Coïncidence, ce matin à la radio, on apprenait que des quadras socialistes organisaient un meeting de soutien à Benoît Hamon !

Le truc fondé sur l'âge du capitaine en politique, franchement, on a toujours trouvé ça moyen... Quelle légitimité politique "en plus" y-a-t-il d'être quadra par rapport à un type de 20 ou de 60 ans ?

Faudra nous expliquer !

On a raté des épisodes...

D'autant que les quadra en question sont généralement de vieux politiciens qui n'ont guère connu le parcours du chômeur pour trouver un job !

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Le Benoît est 3ème sur la liste.

Donc, le Benoît risque de ne plus siéger à Strasbourg si sa liste recueille moins de 20 % des voix...

Le socialisme est en danger ! La gauche est en danger...

Appel à la M O B I L I S A T I O N !

Il faudrait voter PS parce que le Benoît est le représentant de l'aile gauche du PS...

Hum hum...

L'aile gauche pèse de moins en moins à chaque congrès... Moins de 20 % des militants du PS !

Que son chef de file ne soit que 3ème sur la liste en Ile de France est très révélateur de son influence, non ?

Au sein du groupe socialiste à Strasbourg, le Benoît pèsera encore moins qu'à Paris, c'est dire !

Il ne pourra donc pas à la seule force de son pouvoir de persuasion, empêcher les députés du New Labour, du SPD, des partis socialistes espagnols et, portugais, c'est-à-dire la majorité du groupe PSE, de reconduire le néo-libéral Barroso ?

Bref, tout ce buzz autour du Benoît nous rappelle un vieil épisode de socialisme alimentaire

Dans les années 90, lors d'une réunion fédérale juste après le congrès de Rennes, la minorité dont nous étions membre avait diffusé un tract dénonçant certaines traditions locales, dont l'omnipotence du 1er fédéral.

Ce pauvre homme aujourd'hui député-maire, n'était à l'époque que conseiller général, conseiller régional et directeur de cabinet au maire de la plus grande ville de la région... sans parler d'autres postes honorifiques... Tout ça lui rapportait une misère, grosso modo 30.000 francs...

Nous vîmes le député-maire de l'époque, l'édile local le plus puissant, celui qui avait pris la ville à la droite, monter à la tribune défendre avec véhémence son 1er fédéral, lequel allait lui succéder démocratiquement une quinzaine d'années après !

Nous avions commis un crime de lèse-socialisme !

Et oui, notre 1er fédéral était un pauvre homme financièrement parlant... qui travaillait beaucoup, et méritait de gagner ce qu'il gagnait !

Notre illustre élu ne se doutait sans doute pas qu'il y avait au conseil fédéral des rmistes et d'autres camarades ayant du mal à joindre les deux bouts...

Ce degré d'autisme au monde réel, nous a incité à quitter le PS...

Et plus tard, nous avons perdu le réflexe de voter pour lui...

Tous ces appels à sauver le Benoit ne sont-ils pas indécents en ces temps de chômage et de licenciements collectifs massifs ?

Après tout, le PS a perdu tout seul des électeurs comme le rappelle Rébus...

Et comme la gauche ne se limite pas au seul PS...



Dimanche, pour battre la droite et le néo-libéralisme, nous voterons pour le Front de gauche.


(La photo retravaillée provient du site photo libre.)