Berlin 1936, Moscou 1980, Pékin 2008 : le Comité international olympique n'a jamais fait de politique, bien entendu... Par contre, tous les régimes des pays qui accueillent les JO en font. Le sport n'est-il pas l'opium du peuple ? Quoi de mieux qu'une grande manifestation sportive pour divertir le peuple, redorer son propre blason et créer une sorte d'union nationale autour de cet événement et du pouvoir politique ?
On atteint parfois le summum de l'esprit olympique quand un Hitler ou un camarade 1er secrétaire du PC préside les cérémonies olympiques.
Sinon, c'est le traintrain, la petite guéguerre sportive, les médailles, les podiums, les hymnes, le classement des pays... Les médias deviennent encore plus chauvins, les politiques saluent les héros du jour et tentent de s'approprier les victoires des sportifs...
Les valeurs olympiques, ce sont aussi toutes ces multinationales qui sponsorisent les jeux, rémunèrent et équipent les sportifs. Une bien belle vitrine et une publicité non stop sur les écrans et dans les journaux : quoi de mieux que des jeunes gens peu vêtus, beaux et souriants même dans l'effort ?
C'est bien connu, l'esprit olympique, c'est que chaque participant peut gagner... surtout s'il est asthmatique et qu'il suit consciencieusement un traitement médical.
Depuis leur résurrection, les JO modernes sont une bien belle machine à propagande nationaliste et consumériste : au service de régimes parfois peu recommandables ou/et au service des multinationales, peu regardantes sur les conditions de travail et de vie de leurs salariés.
Et d'ailleurs, le fondateur des JO modernes, le baron Pierre de Coubertin écrivait :
La première caractéristique essentielle de l’olympisme ancien aussi bien que de l’olympisme moderne, c’est d’être une religion. En ciselant son corps par l’exercice comme le fait un sculpteur d’une statue, l’athlète antique honorait les dieux. En faisant de même, l’athlète moderne exalte sa patrie, sa race, son drapeau. (Les Assises philosophiques de l’Olympisme moderne).
Par conséquent, on aimerait que les médias et le monde du sport cessent leurs discours hypocrites et niais sur l'olympisme...
Commentaires
Hello,
Je suis d'accord avec ce que tu dis !!
Le tite de ton article est parfait !
Il me semble que la flamme à de la peine à Paris....
A bientôt
j'ai lu ça aussi...
à l'image de Pauletta ou d'autres déclarant ne pas vouloir mélanger sport et politique, facile comme système de dégagement.
Pour la symbolique, on dira que les mouvements de foule à Paris ont sauvé l'honneur même si ça n'apporte pas grand chose aux tibétains
La faute initiale ne revient-elle pas aussi au Comité International Olympique qui a choisit la Chine sachant ce qu'elle était comme il avait en 1936 choisit l'Allemagne de Hitler en toute connaissance de cause...? On ne parle pas de cette responsabilité internationale... En 2001 personne ne défilait dans les rues et pourtant la Chine est à ce jour ce qu'elle était... Je pense que nous sommes tous collectivement responsable de n'avoir pas bougé en 2001.
Oui, ces manifs étaient étaient sympas, ça leur apporte un soutien au moins, faute de mieux, moral.
Que peut-on faire contre le CIO qui a longtemps été dirigé par un franquiste ? A l'époque le choix de la Chine était économique et ça l'est encore plus aujourd'hui.
C'était quand même rageant de voir la police tenter d'empêcher le déploiement des drapeaux tibétains pour que la cérémonie de la flamme soit diffusée en Chine... Y a pourtant pas de loi pour ça en France ?