Boulevalls du crime (en col blanc)

un léger décalage...

Billet

Le conseil supérieur de l'internet civilisé créé par Sarkozy et amélioré par Hollande ordonne au webmaster de publier le droit de réponse, ci-dessous, conformément aux dispositions du décret relatif à la liberté d'expression et d'information dans l'internet civilisé :

ciels.jpg

« Chers collègues,

Chers amis,

Notre système capitaliste néo-libéral a évité de peu la catastrophe. Je n'évoque pas l'état de la presse, ni l'extrême-droitisation en cours de l'UMP, ni même l'enterrement de la jurisprudence Mitterrand par ses propres héritiers avec l'extradition d'Aurore Martin, et encore moins le choc de compétitivité ou le congrès du PS.

Permettez-moi à titre liminaire de saluer le travail remarquable des médias que nous soutenons financièrement à bouts de bras à coups de pages de pubs et de spots publicitaires, dont les envoyés spéciaux, munis de bottes et de cirés se sont apitoyés sur le sort des new-yorkais contraints de recharger les batteries de leur smartphone en pleine rue tandis qu'au même moment dans l'indifférence médiatique des centaines de haïtiens crevaient faute de secours : trop de misère tue la misère !

lenine.JPG

Après ces considérations ethno-philosophiques, je reviens à notre affaire. Notre système a tremblé après la condamnation pour notation «trompeuse» de l'agence Standard and Poor's (S&P). Heureusement, celle-ci est passée inaperçue, échappant aux unes et gros titres des médias dominants.

Néanmoins, quelques journaux très politisés, heureusement confidentiels, n'ont pas laissé passer une aussi belle information pour alimenter leurs délires de Thermidoriens attardés !

Ainsi, Les Echos se sont fendus d'un article :

« La justice australienne a condamné hier Standard & Poor's à indemniser 13 collectivités locales qui ont perdu des millions de dollars australiens dans des produits toxiques qu'elle avait très bien notés, en leur attribuant un AAA.»

Ce quotidien économique crypto-bolchevik note que la Cour fédérale d'Australie a retenu les charges suivantes :

« une notation « trompeuse », avec des « assertions inexactes et négligentes » et la publication d' « informations fausses ». Pour le tribunal, ces municipalités ont cru que les évaluations de S&P sur deux produits reposaient sur des bases prudentes et solides, alors que « S&P savait que ce n'était pas vrai ». »

francedapres.jpg

Selon Le Parisien, journal d'obédience de la gauche anarcho-autonome, la note est salée :

« L'agence a été condamnée à payer les pertes et intérêts réclamés par les plaignants, avec ABN AMRO et LGFS. Cela pourrait représenter jusqu'à 30 millions de dollars (23,3 millions d'euros) selon l'agence de presse australienne AAP. »

Et, les islamo-trotskistes de La Croix précisent que cette décision fera jurisprudence :

« « Les agences de notation ne pourront plus se cacher derrière des clauses de non-responsabilité pour s’exonérer de leur responsabilité », a réagi Piper Alderman, le cabinet d’avocats représentant les collectivités, estimant que cette décision aura des « conséquences mondiales », (...) où des produits similaires ont été vendus aux banques et aux fonds de pension ».»

Heureusement que les médias dominants n'ont pas donné le grand retentissement que méritait cette information capitale.

Aujourd'hui, la populace saurait vraiment que les agences de notation sont exclusivement au service de leurs clients en délivrant des notes bidonnées afin que les spéculateurs palpent le maximum d'oseille sans prendre le moindre risque.

marx.jpg

Imaginez la réaction des peuples qui subissent la récession économique et la régression sociale, officiellement pour réduire les dettes publiques grâce à la dégradation de la note des pays par les agences de notation. Ils traduiraient immédiatement les formules habituelles telles que "nous vivons au-dessus de nos moyens" ou "nous devons rembourser nos dettes sinon nos enfants les paieront" par "serrez-vous la ceinture pour enrichir l'oligarchie", "sacrifiez-vous pour le patronat".

S'en serait fini du capitalisme !

Par conséquent, nous espérons que Standard & Poor's l'emportera en appel sinon cette décision fera jurisprudence et ébranlera le système comme l'analyse finement La montagne, une feuille provinciale marxo-mélenchoniste :

« IMF Australia, une société privée qui finance les plaintes collectives et s'est chargée de cette affaire, a affirmé qu'elle envisageait de saisir la justice pour les mêmes motifs en Nouvelle-Zélande, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. »

Aussi, mes ami-e-s, nous allons devoir surveiller cette affaire comme de l'huile sur le feu. »

Commentaires

1. Le mercredi 7 novembre 2012, 10:13 par Lou

Eh bien, ça ne s'arrange pas ! : - )



Chez Lou non plus.



Le 'Scryptorium', l'émission culturelle bien connue des insomniaques, est ici :
http://www.libellus-libellus.fr/art...



Dans 'Gaïa' (appelé 'Terra' pour mieux tromper l'adversaire), la chaîne où se trame l'intrique est celle d'un "ADN idéal".
J.-C. ne croit plus à une telle fadaise, sauf, peut-être, pour l'homo socialistus dont il dit que chez lui "il y a quelque chose".

J'ai aussi mentionné ta chronique rédigée en clair (J.-C. suggérait de ne pas être trop explicite, même s'il a rédigé une bonne partie du roman, notamment tous les derniers chapitres).
Le masquage me permet de dire certaines choses sur les présentateurs, la publicité.
Une lecture réjouissante sur un sujet qui n'est pas réjouissant, même si BAB dit, chez toi, que ce n'est que de la politique-fiction. Fiction hier, aujourd'hui...



Merci d'avoir épinglé Seltz ou une autre eau à bulles dans ton titre, tu sais que c'est un de mes chouchous !

2. Le mercredi 7 novembre 2012, 17:05 par des pas perdus

Où s'arrête la fiction ?

3. Le jeudi 8 novembre 2012, 11:27 par Lou

Hélas ! Il n'y a plus de fiction.
Demain, tu pourras lire la peau de Russell Banks. Est-ce une fiction ?

4. Le jeudi 8 novembre 2012, 17:12 par des pas perdus

Je l'ai chroniqué...

http://www.despasperdus.com/index.p...

5. Le samedi 10 novembre 2012, 14:04 par Un partageux

Le grand bal de la duchesse d'Azay-Beaugency avait lieu sur un ancien dépôt d'explosifs oublié depuis longtemps. Quand le cigare incandescent du baron d'Orléans-Vendôme est tombé dans une caisse de poudre, la première explosion n'a pas suffit à convaincre la bonne société invitée de fuir le château à toute vitesse. La deuxième déflagration a ventilé menu toute la fine fleur de l'aristocratie française...