Société Générale : une nouvelle affaire Bouton

Médiapart nous apprend :

Alors que le cours de la Société générale a perdu 47% de sa valeur depuis le début de l'année, le président de la banque a réalisé personnellement une plus-value de 1,3 million d'euros en quatre mois. Voilà qui va ravir les actionnaires de la banque.

Toutes les opérations réalisées par le PDG de la Société Générale sont légales. De quoi s'interroger sur ce système qui attribue généreusement des stocks-options à un PDG salarié.

Plus loin, Médiapart délivre une information capitale :

Daniel Bouton aurait pu demander à son gérant de fortune d'arrêter toutes opérations. Compte tenu de l'effondrement du système bancaire, des risques pour sa banque, des pertes déjà enregistrées par ses actionnaires, le souci d'éviter d'envoyer le moindre signal négatif à l'extérieur aurait pu conduire à l'abstention. Pas du tout.

Ainsi :

Le 2 octobre, alors que le Cac a déjà commencé sa descente aux enfers, il réalise une nouvelle levée, de 30.000 options, cette fois. Un signe de confiance dans la banque, sans aucun doute.

En plein krach boursier, Bouton devait agir exclusivement pour préserver les intérêts de la Société Générale et de ses personnels. Au lieu de cela, il a poursuivi ses opérations en bourse pour s'enrichir personnellement... Ne peut-on pas considérer de tels agissement comme une faute professionnelle ?

Médiapart affirme qu'aucun autre dirigeant de banque n'a agit comme Bouton dans cette période.

De quoi relativiser les propos de Bouton et d'autres sur la responsabilité de J. Kerviel...De quoi exiger la démission du PDG de la Société Générale.