L'abstention est un abandon (2/2)

un léger décalage...

Billet

A titre indicatif, je précise que le présent billet constitue la suite et la fin de l'illusion abstentionniste (1/2).

vote.jpg

L'abstention est un vieux serpent de mer de la gauche radicale. Après la répression sanglante de juin 1848, nombre de socialistes révolutionnaires, parmi lesquels Jacques Lefrançais - qui fera prochainement l'objet de deux billets - militaient pour l'abstention, estimant notamment que la démocratie représentative détournait le prolétariat du grand soir.

La démocratie dite représentative de la Cinquième république ou de l'Union européenne pourrait justifier l'abstention.

L'ABSTENTION PROFITE A L'OLIGARCHIE.

Au vu de l'histoire récente, l'abstention - qu'elle soit de conviction, de combat ou d'indifférence - n'a, jusqu'à présent, aucunement empêché le règne sans partage de l'oligarchie.

Aux Etat-Unis et en Angleterre, l'abstention massive des classes populaires et moyennes n'a ni fragilisé les institutions, ni bloqué les avancées des politiques néolibérales de régression sociale, ni servi les intérêts du prolétariat. D'ailleurs, elle a plutôt favorisé la droitisation du parti qui était traditionnellement à gauche.

Une note de Terra Nova publiée avant la présidentielle de 2012, parue après La Flamme et la cendre de DSK, expliquait doctement que le PS devait se détourner de sa base électorale traditionnelle. En d'autres termes, Terra Nova prenait cyniquement acte de l'abstention des classes populaires et moyennes et encourageait le PS à présenter un programme pour séduire les classes moyennes supérieures et les classes aisées. Le programme du candidat Hollande a entretenu un certain flou, mais une fois au pouvoir, les masques sont définitivement tombés.

placeaupeuple.jpg

Il ressort de ces faits que l'abstention génère des effets inverses de ceux qui avaient été prévus par ses promoteurs. Certes, plus l'abstention est importante, plus elle peut être considérée comme une forme de rejet ou de protestation, et plus les institutions perdent de leur légitimité populaire, mais concrètement ?

L'abstention tend à transformer la démocratie dite représentative en un genre de système électoral censitaire qui facilite les desseins du patronat et la suprématie des deux partis qui se partagent alternativement le pouvoir. Un système censitaire qui aboutit à l'extension des privilèges des classes aisées au détriment des classes populaires et moyennes.

LA RÉVOLUTION PAR LES URNES.

Quitte à faire un pari pascalien, je préfère celui de la révolution par les urnes parce qu'il arrive parfois qu'une majorité réellement à gauche, porteuse d'une véritable alternative politique, soit élue.

La révolution par les urnes n'est pas un vain slogan au Vénézuela, en Bolivie ou en Equateur. Ou en France sous le Front populaire. Voire même à la Libération, quand une puissante minorité de députés communistes avec le soutien du mouvement social a réussi à imposer le programme du Conseil national de Résistance, en créant notamment la Sécurité sociale.

Je voterai donc pour la liste du Front de gauche pour envoyer le maximum de députés résolument opposés au néolibéralisme de l'UE, porteurs d'une autre Europe.

front_de_gauche_prenez_le_pouvoir.jpg

Je voterai également Front de gauche pour soutenir la candidature de Alexis Tsipras à la présidence de la commission européenne. Ce sera donc un vote de solidarité au peuple grec en soutenant la plus puissante force politique grecque qui s'est opposée aux plans austéritaires de la Troïka.

Ce faisant, chaque voix pour le Front de gauche contribuera à aider SYRIZA dans sa conquête du pouvoir. J'ai la faiblesse de penser qu'il suffirait qu'un seul gouvernement européen désobéisse aux dogmes néolibéraux pour fragiliser et précipiter la fin de l'UE.

PUNIR ÉLECTORALEMENT ET AFFAIBLIR FINANCIÈREMENT LE PARTI SOCIALISTE

Un court article, en page 2 en bas à droite du Canard Enchainé de cette semaine, rapporte que le 1er secrétaire du PS est optimiste pour les élections européennes, en raison du probable fort taux d'abstention qui permettrait au PS de conserver ses positions acquises en 2009. Cambadelis espère (prospérer sur) 60% d'abstention !

