Nous ne reviendrons pas ici sur les principales décisionss austéritaires ou les demies mesures de gauche[1] du gouvernement Ayrault mais sur la visite de François Hollande en Grèce.
Nous ne nous étendrons pas non plus sur la désinformation des médias dominants français qui ont présenté le président français en adversaire de l'austérité qui frappe la Grèce, se gardant de publier cette déclaration pourtant disponible sur le site officiel de la présidence de la République :
« Si je suis ici, c’est pour mobiliser les entreprises françaises (...) Sur le plan économique ou intellectuel, on peut être pour ou contre les privatisations, mais là n’est pas la question. Les entreprises françaises doivent y prendre toute leur part. »
Hollande a fait preuve d'un optimisme à toute épreuve qui interroge : est-ce dû à son inconscience quant à la situation de crise humanitaire subie par le peuple grec ou à une sorte de fanatisme dans les dogmes de l'idéologie néolibérale ?
Toujours est-il que pour nos amis grecs, la cause est entendue, François Hollande s'appelle Hollandreou :
« F. Hollande avait conseillé à la population grecque à voter pour les partis pro-euro, c'est à dire ceux là même, pour les médias, la Nouvelle Démocratie et le PASOK, qui sont en grande partie à l'origine de tout ce que l'on peut reprocher à la société grecque. »
Ils rappellent également que :
« F. Hollande a donc apporté son soutien à un gouvernement qui torture ses détenus, procède à des raid dans des espaces autogérés, stigmatise les toxicomanes et les séropositifs et ferme les yeux sur les actions des néonazis »
Enfin, après une série de captures d'écran de tweets officiels de l'Elysée, plus édifiants les uns que les autres, le site Okea News.fr conclut ainsi son excellent billet, François Hollande à Athènes : les affaires sont les affaires :
« La Grèce reste toujours un très bon client pour l'armement français. (...) En 2012, plus de 5000 manifestations et mouvements de protestation ont eu lieu à travers le pays. Cela fait une moyenne de 14 par jour. Une nouvelle grève générale commence (...) Mais pour la France, les affaires sont les affaires. »
Pour aller plus loin sur cette visite :
Notes
[1] jour de carence seulement supprimé dans le secteur public
Commentaires
Tu as l'air d'humeur réjouie ! J'aime beaucoup Bérurier : - )
Je connaissais Gouda Ier mais je n'avais pas pensé à la feta (c'est du caillé !).
Nous avons donc maintenant Φραγκίσκος (François), prononciation à peu près : Frankiskos. Au fait, celui auquel je pense par assonance, il s'appelait Francisco ?
D'humeur invariable...