un jour pas comme les autres

Par exemple, la démocratie locale : comment les citoyens sont-ils considérés et traités (mal) par les élus ? Dans bien des villes, la démocratie est réduite à un exercice encadré et surtout ponctuel qui se produit exceptionnellement durant un, voire deux dimanches, tous les 6 ans, si bien qu'en dehors de ces deux dates obligatoires et officielles, bien des majorités municipales se passent fort bien de la démocratie pour administrer "leur" ville !

Quoi consulter les citoyens, vous voulez dire les consommateurs, avant toute décision susceptible leurs vies privée et professionnelle ?

Enfin, voyons !

A Bourges, en l'espèce, Monsieur le maire ne semble pas avoir consulté les commerçants du centre-ville avant le dépôt en préfecture de la demande de classement en zone touristique d'affluence exceptionnelle. Ladite demande étant accordée, le travail dominical est autorisé dans le centre-ville.

Le quotidien Le Berry rapporte les réactions des commerçants :

« Et quand est-ce qu'on vit ? Soit on travaille sept jours sur sept, car on ne peut pas se permettre de prendre un jour de congé en semaine dans le cas où l'on travaille le dimanche, soit on embauche un salarié qui sera payé double, et ça, on ne peut pas se le permettre non plus. Ou alors il faut avoir les moyens, ce qui peut être le cas des grandes enseignes. »

Ces derniers n'ont aucune illusion s'ils sacrifient leurs dimanches au culte du veau d'or :

« Il faut laisser vivre les commerçants, leur donner un peu de repos. Quand on voit que même entre midi et 14 heures, en semaine, on ne vend pas et que la fréquentation de la rue, la plupart des dimanches, c'est "mort"… »

A Bourges comme à Toulon, c'est la droite qui gère la ville et qui impose le travail dominical en dépit de l'avis des salariés et des commerçants. Il y a donc urgence à modifier la législation et la réglementation.

Vivement que la gauche - avec un groupe Front de gauche incontournable - devienne majoritaire à l'Assemblée nationale !