La déroute aux municipales a, parait-il, touché le cœur de l'appareil socialiste, c'est-à-dire des élu-e-s, des "militant-e-s" et divers conseillers qui vivent plus ou moins directement du PS, dont certain-e-s découvrent la réalité du "marché" de l'emploi... Et, leur exemple doit probablement inquiéter celles et ceux qui craignent un nouveau revers électoral du PS.

hollande_droite.jpg

D'ailleurs, les difficultés rencontrées par l'exécutif pour faire adopter son plan d'austérité sont probablement dues à un climat d'inquiétude dans la vieille maison. Dites-vous bien que beaucoup de "socialistes" craignent de perdre leur situation privilégiée, à l'abri des conséquences des politiques néolibérales qui détruisent toutes les protections sociales depuis près de trente ans.

Par conséquent, voter contre le PS aux européennes, c'est l'affaiblir politiquement et financièrement : moins le PS aura de voix par rapport aux autres listes, moins il aura d'élu-e-s, moins il aura de moyens matériels et humains, et moins il sera un soutien fiable pour le gouvernement Valls. Et surtout, le doute et l'inquiétude rongeront les rangs des socialistes si ces derniers prennent conscience que le logo du PS ne constitue plus la garantie d'être élu-e. A ce moment là, un phénomène d'implosion risque de précipiter sa chute...

A l'heure où une politique austéritaire d'une violence inédite frappe de plein fouet les classes populaires et moyennes, il ne faut pas rater la moindre occasion de sanctionner le PS, en votant pour une force de gauche qui s'oppose à lui.

Bref, tant que le PS demeurera puissant, tant qu'il ne plongera pas au même niveau du PASOK, inutile d'espérer que la situation évolue à gauche et dans le pays...

compris.jpg

Commentaires

1. Le mercredi 30 avril 2014, 17:53 par Un partageux

Sus mes preux ! Boutons le fauxcialiste dans le désert de Pôle-Emploi ! Hardi mes braves ! Jetons le fauxcialiste dans les affres du chômage non-indemnisé ! Viença maraud ! Faisons écrire au fauxcialiste cinq cents lettres de candidature qui lui rapporteront seulement cinq réponses toutes négatives ! Tuedieu vilaine ! Envoyons au RSA le fauxcialiste qui n'avait pas de mots assez durs pour les pauvres ! Il n'est pas de petit retour à l'expéditeur…

La projection suite au premier tour des municipales donnait 7 élus seulement (pour huit circonscriptions) au PS. Faisons mentir le projectionniste en divisant par deux ce résultat minable !

La mine déconfite de mes fauxcialistes au soir du deuxième tour des municipales montre que c'est bien là le défaut de la cuirasse fauxcialiste.

2. Le mercredi 30 avril 2014, 18:04 par christian

Le vote ne sert pas à grand chose mais l'abstention ne sert à RIEN.

3. Le mercredi 30 avril 2014, 18:04 par christian

Le vote ne sert pas à grand chose mais l'abstention ne sert à RIEN.

4. Le mercredi 30 avril 2014, 19:31 par Lou de Libellus

On sait que je ne vote pas. On sait d'autres choses qui font que nous sommes tous différents et, en même temps, semblables si nous partageons nos différences.

Quand il s'agit de savoir, chacun selon sa formation, ses lectures, quand je sais, je ne ressens aucune difficulté à dire.
Là, je ne sais pas trop pourquoi je ne vote pas.
Les élections sont truquées (par les médias, par les sondages - pourtant justes depuis pas mal d'années), passons.
On vote d'en bas pour le pouvoir central et le pouvoir central définit ce qui doit se faire dans les régions, les départements (il faudrait un jour parler de ce découpage absurde : tel département, ou telle ville, vient d'une province redécoupée, pour mieux régner), les communautés de communes, les communes.
Il faudrait faire l'inverse, mais il y a tellement à faire dans le domaine de l'éducation...

Pour les européennes - tu ne le dis peut-être pas assez -, il faut bien voir qu'il y a (et il y aura) très peu d'abstentions dans l'électorat du FN.
Si, ailleurs, on s'abstient massivement (le parlement européen, c'est loin, etc.), le FN va cartonner, et ça, c'est franchement ennuyeux. L'UMPS, c'est ennuyeux aussi, c'est l'extrême-droite - le FN, c'est le populisme, pas mieux.
Alors... Jean-Luc... oui... il est beau gosse, cet homme, et il n'est pas marié à une violoniste. Peut-être ne tirera-t-il pas sur la corde.
On connaît la musique.

