la rigueur a un sens : la droite !

un léger décalage...

Billet

En Grèce, la formation d'un gouvernement d'union nationale - PASOK - droite et droite extrême - pour imposer une politique d'extrême rigueur a été accueillie avec soulagement par les gouvernements des pays membres de l'Union européenne et les médias dominants.

hollande2012.jpg

Les mêmes poussaient des cris d'orfraies quand fut évoquée la consultation par référendum du peuple grec !

A l'époque, le silence du candidat Hollande était assourdissant. Ces derniers jours, le PS n'a réagi qu'a minima en critiquant seulement la présence de la droite extrême, et en émettant de vagues considérations sur la "sortie de crise". Le PS tente de faire croire qu'il existerait une sorte de tropisme français empêchant toute analogie avec la social-démocratie européenne... Pourtant, Hollande ne propose que la rigueur avec du sens (sic !).

Aujourd'hui, la naïveté ou le cynisme de la social-démocratie confine à l'aveuglement en laissant croire que la négociation est encore possible dans cette Europe néo-libérale ! Pour la bonne bouche et pour dédramatiser, lisons un petit extrait du Manifesto, le programme du PSE qui date de 2009 :

«L’Union européenne, c’est notre lien vital dans la mondialisation. Elle nous met en position forte pour traiter les problèmes mondiaux qui impactent nos pays.»

Doit-on en rire, doit-on en pleurer ?

Aujourd'hui, les masques tombent.

On savait depuis le début que la construction européenne était une machine de guerre contre le progrès social et le mouvement ouvrier.

On sait depuis le traité de Lisbonne, voté par la droite, le centre et le PS, que l'UE se moque de la démocratie.

Les derniers événements confirment que l'UE, c'est la guerre contre le peuple et ses droits politiques et sociaux !

La Grèce et l'Italie vivent un scenario comme bien des pays de l'Amérique latine dans les années 80-90 : l'oligarchie nomme un technocrate zélé pour former un gouvernement dit d'union nationale.

Les partis qui collaborent avec l'oligarchie martèlent que le gouvernement d'union nationale rassemble le peuple autour d'un projet commun et national. Les médias dominants reprennent en boucle et légitiment cette fable.

Or, le projet est celui de l'oligarchie : la rigueur, les reculs sociaux, les privatisations, les hausses des impôts indirects, la casse des services publics, les inégalités et les injustices sociales... au nom de la réduction d'une dette qu'elle a créée !

En se fondant sur l'exemple grec, une telle union donnerait ceci en France :

union-nationale.jpg

Virer Papandreou et Berlusconi pour mettre un technocrate ?

Virer Sarkozy pour Hollande ?

Quel sens cela a-t-il puisque les uns et les autres s'entendent sur l'essentiel, sur la rigueur....?

voteutile.jpg

Commentaires

1. Le lundi 14 novembre 2011, 13:41 par Romain / Variae

Pour info, le FN diffuse le même visuel que ton addition de partis, en remplaçant son logo par celui du Front de Gauche.

Attention, tu es sur une pente dangereuse camarade ;-)

2. Le lundi 14 novembre 2011, 15:20 par David Burlot

Comment peux-tu associer le PS et le FN ?
C'est méprisable !
Et encore je reste poli.

3. Le lundi 14 novembre 2011, 17:21 par des pas perdus

Chers amis, je n'associe pas, je transpose seulement la situation grecque...

4. Le lundi 14 novembre 2011, 22:14 par corto74

La rigueur a un sens: la droite. Tu oublies qu un des plans de rigueur le plus dur en Europe est du fait du gouvernement socialiste espagnol, non ?

5. Le lundi 14 novembre 2011, 23:05 par des pas perdus

J'ai parlé de l'Espagne de Zapatero durant les primaires.

La social-démocratie européenne est soumise aux dogmes néo-libéraux d'où son soutien au TCE, au traité de Lisbonne et à la rigueur. Bref, j'ai du mal à la distinguer de la droite... Hélas !

6. Le mardi 15 novembre 2011, 18:00 par Le Prétorien

des pas perdus:Petite mise au point,le FN n’est plus un parti d’extrême-droite
Il a été poussé sur sa gauche par le développement, groupusculaire mais radical et dynamique, d’extrêmes-droites diverses. Poussé vers la gauche par son évolution en faveur des catégories populaires, base actuelle de son électorat. Que le FN de Marine Le Pen s’ancre régionalement dans les bassins de désindustrialisation et du chômage de masse n’est pas un hasard.

