mi.jpg La politique défendue par les socialistes européens en matière d'immigration s'articule autour de trois axes :

  • promouvoir la lutte contre l’immigration clandestine et ses filières;
  • développer la coopération avec les pays d’origine;
  • soutenir le système européen commun d’accueil des réfugiés.

Ce chapitre n'est pas en rupture avec la politique menée par l'Union.

Dans le paragraphe 47, consacré à l'immigration clandestine, figurent les "procédures de réadmission" dans le pays d'origine.

Théoriquement, ces procédures semblent "normales", mais dans la pratique, elles font passer l'immigré clandestin du statut de victime et de travailleur surexploité, au statut de coupable, incarcéré dans des centres de rétention...

Bien souvent, elles font des victimes collatérales (militants associatifs poursuivis, enfants enfermés dans les centres) et ne sont pas exempts de bavures policières, ni de situations kafkaïennes.

Enfin, elles ont un effet pervers puisqu'elles favorisent "la chasse" à l'immigré clandestin au détriment d'une véritable lutte contre les passeurs et les patrons qui alimentent les filières clandestines à travers le travail au noir.

Au final, ces procédures de réadmission sont non seulement d'une efficacité non avérée, mais contribuent surtout à un climat politique malsain lorsqu'un pouvoir populiste les exploite à des fins électorales.

Aussi, le Manifesto se révèle, une nouvelle fois, bien décevant par la seule présence de cette mesure qui devrait être combattue au lieu d'être revendiquée. Décevant également par l'absence de revendication du droit de vote des immigrés...