5. Le mercredi 30 avril 2014, 21:04 par hêtre_cyprès

Paradoxe
l'abstention profite au nanti de la pseudo démocratie
voter profite au nanti de la pseudo démocratie

Voter c'est : recommencer pour un tour
ne pas voter c est : recommencer pour un tour

(au fond rien de nouveau...le fn le fn le fn le fn...ou le front populaire)

C'est épuisant non...cette rengaine ?

En France la classe moyenne bosse, la classe populaire fait chameaux, le medef dromadaire

Et pendant ce temps là L'Europe viole l'identité de chaque peuple à coup de BCE
Parce qu'elle a bien compris l'Europe que : qui détient les cordons de la bourse te tient par les couilles

la preuve ?

Nous les pauvres les mal lotis blanchi nourri les lécher pour comptes....on s'en fiche de vos histoires...nous ce qui compte c'est d'avoir l'oseille pour vivre de la BCE

Vivre de la BCE tient c'est nouveau !!....

6. Le jeudi 1 mai 2014, 07:18 par des pas perdus

Hubert : une nouvelle défaite cuisante ferait perdre à beaucoup leurs certitudes qui ne reposent que sur l'hégémonie du PS...

Christian : exactement.

Lou, le révolutionnaire dont je cite le nom au début de mon billet était favorable à la République des communes.

7. Le jeudi 1 mai 2014, 07:37 par des pas perdus

hêtre_cyprès : comme tu dis, on s'en fiche de vos histoires, sauf que la politique et ceux qui ont les cordons de la bourse, eux ne s'en fichent pas...

8. Le vendredi 2 mai 2014, 15:04 par Arthurin

Comme pressenti, je n'ai rien à opposer à l'argument affaiblissement du PS et il suffirai presque à me convaincre de retourner aux urnes.

Imagine un peu que tous les sympathisants FdG se mobilisent effectivement (ok, imagine beaucoup ^^), ça validerai le FdG en l'état, c'est à dire le cul entre deux chaises ; nos voix serviraient alors de caution à ceux qui ont pour habitude de joindre les leurs à nos adversaires politiques...

Oui, la droite et l'extrême droite vont progresser par défaut, oui c'est une boîte de pandore d'où la bête immonde peut jaillir, raison de plus pour le FdG de faire face à ses responsabilités.

Ceci dit il faut que je réfléchisse parce que de là où je suis ma voix irait directement à JLM, je dois pouvoir négocier ça avec moi-même.

9. Le vendredi 2 mai 2014, 16:02 par des pas perdus

Arthurin, comme je disais chez toi il me semble, je pense que le FDG évoluera contraint par les événements comme Syriza.Sinon, il ne faut pas rater l'occasion de sanctionner le PS et de l'affaiblir. 50 milliards de coupes budgétaires, le pire plan austeritaire...

10. Le vendredi 2 mai 2014, 18:25 par Lou de Libellus

Tiens, épluche.
http://www.youtube.com/watch?v=N9YW...
Je te le signale parce que ce n'est dispônible que depuis cette nuit.
Sur la grande banque, les multinationales, l'abstention, c'est du Jean-Luc Mélenchon (un journaliste l'a dit sur BFMtv cinq minutes après la fin du discours), et du Despas.
Mais, il y a de lourdes contradictions, très finement ciselées dans l’ambiguïté des idées. Parce qu'il y a des idées - des termes non définis (un concept est défini).
Nous attendons ton épluchage.
On peut en parler par courrier, mais tu le feras.

Je ne suis pas d'un naturel inquiet (sauf pour les rosiers, les pucerons, mon Chan qui me semble vieillir), mais elle (ils ?) nous fout(ent) la trouille.

11. Le vendredi 2 mai 2014, 19:03 par Lou de Libellus

Un petit bonus ?
http://www.huffingtonpost.fr/2014/0...
Bon, d'accord, ce n'est pas malin de manifester à poil, mais sur les plages, les hôteliers et les communes "touristiques" aiment bien.
On appréciera la délicatesse des rasés, "toujours galants avec les dames" - je ne redonne plus le lien vers un ancien article (c'était quarante ans après mai 68), où il était question de Chris Marker dont les images pouvaient choquer.

