Nos plus sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à celles et ceux qui l'aimaient...

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La vie est bizarre parfois, la mort nous ne savons pas (!), hier entre midi et deux, nous lisions justement un portrait consacré à cet illustre bonhomme dans Marianne version papier.

On entendra ici et là couler les larmes de crocodiles de nos politiciens, nous raconter qu'un immense serviteur de l'Etat est mort, une perte irréparable pour le pays, la planète, l'univers ! Des articles convenus seront publiés : c'est la loi du genre, fruit du travail de la pudeur et de la mémoire d'un poisson rouge de nos médias dominants.

Philippe Seguin est était finalement assez représentatif de cette droite gaulliste qui au fil du temps, a renoncé à une certaine conception de la France... en devenant néo-libérale, ne gardant du gaullisme que le concept de l'Etat policier et de l'Etat contrôleur des médias dominants au service d'une classe de privilégiés.

De Philippe Seguin nous conservons l'image d'une chèvre de plusieurs naufrages :

  • l'ubuesque campagne municipale parisienne en 2002;
  • le débat télévisé où François Mitterrand lui administra une magistrale leçon politique;
  • la lamentable tentative de putsch des quadras avec les Léo, Madelin, Longuet et consorts.

Étonnamment, le bonhomme, bon vivant et fumeur impénitent, était assez populaire, même à gauche, sans doute grâce à son image d'Epinal (député-maire...) de gaulliste social... Ce personnage tout en rondeurs avait un petit côté sympathique quand il présentait les rapports de la Cour des comptes... Une charge qui lui allait comme un gant avec son pouvoir symbolique... un symbole d'impuissance pour un homme qui collectionna honneurs et breloques.

Or, n'oublions pas qu'en 1986, Philippe Seguin fut le premier en qualité de ministre de la santé qui déremboursa certains médicaments, aux motifs fallacieux qu'ils étaient des médicaments de confort... Le premier qui entreprit le long travail de démantèlement de la sécurité sociale et qui ne cessa d'encourager, en tant que président de la Cour des comptes, la privatisation rampante de la sécurité sociale.

Philippe Seguin a été jusqu'au bout un homme de droite, la justice sociale étant le cadet de ses soucis. Un serviteur du chiraquisme et du sarkozisme.

Aussi, nous estimons que son action politique a été particulièrement nuisible à l'intérêt général et au bien-être de la population...

Paix à son âme...