faute.

Des taux de profits de 10 % garantis comme chez Madoff, ça ne se refusaient pas !

D'ailleurs, tout le monde agissait ainsi.

Le monde, les puissants. CQFD !

Aussi, les fonds de pension exigeaient des entreprises des taux de rentabilité de 15 à 30 % par an... Difficile de vendre plus de biens ou de services à des gogos clients au pouvoir d'achat se rétrécissant comme une peau de chagrin...

Par conséquent, les entreprises réduisaient leurs coûts : d'abord leur personnel puis leurs investissements à moyen et long termes...

Le monde, les puissants, la finance.

Le capitalisme financier et sa mondialisation devenaient un horizon indépassable.

Et puis krach, boom, patatras !

Les bourses plongent dans les abysses...

Les banques centrales qui versent des milliards et des milliards de dollars et d'euros...

Les Etats qui interviennent pour sauver nos banquiers...

Le patronat et les banquiers qui font des promesses...

Les bourses se stabilisent puis replongent !

Et puis ça continue...

De scandales en faillites, de discours en plans de licenciements.

Aujourd'hui Natixis, demain à qui le tour ?

Et combien de licenciements Messieurs les banquiers ?

Quel coût pour la collectivité ?

Comme disait Denis Robert, pendant les affaires, les affaires continuent...

Commentaires

1. Le vendredi 19 décembre 2008, 16:15 par Yasârî

A quand la nationalisation du secteur bancaire? Non seulement, ils nous saignent, mais en plus, on les paye avec de l'argent public pour faire ça.

2. Le vendredi 19 décembre 2008, 17:52 par pas perdus

Il faudrait un sacré changement politique.

3. Le vendredi 19 décembre 2008, 20:19 par Rébus

De toute façon , vu côté LCI ou autres, le système actuel est un "horizon indépassable".
Hors de question d'essayer, pour eux, d'analyser les évènements d'un point de vue plus critique

4. Le samedi 20 décembre 2008, 06:50 par pas perdus

Je partage ton sentiment. Je pense même que cette façon de présenter l'information, sous des dehors très "froids" avec une avalanche de chiffres, n'est pas innocente en elle-même. Elle a l'apparence de l'objectivité, de l'expertise, du professionnalise et c'est en cela qu'elle me semble dangereuse. D'un premier abord, on a le sentiment que le sujet traité ne peut être compris et analysé que par des professionnels...