12. Le samedi 3 mai 2014, 07:43 par hêtre_cyprès

NPA pour moi dans l'ouest

Je voterai pas pour le FDG dont l'une des composantes se targuait de faire partie de la majorité et une autre en attendait les dividendes !!

13. Le samedi 3 mai 2014, 10:16 par des pas perdus

Décrypter le discours de Le Pen le 1er mai, tu me demandes trop. Rien de nouveau. Elle a seulement piqué quelques idées de gauche sur la souveraineté et le social pour masquer les thèmes traditionnels de l'extrême droite. Ces derniers resurgissent régulièrement comme une piqure de rappel pour son électorat traditionnel.

hêtre_cyprès, ça me semble mieux que l'abstention. Je regrette que le FDG et NPA ne s'unissent pas. Le moins qu'on puisse dire c'est que nous n'avons pas tiré les leçons de la situation présente où l'oligarchie, elle, sait s'unir pour défendre ses privilèges à travers divers clubs, lobbies...

14. Le samedi 3 mai 2014, 10:59 par Lou de Libellus

C'est dommage.
Il est dommage que Libellus ne soit pas un blog politique (même si certains articles montrent clairement le choix du rédacteur). Si je faisais le travail, je n'aurai pas d'audience – mon 'Léonard de Vinci, La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne' est encore number one au top.
Tu pourrais, pour toi, regarder (écouter) ce qui, dans le discours, parle de « frontières ».
Ce n'est pas défini.
Frontières administratives ? Cela paraît s'accorder avec le refus de la mondialisation. Ce n'est qu'un paraître. La mondialisation (la banque fédérale des États-Unis, l'industrie de l'armement, le nucléaire, …) ne connaissent pas ces frontières.
Frontières entre les peuples ? C'est en effaçant ces frontières que les peuples pourraient lutter contre la mondialisation.

Il y a bien d'autres choses.

As-tu regardé le 'bonus' ?
Il y a une vidéo ailleurs (tu retrouveras) dans laquelle un de nos glorieux hussards modernes (adieu, Péguy !) traite la topless de « sale pute ». Il est dit aussi, dans une autre vidéo : « elles n'ont qu'à retourner en Ukraine » (Bruno Gollnisch).
Gollnisch, est-ce bien un Français ?
Tu vois, si le (ou bien est-ce « la » ?) Maréchal Le Pen a pardonné aux Juifs, c'est un saint.

Frusquin.

Tu peux supprimer ce dernier mot de mes œuvres complètes, il m'a échappé.

15. Le dimanche 4 mai 2014, 07:39 par des pas perdus

Lou, bien souvent à gauche, on occulte le fait que la mondialisation ce n'est pas l'internationalisme... La mondialisation, ce sont les capitaux qui n'ont pas de frontières grâce aux circuits financiers opaques.

De même ne pas occulter que le protectionnisme façon Le Pen n'entend pas modifier les rapports socio-économiques à l'intérieur des frontières. Ce serait juste un compromis de classe avec l'oligarchie nationale qui n'apporterait aucune amélioration au citoyen lambda.

16. Le lundi 5 mai 2014, 11:27 par Arthurin

Navré de faire (encore) mon rabat joie sémantique, mais la mondialisation c'est juste une appellation pour qualifier les échange marchands à l'échelle de la planète (échange marchands qui sont un type particulier de rapports sociaux) ; il se trouve que dans le cadre où nous sommes ces échanges sont régis par le capitalisme mais l'appellation resterai valable si ceux-ci étaient régis par autre chose.

Donc, sauf à penser que les rapports sociaux c'est mal, la mondialisation c'est bien.

(Je pourrai poursuivre en disant que le capitalisme n'est qu'un outil de gestion sociétal, ni bien, ni mal -et ni plus, ni moins- mais inadapté à gérer le secteur public mais c'est le néo-libéralisme qui pousse à son usage pour le secteur public ; si je poursuivais ainsi, non seulement je me mettrai en ligne de mire des camarades marxistes mais en plus je partirai -encore- dans une envolée lyrique à l'encontre du libéralisme... à moins que ce ne soit déjà le cas.)

