Nicolas Sarkozy est partout dans les médias, et ce depuis plus d'un septennat. Il rabâche inlassablement le même discours néo-libéral. Il ne fallait donc pas s'attendre à entendre hier soir une autre musique.

Aussi, ne sommes-nous pas étonnés que les augmentations du SMIC, des indices des agents publics, des minimas sociaux, des bourses étudiantes et des allocations chômage n'aient pas été évoquées par le président de l'UMP la République.

De son intervention, largement commentée par les médias, nous retenons la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu et la suppression de la taxe professionnelle. Ces deux mesures d'inspiration néo-libérale révèlent l'entêtement et la cécité de notre omniprésident en cette période de crise du système capitaliste.

Encore une fois, le plan de Sarkozy laisse les salariés et les fonctionnaires sur le bord du chemin puisque cette double suppression n'apportera pas un euro de plus au pouvoir d'achat des salariés ayant les plus bas revenus. Elle pénalisera également les autres.

En effet, la taxe professionnelle est le seul impôt direct qui ne frappe pas les ménages. Le revenu de cette taxe acquittée par les entreprises représente 50 % des ressources fiscales des collectivités locales.

Ces dernières n'auront guère de choix pour survivre : soit abaisser quantitativement et qualitativement les services qu'elles proposent à leurs administrés, soit augmenter les impôts locaux payés par les particuliers, soit proposer un "mixage" de ces deux solutions.

Dans tous les cas, les ménages, en l'occurrence les plus modestes trinqueront ! Le grand gagnant sera encore et toujours le medef.

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Combien de temps faudra-t-il encore pour changer de politique néo-libérale et inverser cette logique inégalitaire qui favorise les revenus du capital au détriment des revenus du travail ?

Le pouvoir est sourd à la souffrance sociale. Il assure que la grogne sociale est légitime. Mais il n'entreprend rien pour la soulager... Langue de bois et double langage de la droite.

Il a fallu deux mois de grève pour que les cheminots de la gare Saint-Lazare soient entendus. Il en fallu autant aux cheminots du sud est. Combien en faudra-t-il aux habitants de la Guadeloupe et de la Martinique ? Et aux enseignants-chercheurs ?

Le mécontentement social risque de s'intensifier...