dans la peau de Nicolas Sarkozy

un léger décalage...

Billet

Tiens, une chaine ! Rébus nous a confié la patate chaude. Il s'agit penser comme un type de droite en répondant aux deux questions suivantes :

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  • 1. En ces temps de crise généralisée des valeurs et du “système“, quels seraient vos points d’ancrage idéologiques à droite ?
  • 2. Etant à droite, que soutiendriez vous plus que tout dans l’action du président Sarkozy.

Plutôt que d'inventer des réponses approximatives, entrons donc dans la peau de marathon man en plein cagna ! Et laissons-le s'exprimer...

1. En ces temps de crise généralisée des valeurs et du “système“, quels seraient vos points d’ancrage idéologiques à droite ?

"Voyez-vous, je ne suis ni de droite ni surtout pas de gauche. Je me suis toujours méfié de l'idéologie. C'est trop ringard ! D'ailleurs, quelqu'un m'a dit que j'étais réaliste, pragmatique et plein de bon sens et que je ne perdais jamais mon temps à échafauder des théories abracadabrantesques qui font pschitttttttt !

Comme mon compagnon populaire Etiam, j'incline à penser que mon interlocuteur est un gauchiste. Vu le nombre de billets liberticides que ce dangereux individu répand sur la toile, ça m'étonnerait qu'il ait le temps de diriger une entreprise, de manager un service, de travailler à l'usine ou de faire des découvertes dans un laboratoire universitaire de recherche ! Est-il normal de payer des impôts qui handicapent la compétitivité de nos entreprises pour assister un gauchiste tendance anarcho-autonome qui attend l'insurrection qui vient ? Hein ? Allons, un peu de bon sens, voyons !

Dans la nature, seuls les meilleurs et les plus forts survivent ! Ainsi a été le monde depuis son origine ! J'estime donc que rien ne doit entraver la liberté des acteurs économiques.

L'aide sociale, le SMIC et les impôts qui les financent représentent un frein à l'initiative individuelle et à la compétitivité de nos entreprises. Toutes ces choses d'inspiration soviétique naissent de bons sentiments, mais en définitive handicapent la France.

La gauche et les pauvres n'ont pas le monopole du cœur. Plus les gens s'enrichiront, plus la société s'enrichira. C'est évident, non ? Les riches sont des gens civilisés, cultivés, sensibles et généreux.

Laissons faire l'initiative privée dans le domaine social : association caritatives, œuvres de charité, opération pièces jaunes, sidaction, téléthon : la charité privée doit se substituer aux financements étatiques.

L'Etat doit se limiter à assurer la sécurité des biens et des personnes en "surarmant" la police et en se dotant d'un arsenal juridique ad hoc.

Aussi, la puissance publique n'a plus à intervenir pour réguler et contrôler l'économie, puis fiscaliser pour limiter des inégalités sociales naturelles. L'enfer est pavé de bonnes intentions, non ? En libérant la main invisible des fers étatiques, le système retrouvera naturellement la croissance et tout le monde sera gagnant."

* 2. Etant à droite, que soutiendriez vous plus que tout dans l’action du président Sarkozy ?

"Quelqu'un m'a dit que la France est devenue le merveilleux pays du bouclier fiscal.

Depuis la 1ère cohabitation, chaque gouvernement a appauvri systématiquement l'Etat par les baisses régulières d'impôts et de charges, et les privatisations.

Aujourd'hui, la puissance publique n'a plus les moyens d'intervenir dans les secteurs économique et social...

Comme si de rien n'était, j'achève donc les privatisations, je mène la RGPP, je supprime le maximum de droits sociaux, je surveille la justice, je taille à la hache les effectifs de fonctionnaires et je contrôle la télévision publique...

Difficile de choisir une action parmi d'autres, non ?

Maintenant, j'aimerai connaitre l'opinion des mes électeurs en passant la chaîne à Marie-Georges Profonde, Gaël et Guy Roux."

Commentaires

1. Le lundi 3 août 2009, 13:51 par Eric citoyen

Et ben voilà une bonne chose de faite ... vive el PMU

2. Le lundi 3 août 2009, 17:41 par pas perdus

je suis presque à jour...

3. Le lundi 3 août 2009, 23:23 par Rébus

Bel exercice de style, incluant même la grande trouvaille des dernières années "je ne suis ni de droite, ni de gauche", bidule sémantique niant les différences existant entre (supposément et hors Valls and co) entre gauche et droite)

4. Le mardi 4 août 2009, 17:42 par pas perdus

Merci, oui, j'aii pensé à le mettre pour montrer l'ironie voire le cynisme de la formule.