Aussi n'est-il pas étonnant que Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez démissionnent du PS.

Leur communiqué s'intitule ça suffit comme ça !

En voici quelques extraits :

les orientations qui dominent la social-démocratie européenne l’ont emporté alors qu’elles conduisent partout à l’échec. Elles avalisent l’Europe du traité de Lisbonne, les alliances changeantes, l’abstention face à la droite, et refusent de mettre en cause le capitalisme. Ce résultat est sans ambiguïté. Le score respectable de la gauche du parti n’y change rien malheureusement.

Quelles que soient les arrangements qui sortiront du Congrès de Reims, la future direction du PS appliquera l’orientation majoritaire en particulier quand viendront les prochaines élections européennes. Il faudrait alors accepter ce que nous refusons depuis toujours : le traité de Lisbonne et le Manifeste commun avec les partis sociaux démocrates qui gouvernent avec la droite dans leur pays.

Nous prenons nos responsabilités. Dans la crise du capitalisme, notre pays a besoin d’une autre voix à gauche. Nous voulons lui être utiles. Nous voulons reprendre l’initiative, formuler une alternative, faire reculer et battre Sarkozy. Par fidélité à nos engagements, nous prenons donc notre indépendance d’action. Nous quittons le Parti socialiste. Nous allons porter publiquement notre conception du combat républicain et socialiste, sans concession face à la droite, au capitalisme et leur irresponsabilité destructrice contre la société humaine et l’écosystème.

Trop c'est trop, n'est-ce-pas ?

Les deux troublions appellent à la constitution d'un front des forces de gauche...

Espérons qu'il seront entendus. En tout cas, c'est une belle initiative qui donne à penser... pour la tenter... et à s'engager !

Pourquoi aller au PS ou y retourner puisque tout est verrouillé ?

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PS : on vous encourage à lire l'article consacré au PS dans le dernier Monde diplomatique. Partant d'une situation très concrète où l'élu PS du coin (Peillon) vit dans sa bulle, François Ruffin pointe les différents renoncements du PS face au libéralisme économique.

Il explique en partie cette dérive par la sociologie militante du PS : elle appartient plutôt à la fonction publique, elle est diplômée, elle occupe des emplois supérieurs, et par conséquent, elle a été très très peu touchée directement par l'évolution économique et sociale du pays depuis une vingtaine d'années...