répression syndicale à la Caisse d'épargne ?

un léger décalage...

Billet

La Caisse d'Epargne est encore sous les feux de l'actualité. Après les 700 millions de pertes, France Inter nous apprenait qu'un militant SUD était menacé de licenciement.

Après quelques recherches sur gogole, effectivement, un délégué syndical central de la caisse d'épargne est convoqué vendredi prochain à un entretien préalable de licenciement.

A la lecture du tract du syndicat SUD, ce militant semble victime d'une décision pour le moins arbitraire et injuste de son patron.

Le 7 octobre 2008, le syndicat SUD distribue un tract :

nous faisions état « des pertes financières colossales (du Groupe Caisse d’Epargne) du fait de spéculations hasardeuses. Et nous citions parmi d’autres la Caisse d’Auvergne Limousin qui venait de provisionner 8 M€ de pertes sur la banque américaine Lehman Brothers en faillite). Cette information n’était pas un « scoop », c’était un secret de Polichinelle dans l’entreprise.

Le lendemain, le syndicaliste est interviewé par des journalistes. Il répond en substance :

Je tiens à rassurer la clientèle, la Caisse d’Epargne Auvergne Limousin a beaucoup de fonds propres et des actifs importants. Certes il va y avoir une perte, mais le risque le plus inquiétant pour nous ce sont les conséquences sociales (...).

Les propos du syndicaliste sont tellement mesurés qu'ils ne peuvent servir de prétexte à un licenciement pour faute.

En ces temps troubles, il semblerait que la direction de l'Ecureuil veuille faire un exemple, à l'heure où elle comptabilise les pertes causées par sa gestion aventureuse et met en place un plan social qui réduira près de 10 % ses effectifs.

Commentaires

1. Le mercredi 22 octobre 2008, 14:27 par Christian bourion

Si c'est le cas, cela remet en cause le fonctionnement du droit d'alerte, tel qu'il est recommandé officiellement depuis la loi Sarbanes Oxley (SOX)

2. Le mercredi 22 octobre 2008, 17:26 par pas perdus

Certes, espérons que la CE retrouvera la raison...