Succès incontestable des Verts, très tôt entrés en campagne avec des listes séduisantes et un discours écolo dans l'air du temps. Il faudra qu'ils apportent quelques éclaircissements sur les questions relatives au social et aux services publics

Succès de l'UMP qui arrive en tête avec près de 30 % des voix. Score honorable mais le parti de Sarkozy ne dispose pas d'un important réservoir de voix.

Le Modem retrouve un score conforme à l'histoire du centre droit. La vague orange de Bayrou a enfin fait pshittt. L'illusion du discours ni gauche ni droite du Modem a fait long feu.

Est-il nécessaire de tirer sur une ambulance d'évoquer le PS à moins de 20 % ?

On sait depuis longtemps que le PS est sur le déclin au niveau des idées (double discours, aucune ligne politique claire, absence de programme, dérive social-libérale), les élections européennes nous apprennent qu'il l'est également au plan électoral...

Et pourtant, toutes les conditions étaient réunies pour une victoire socialiste : le pays en crise, la récession économique, la régression sociale...

Le PS d'Aubry, Royal et Delanöe a un petit air de famille avec le PCF de Marchais...

Certes, le PS survivra encore longtemps grâce à l'inertie du système, à ses élus pour qui il constitue une sorte d'assurance risque, et à pas mal de ses militants qui vivent plus ou moins directement grâce au parti...

Mais, le PS n'est pas rénovable ni réformable de l'intérieur.

Heureusement, la gauche ne se résume pas au PS...

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Enfin, le Front de gauche n'a pas réalisé un bon score... mais pouvait-il faire mieux ?

La censure médiatique et sa jeunesse représentaient de lourds handicaps.

Mais, au soir de ces élections, l'espoir est plus fort.

Il fallait être un peu dingue pour croire en un tel attelage, composé d'un parti à peine né, le Parti de gauche, et un autre à l'agonie, le Parti communiste.

Mais il fallait bien le faire, sous peine de voir disparaitre la gauche comme en Italie, ou de la voir au pouvoir avec la droite comme en Allemagne... d'autant qu'on voyait nos grands pontes socialistes, surtout les modernistes style Peillon et Valls avec le cheval de retour Hollande, lorgner sur le Modem...

Si on se base sur le score de M.G. Buffet en 2007, la gauche radicale de gouvernement quadruple son score, de 1, 97 % des suffrages à près de 7 % !

Le Front de gauche est devenu incontournable.

Entre un PS sur le déclin et un NPA qui refuse toute alliance, l'espoir à gauche, c'est le Front de Gauche !

Ces élections sont un encouragement.

Elles ont validé l'esprit d'unité qui a conduit à la création du Front de gauche. Au NPA et aux autres formations de la gauche radicale d'abandonner leur esprit boutiquier qui est une impasse, pour servir l'intérêt général.

Plus la gauche de la gauche sera unie et forte au sein du Front de gauche, plus elle pèsera sur le PS et les Verts pour battre la droite, le néo-libéralisme... et leur jumeau, le social-libéralisme.