17. Le lundi 5 mai 2014, 17:30 par des pas perdus

Tout dépend ce qu'on entend dans mondialisation... Celle que nous connaissons, profite à une minorité. Concrètement, 67 personnes possèdent autant que la moitié de l'humanité... Le néolibéralisme n'est qu'une énième version du capitalisme, non ?

18. Le mardi 6 mai 2014, 08:49 par Arthurin

"Le néolibéralisme n'est qu'une énième version du capitalisme, non ?"

Je ne suis pas certain de pouvoir répondre convenablement à cette question, je n'ai pas de certitudes, seulement des faisceaux de réflexion qui tendent à converger et suffisants pour l'heure à forger mon opinion ; quoi qu'il en soit je vais tâcher de ne pas être trop long (même si c'est mal barré :p).

Non, je ne crois pas. Sans paraphraser Marx (lu en diagonale), en gros le capitalisme dit qu'on peut attribuer des valeurs à chaque choses, valeur qui dépend essentiellement de la quantité de travail humain nécessaire à sa réalisation mais aussi de la rareté de la chose et de son utilité. Que cette valeur peut être éventuellement transposée en monnaie pour s'échanger des choses en dehors du troc. Il dit aussi et surtout, sans être exhaustif pour autant, que lors de la production, de la plus-value est générée par la part de travail accomplie gratuitement. Dernière chose, non la moindre, le concept intègre effectivement le fait que le marché est à même de réguler et pourvoir aux besoins des sociétés humaines.

L'accumulation de capital est un effet de bord du capitalisme, évident le principal effet recherché mais on peut virtuellement imaginer un système où la part de travail gratuite est si infime que l'accumulation de capital serait anecdotique.

Le libéralisme, lui, est une idéologie qui clame la liberté sans bornes, ou si peu, j'en ai parlé longuement sur mon blog, je ne vais pas y revenir, il désigne le capitalisme comme outil de gestion privilégié, accordant crédit à ses prétentions en matière de gestion par le marché et sa main invisible magique.

En vérité le libéralisme est rapidement battu en brèche sur un plan intellectuel (la liberté absolue mène au chaos absolu) et n'importe qui d'un tant soit peu sensé lui préfèrera l'idéologie libertaire (principe de non-agression) ; mais c'était sans compter sur la pugnacité des libéraux qui ont érigé artificiellement le néo-libéralisme sur les cendres du libéralisme en prétendant que l'économie et la finance pouvait s'affranchir des contraintes morales qui permettent de circonscrire le libéralisme ; au delà, il prétend que le capitalisme est le seul mode de gestion possible, au moins pour ces domaines de la finance et de l'économie, ce qui par corollaire le fait apparaître pour ce qu'il est :

Je conclu par le c/c de la conclusion de ce billet (http://blog.universew.fr/etat-de-na...) car je ne crois pas pouvoir mieux le formuler :

"Le capitalisme néo-libéral est donc une escroquerie intellectuelle, un fascisme qui ne dit pas son nom ; il défend une vision organiciste (mais paradoxalement pour des motifs réductionnistes) ; totalitariste car il entend gérer chaque aspect de la société par sa mainmise politique, effet de bord de sa proéminence sur l’économie ; anti-démocratique par sa structure autoritariste et aristocratique ; communautariste par sa légitimation de l’oligarchie financière ; violent et militariste par dérive de la compétition économique."

19. Le mardi 6 mai 2014, 09:52 par des pas perdus

Je suis d'accord avec ton analyse. Les pères du libéralisme économique passeraient aujourd'hui pour de dangereux interventionnistes.

Historiquement, le néo-libéralisme a été expérimenté par le régime carrément fasciste de Pinochet. J

20. Le mardi 6 mai 2014, 14:32 par Arthurin

Si tu as sous la main des exemples (docu, livres, articles, que sais-je) (des choses abordables intellectuellement) pour illustrer tes propos (que ce soit sur les "pères" du libéralisme ou sur l'expérience Pinochet -sic-), s'il te plait, je suis preneur :)

21. Le jeudi 8 mai 2014, 08:11 par des pas perdus

Je te conseille la lecture de la théorie du choc de Naomi Klein

22. Le samedi 10 mai 2014, 18:47 par Arthurin

C'est noté, tardivement, mais noté quand même, merci.