la Révolution qui vient...

un léger décalage...

Billet

Finalement, ce qui devait arriver en Europe arrive par l'Espagne...

Une révolution qui rassemble classes populaires et classes moyennes, toutes celles et ceux, jeunes et vieux, qui sont touchés de plein fouet par cette "crise", ou qui sentent leur tour venir...

Grâce à une politique dogmatique, obstinée, efficace, soutenue par la droite et la gauche social-démocrate, en passant par les pseudos partis écolos, l'Union européenne est parvenue à appauvrir les peuples et à faire du continent européen le paradis des banquiers,du patronat, des rentiers, bref, de l'oligarchie.

En Espagne, depuis le 15 mai, les "précaires" se rassemblent dans les principales villes :

« Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiques et des banquiers »

Comme dans tout paradis néo-libéral, l'Espagne est endettée, les privatisations furent nombreuses, les salaires sont bloqués, voire baissés (- 5 % pour les enseignants espagnols), les fonctionnaires sont au mieux non remplacés, la concurrence est devenue la loi suprême dans tous les secteurs, la précarité est générale, les médias dominants servent l'idéologie des puissants, et la démocratie est bloquée puisque le système est ainsi fait que seules la droite et la social-démocratie alternent régulièrement pour mener des politiques identiques...

Les manifestants demandent :

«une vraie démocratie, maintenant»

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Et oui, une démocratie où les jeux ne sont pas faits à l'avance...

Une démocratie où les citoyen-ne-s ne sont pas manipulé-e-s par les sondages bidons et les médias dominants... ces derniers d'ailleurs nous présentaient l'Espagne comme Le modèle à imiter !

Une démocratie où les politiques privilégient les intérêts du peuple et non l'oligarchie.

Parce qu'avec plus de 21 % de chômeurs parmi la population active, et plus de 40 % parmi les moins de 30 ans, il y a tout de même un sacré malaise social et démocratique !

Remarquez, le chômage et la précarité ont permis une sacrée régression sociale : gel des salaires, privatisations de pans entiers de l'économie, réservoir de main-d’œuvre malléable et corvéable à merci...

C’est la crise affirment les médias dominants de la LQR, nous dirions plutôt que c'est d'abord une véritable aubaine pour l'oligarchie !

Dans cette guerre des classes où émerge cette société du précariat, le Capital a volé entre 120 et 170 milliards d'euros au Travail de 1983 à 2006 :

«D'après la Commission européenne, la part des salaires, au sein de l'Europe cette fois a chuté de 8,6 %. Et, en France de 9,3 %.»

Aussi, cher ami-e, militant-e ou sympathisant-e du parti socialiste français, membre de l'internationale socialiste et du parti socialiste européen, n'oublie pas que c'est l'un de tes camarades qui est au pouvoir, un dénommé Zapatero dont la politique est conforme au traité de Lisbonne et aux recommandations du FMI, jadis dirigé par le camarade DSK...

Nous ne savons pas si la révolution qui vient en Espagne atteindra la France avant 2012, mais, tu comprends bien que l'enjeu de la présidentielle doit dépasser un simple problème d'alternance politique entre un-e candidat-e socialiste et Sarkozy...

Voter pour le/la Papandreou ou le Zapatero français-e n'a aucun intérêt puisque cette société du précariat dominée par l'oligarchie et l'injustice sociale perdurera avec l'un ou l'autre... L'enjeu est de se débarrasser de tous les libéraux, qu'ils viennent de la droite, de l'écologie, de la social-démocratie et de l’extrême droite... pour mettre au pouvoir une gauche décomplexée pour transformer la société.

Commentaires

1. Le vendredi 20 mai 2011, 23:43 par Simon

Et pour résister à tout ça, il y a Jean-Luc ? :)

2. Le samedi 21 mai 2011, 00:12 par MHPA

Vaste programme, mais tout à fait d'accord avec toi en ce sens.

3. Le samedi 21 mai 2011, 08:03 par des pas perdus

Simon : exactement. Plus la gauche du "non" pèsera plus on pourra résister...

MHPA : vaste mais pas impossible

4. Le samedi 21 mai 2011, 17:17 par pamphile

Mais oui, Mélenchon ! Son discours brutal est adéquat à mes yeux. Il sera rejeté par le centre mou mais a des chances de parler aux menacés d'exclusion (c'est-à-dire pas mal de monde !) Il n'y a aucune chance de "rupture", pas celle de Fanfaron 1er, s'il n'y a pas de révolte sociale. Et il me semble que les arguments de Mélenchon sont "écoutables" par ceux qui se sentent menacés.