À l’écart de l’extrême-droite de papa comme des nouvelles tendances radicales, représentant assumé des catégories ouvrières et populaires, y compris au sein des syndicats, porteur de propositions de défense des immigrés victimes du capitalisme, antilibéral, souverainiste, républicain et laïc… Le Front national, et c’est cela qui doit être remarqué, est devenu le premier parti de gauche en France.

7. Le mardi 15 novembre 2011, 18:40 par Le Prétorien

Saviez-vous que Mélenchon rime bien avec franc-maçon :

Voici un document dont nous disposons facile a se procurer sur la toile qui évoque, sans aucune équivoque possible, le « frère » Jean-Luc Mélenchon. Il a été publié dans Faits & Documents n° 249 du 1er au 15 février 2008.
Comment croire quelqu’un qui prétend attaquer le club d’influence Le Siècle, notamment en raison de la confidentialité des propos qui y sont tenus, alors qu’il appartient lui-même à une société secrète où l’influence souterraine a toujours été la règle de fonctionnement ?VOTRE SENTIMENT?

8. Le mardi 15 novembre 2011, 18:42 par des pas perdus

Le Prétorien, la franc_maçonnerie et la théorie du complot ne m'intéressent pas.

9. Le mardi 15 novembre 2011, 18:44 par des pas perdus

Le Prétorien, ai-je dit dans cet article que le FN était d'extrême-droite ? Non.

Vous affirmez que le FN est un parti de gauche... Il vous manque encore des bases pour savoir ce qu'est la gauche. Lisez Jaurès... Un travailleur est un travailleur, la nationalité est une chose ACCESSOIRE, généralement un prétexte pour opposer des personnes de même condition et pour faire des guerres.

10. Le mardi 15 novembre 2011, 20:41 par Le Prétorien

Tout d'abord merci pour vos réponses dans le respect mutuel Cependant permettez moi de vous dire que le nationalisme ne provoque la guerre que lorsqu'il n'est pas respecté, c'est à dire lorsque l'on veut interdire à une nation de s'unifier au sein des Etats. Le reste du temps, il est une doctrine pacifique, qui va généralement de pair avec la non-ingérence et le respect de la souverraineté nationale de chaque pays. En revanche, l'impérialisme apparait clairement comme une forme belliqueuse, puisqu'elle entraine automatiquement l'idée de domination (parfois librement consentie, il est vrai...) Le fédéralisme, son descendant, ne provoquera pas forcémment la guerre (les pays connaissant assez bien les horreurs qu'elle engendre), mais des tensions entre les nations fédérées, à condition bien sur qu'il y en ait plusieurs -sinon il s'agit juste d'un état-nation de forme fédérale...
Monsieur Mitterand aurait donc mieux fait de prendre quelques cours élémentaires d'histoire avant de lâcher une telle ânerie:"le nationalisme c'est la guerre". Il a participé à ce mouvement généralisé qui a désigné la Nation comme fauteuse de guerre alors que, si sa souverraineté est respectée, elle constitue au contraire un système très stable. C'est pourquoi je n'ai pas peur de me proclamer, pour ma part, nationaliste (comme ultime rappel, qu'on se souvienne que cette notion est née à gauche et n'a rien de "nazie" ou d'extremiste...)

11. Le mardi 15 novembre 2011, 20:56 par Le Prétorien

Sur vos conseil en lisant Jaures « Les nations, systèmes clos, tourbillons fermés dans la vaste humanité incohérente et diffuse, sont donc la condition nécessaire du socialisme. Les briser, ce serait renverser les foyers de lumière distincte et rapide pour ne laisser subsister que l’incohérente lenteur de l’effort universel, ou plutôt ce serait supprimer toute liberté, car l’humanité ne condensant plus son action en nations autonomes, demanderait l’unité à un vaste despotisme asiatique. La patrie est donc nécessaire au socialisme ».

On se saurait être plus clair sur le patriotisme national du socialiste français Jean Jaurès.

C’est pourquoi nous affirmons que, s’il était encore parmi nous, Jaurès le patriote, Jaurès le défenseur de la souveraineté nationale, aurait effectivement voté pour la Droite Nationale.

12. Le mercredi 16 novembre 2011, 07:05 par des pas perdus

Vous interprétez quelques propos Jaurès pour affirmer qu'aujourd'hui il serait avec la droite dite nationale... laquelle ne se réclame pas du marxisme, je présume?

