Depuis vingt ans, la politique libérale, menée aussi bien par la droite que par la social-démocratie, impose progressivement la fin des services publics, la concurrence quasiment partout, même dans l'éducation et la santé, et même entre les peuples, la limitation des retraites par capitalisation, la politique monétariste, la désindustrialisation, le chômage de masse, la précarité, le dumping social...

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Le résultat est si catastrophique que les partisans de l'UE prétendent que la construction européenne n'est pas suffisamment avancée...

Or, comment les choses pourraient-elles s'améliorer puisque "l'Europe de l'UE" devient de plus en plus libérale pour atteindre son objectif final : la création du marché transatlantique ?

Construire une Europe sociale en avançant dans la construction de l'UE ou en espérant changer sa politique relève de l'utopie ou de l'escroquerie. Avec 27 pays membres, il est impossible de modifier sa trajectoire : l'Europe de l'UE est libérale et le restera !

Avez-vous entendu un représentant de l'UE protester contre l'injuste projet de réforme des retraites défendu par Woerth et l'UMP ? Plutôt le contraire...

Autant la quitter.

Il ne s'agit pas de s'agiter comme notre omniprésident Sarkozy, en adoptant une posture anti-UE de circonstance pour draguer le FN, alors qu'il transpose en catimini toutes les directives de régression sociale de Bruxelles.

L'Europe était une belle idée, comme le rappelait ici LeatSgo de Ruminances, mais elle a été dévoyée...

Il faudra donc quitter cette UE pour construire sur ses ruines une autre Europe.