Je travaille dans le neuf deux, Paris La Défense. Quant on remonte du RER A au parvis, les quelques sculptures semblent terriblement dérisoires, une insulte à l’art dans cet environnement froid et bétonné, dédié exclusivement aux « affaires », quant à mes semblables… l’impression de côtoyer des clones. Je bosse au siège social d’une grosse boite nationale. Pour des raisons évidentes de confidentialité et de préservation, je tairais son nom et sa raison sociale. Boulot guère passionnant ni chiant, mais combien sommes-nous ainsi à devoir survivre ? Habitué à un certain confort matériel, j’assume, l’amour et l’eau fraîche ne me sont pas hélas suffisants. Sans job sous les ponts, l’amour serait une cruelle utopie et comme la plupart des clodos, pour alimenter mes rêves et réchauffer mes vieux os, je tomberais certainement dans l’alcool.
jeudi 7 avril 2005