Jaurès a été assassiné par un militant nationaliste de son temps parce justement il n'entendait pas la nation et la patrie comme des éléments qui excluent, qui divisent les travailleurs... mais comme le cadre approprié pour exercer la démocratie populaire. Pétri de tradition révolutionnaire, il distinguait nationalité et citoyenneté...

Jaurès était également un internationaliste et un marxiste qui avait conscience que la nation et la patrie pouvent être détournées pour diviser les travailleurs... Il ne vous a pas échappé que dans les crises, les mouvements nationalistes bénéficient du soutien matériel du patronat, bien trop heureux d'avoir des alliés qui divisent les travailleurs.

13. Le mercredi 16 novembre 2011, 20:15 par Le Prétorien

"Il ne vous a pas échappé que dans les crises, les mouvements nationalistes bénéficient du soutien matériel du patronat, bien trop heureux d'avoir des alliés qui divisent les travailleurs."
Ah bon! et pourtant la présidente du Medef,Laurence Parisot est une farouche adversaire du FN,étonnant n'est ce pas?"il ne vous a pas échappé" que la Gauche qui accepte l'immigration est l'alliée des patrons voyous qui se servent de ces migrants pour baisser les salaires des travailleurs Français

14. Le mercredi 16 novembre 2011, 20:36 par des pas perdus

L. Parisot a soit une mémoire de poisson rouge, soit elle fait semblant de crier au loup en agitant le FN... Historiquement, l’extrême droite a toujours été soutenue par le patronat pour sauver les intérêts du Capital, quelque soit le pays... Le patronat français disait Hitler plutôt que Blum, non ?

15. Le vendredi 18 novembre 2011, 18:18 par Le Prétorien

Parizot n'as plus le moindre réflexe national.Sa seule patrie,c'est le grand marché mondial,ses seuls compatriotes les patrons du CAC 40.Et.jusqu'a preuve du contraire,la ruine et le chaos économique et social,c'est ses amis du gouvernement qui les ont apportés à la France.du chomage à la désindustrialisation en passant par la dette!La Droite Nationale n'as rien à voir avec la voix du grand patronat négrier

16. Le vendredi 18 novembre 2011, 18:52 par des pas perdus

Mais Parisot, ou tout au moins le patronat, sait quelle est la force politique qui pourra sauver le système... La force qui a toujours été son ultime rempart à une révolution sociale.

La Droite nationale a à sa tête une fille de milliardaire... ne tombez pas dans le panneau de ses discours ouvriéristes.

17. Le samedi 19 novembre 2011, 09:54 par Le Prétorien

En étant un peu caustique que dire de Mélenchon:ce monsieur qui hurle sur tous les médias son appartenance à la gauche pure et dure est sénateur depuis ...25 ans ! Confortable, non ? Depuis le 7/01/2010, il a eu l'excellente idée de se faire élire (avec les voix socialistes) député Européeen : encore mieux. Rien à faire et... 12 000,00 € par mois, plus 298 € par jour de frais de bouche !

Cette pauvre gauche extrème n'est pas meilleure que les autres. Monsieur MELENCHON, derrière ses grands airs n'est pas un tribun du peuple, mais plus certainement un de ces bons vieux politicards éculés préoccupé par ses propres intérêts.

Quant à ses idées, à part l'anticléricalisme basique, il n'y à rien à prendre. C'est la pire des gauches inutiles dans ce pays.

18. Le samedi 19 novembre 2011, 12:04 par des pas perdus

Le Prétorien, vous déviez... Il a été élu directement dans le grand sud-ouest sur une liste Front de gauche, ayant obtenu plus de voix que n'importe quel des députés de l'Assemblée nationale. En l'occurrence, l n'a bénéficié d'aucun soutien du PS. Pour le reste, nous n'avons plus rien à dire puisque vous tombez dans l'insulte et le procès d'intention.

19. Le lundi 21 novembre 2011, 09:38 par Le Prétorien

Tout d'abord sachez que je ne vous ai pas insulté.Il faut quant meme assumer que Mélenchon "mange" a tous les rateliers de la Gauche depuis 25 ans.En plus vous savez bien qu'au deuxieme tour des élections si "Flamby"n'est pas éliminé ,Mélenchon voteras pour cette gauche molle ,comme vous dites.

20. Le lundi 21 novembre 2011, 10:31 par des pas perdus

Je ne pratique pas le culte de la personnalité? je sais seulement que je suis d'accord avec son analyse et lui reconnais un certain courage d'avoir rompu avec le PS alors qu'il aurait pu continuer à avoir une carrière calme.

Pour le reste, le désistement à gauche est une tradition républicaine...