fermeture310110.jpg (rue du Poteau, Paris 18)

Cette semaine, on pouvait espérer que l'employeur ED, lors de l'audience de conciliation au tribunal des prud'hommes de Créteil (94), serait revenu sur sa position :

« Si la direction d'Ed nous proposait quelque chose, c'était reconnaître qu'elle avait eu tort de nous licencier »(source Le progrès)

Faute de conciliation, le juge va devoir trancher entre une logique purement marchande qui impose coute que coute le travail dominical, et une logique sociale où la notion de droit à une vie de famille normale l'emporte sur toute autre considération.

Par le passé, la Cour de cassation a tranché en faveur du droit à une vie de famille normale dans des cas relatifs au travail de nuit et à la mutation de poste. Espérons que le juge considérera que le dimanche est aussi important pour la vie de famille que la proximité géographique et la nuit.

Si le tribunal des prud'hommes s'aligne sur la Cour de cassation, la banalisation du travail dominical mise en œuvre par la loi n° 2009-974 du 10 août relative au travail dominical sera moins facile que ne le prévoit ses promoteurs et partisans. Une telle décision encouragerait les salariés et leurs représentants à ester en justice pour mettre fin aux situations abusives du volontariat obligatoire dominical...