Féroces (Robert Goolrick)

«Dans la vie, dans toute vie, il arrive du mauvais. il se produit beaucoup de bonnes choses, bien-sûr, et on sait les nommer - la joie, la tendresse, la réussite, la beauté - mais il en arrive aussi de mauvaises. Parfois de très mauvaises. (...) Un jour, la vie tourne et sa chair avariée nous rend malades.»

Dans sa petite ville de Virginie, la famille est connue et respectée, elle incarne même l'idéal de la famille américaine. Le quotidien n'est qu'une succession de mondanités, de cocktails, de soirées, de thés, de barbecues et de fêtes chez les uns et les autres... Une vie publique douce et heureuse, insouciante...

Mais, il y a l'envers du décor, nettement moins avenant. L'alcool, l'ennui, les déceptions professionnelles, les non-dits, le silence, l'absence d'amour et le mensonge emplissent le quotidien... Et surtout, un terrible secret, si lourd et douloureux qu'il a marqué à vie l'auteur.

«Je n'ai jamais raconté cette histoire aux gens que je connais et que j'essaie d'aimer. Je ne l'ai pas racontée à ma famille. J'ai peur de la raconter aujourd'hui.»

On commence avec curiosité ce roman en croyant qu'il s'agit d'une énième biographie, certes bien écrite, simple, intéressante, légère et tutti quanti, puis on le dévore à mesure que l'histoire devient dense et tragique... Voire Féroces mais pleine d'humanité !

A lire.