5. Le samedi 21 mai 2011, 19:03 par des pas perdus

Je partage ton avis, à cette nuance près que son discours n'est pas brutal... ;-)

6. Le samedi 21 mai 2011, 21:15 par Galuel

Pour se débarasser de la gangrène qui détruit la liberté, il faudrait se débarrasser des "libéraux" ?

Mais quels "libéraux" seraient au pouvoir !? Des noms ! Des noms !

7. Le samedi 21 mai 2011, 21:15 par Galuel

Pour se débarasser de la gangrène qui détruit la liberté, il faudrait se débarrasser des "libéraux" ?

Mais quels "libéraux" seraient au pouvoir !? Des noms ! Des noms !

8. Le dimanche 22 mai 2011, 12:23 par Stan

Vous êtes ridicules avec votre "se débarrasser de tous les libéraux". mais vraiment.

Il y a des libéraux comme moi et Galuel qui nous reconnaissons beaucoup dans la révolution espagnole, contre les banquiers tout ça.

Pourquoi ? Parce que l'essence même du libéralisme c'est la liberté des individus, et que cette liberté ne peut se faire au détriment de la liberté de autres.

Dès lors, les banques, les politiques sont actuellement en plein déni d'anti-libéralisme contrairement à ce que vous sous-entendez par votre jugement hâtif.

Alors bien sur il y a chez les libéraux des gros cons qui pensent que la liberté, la propriété privée, doivent être absolus. Ils ont juste oublié la clause lockéenne, mais c'est leur problème, pas celui de la philosophie libérale.

D'ailleurs, puisque vous voulez vous débarrasser de tous les libéraux, cela signifie-t-il que vous voulez aussi vous débarrasser des libertés ? Votre révolution consisterait-elle donc à couper les têtes pour imposer une dictature ?

C'est absurde. La révolution, c'est pour plus de liberté qu'on l'a fait. Sinon ça s'appelle une regression.

Vous vous plantez complètement d'ennemi. L'ennemi c'est l'oligarchie, pas les libéraux, dont les idées ont été totalement dévoyés par une poignée de capitalistes et de politiques.

Revoyez donc vos préjugés aux rayons X et faites un peu d'autocritique, ça vous fera pas de mal.

Cordialement

9. Le dimanche 22 mai 2011, 12:44 par toto

Ok, je confirme que y'a des libéraux (très) bien, oui Stan et Galuel en sont (des pas perdus tu peux aller chez eux, ils sont doués).

Mais aussi faut pas trop nous en vouloir si on généralise un peu vite des fois, que le libéralisme qu'on se tape il est très pesant.

;)

10. Le dimanche 22 mai 2011, 12:52 par toto

(quoi, c'est une question de vocabulaire, le bon libéralisme oui, celui qu'on a : non (le renard libre dans le poulailler libre", sans façons).
Stan a raison, l'ennemi c'est l'oligarchie.

11. Le dimanche 22 mai 2011, 20:45 par des pas perdus

Stan et Galuel : dans mon langage, libéral ou néo-libéral est synonyme de toutes ces politiques de régression sociale imposées par l'UE et le FMI.

Toto : oui le vocabulaire. Pour préciser, je dirais que le libéralisme de l'école de Chicago est notre ennemi...

12. Le mardi 24 mai 2011, 11:41 par Stan

@des pas perdus

ok ok... je comprends. mais c'est quand même dommage de mélanger les torchons et les serviettes car votre discours n'en est que moins crédible.

Ce n'est pas en disqualifiant d'entrée de jeu des idées qui ne sont pourtant pas incompatibles avec les votre que vous la ferez, votre révolution.

13. Le mardi 24 mai 2011, 17:56 par des pas perdus

Mon billet est relativement concis, il peut parfois être mal interprété...

14. Le mardi 24 mai 2011, 18:26 par misterdust

libéraux = liberté pour certains ? mort de rire. c'est oublier que bien souvent l'intêret de chacun va à l'encontre des intêrets du groupe...

15. Le mardi 24 mai 2011, 20:42 par des pas perdus

Exactement... Liberté dans l'inégalité ?

16. Le jeudi 26 mai 2011, 20:38 par Stan

Liberté dans l'égalité. Mais l'égalité des droits et des chances, pas l'utopique égalité dite "des places" que promeuvent les socio-communistes. Car le mérite n'existe pas sans inégalités.

"c'est oublier que bien souvent l'intêret de chacun va à l'encontre des intêrets du groupe..."

--> Les "vrais" libéraux ne l'oublient pas, car ils comprennent et admettent la clause lockéenne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Clause...