La Fondation Abbé Pierre, qui n'a la réputation d'être une association bolchevik, dénonce la politique de la droite :
«Alors que l’on attendrait que les dispositifs qui favorisent l’accès au logement des personnes fragilisées par la crise économique soient renforcés dans la période actuelle, on assiste au contraire à leur affaiblissement et ils se révèlent incapables de prendre en charge ceux qui sont amenés à y recourir. Ils n’ont pas été calibrés pour traiter l’augmentation des situations d’exclusion que génèrent le fonctionnement du marché immobilier et la réduction de l’intervention publique en faveur du logement. Les mécanismes qui assurent la production d’une offre de logement accessible pour tous ceux qui ne peuvent accéder à un logement dans les conditions du marché sont en effet enrayés : l’aide apportée par l’État à la construction de logements sociaux se réduit dangereusement et les aides personnelles au logement voient leur efficacité décroître progressivement. »
Et d'enfoncer le clou :
«Dans ces conditions, de nouveaux ménages sont confrontés à des difficultés pour se loger et doivent consacrer une part sans cesse croissante de leur revenu au logement, au risque de basculer dans la précarité quand survient un imprévu ou une rupture familiale ou professionnelle.»[1]
Par conséquent, à situation urgente exceptionnelle, le Front de gauche agit pour que le droit au logement ne reste pas lettre morte :
« interdiction des expulsions pour les personnes en difficultés sociales ou financières, pour les foyers prioritaires ou en attente de réponse, interdiction des coupures d'eau et d'électricité pendant la trêve hivernale. Les députés PCF et PG prévoient également d'augmenter la construction de logements sociaux en mettant l'accent sur les plus sociaux, type PLAI et PLUS, de fixer le taux de logements sociaux de la loi SRU à 30% "dans les zones tendues" et "25%" pour le reste, de "multiplier par 10" les pénalités en cas de non respect de la loi SRU.»
Et pour le parc privé :
«mettre en place "un encadrement réglementaire des loyers", supprimer le mois de carence pour toucher l'aide au logement et rétablir son caractère rétroactif, supprimer la caution. Ils souhaitent également que le 1% logement soit abondé vraiment à hauteur de 1%, "contre 0,45%" actuellement, que le plafond de dépôt du livret A - qui finance le logement social - passe de 15 000 à 20 000 euros. (...) revenir sur la taxe des bailleurs sociaux votée dans le dernier projet de loi de Finances, (...) renforcement de la taxe sur les logements vacants.»[2]
C'est dans ce contexte que le Front du gauche du 18ème organise une réunion publique sur le droit au logement, vendredi 18 mars à 19 h30 au Sudden théâtre (Métro Jules Joffrin).
Martine Billard, députée et co-présidente du parti de gauche, et Ian Brossat, président du groupe PC-PG au conseil de Paris présenteront la proposition de loi du Front de gauche et probablement le programme partagé du front de gauche sur le logement.
Venez nombreux.
Notes
[1] Fondation Abbé Pierre - Rapport mal-logement 2011
[2] L'express L'expansion - Le Front de gauche lance son "programme d'urgence" pour le logement
5 réactions
1 De Annie - 19/03/2011, 11:28
après avoir tout perdu (problème technique de JS) j'en ai profité pour rénover la présentation des rouges, car elle était mal adapté aux besoins
maintenant la colonne de gauche (qui reçoit les flux de parutions) est aussi grande que celle des articles (qui reçoit les articles eux-mêmes)
je me vois pas faire le tour des blog pour le dire
2 De Annie - 19/03/2011, 13:55
http://www.penseelibre.fr/flux-blog...
pour l'image
3 De des pas perdus - 19/03/2011, 14:05
J'avais bien remarqué... Je trouve qu'il y a beaucoup de progrès
4 De des pas perdus - 19/03/2011, 14:41
tu désires que je fasse une image?
5 De Annie - 19/03/2011, 15:17
ben merci, j'appréhendais. une image je sais pas, tu trouves pas celle-là pas mal avec le soleil levant ?