saturation au sarkozisme...

un léger décalage...

Billet

Depuis dimanche dernier, une flemme nous empêche de pondre le moindre billet... Nous sommes saturés de sarkozisme !

Tenez, depuis hier, il n'est question que du discours de notre grand homme d'Etat devant le parle-ment réuni en congrès à Versailles...

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Comme de bien entendu, l'UMP a salué le programme visionnaire de son chef...

Comme de bien entendu, le principal parti d'opposition a fait seulement la fine bouche devant ce plat néo-libéral, comme si la rgpp, la fin du statut de la fonction publique, la justice sous le contrôle de l'exécutif, la poursuite d'une politique fiscale en faveur des privilégiés et l'annonce du grand emprunt n'étaient pas suffisamment dégueulasses pour vomir cette politique !

Et comme de bien entendu, les médias traditionnels servent avec complaisance le pouvoir en ignorant l'autre gauche.

Le débat politique est tronqué, réduit à l'UMP et au PS et à des questions telles que "faut-il plus de libéralisme économique ou un peu moins ?

Dans ce contexte, les médias pourrait permettre l'expression de voix divergentes qui proposent d'autres termes au débat...

Or, c'est l'inverse qui se produit !

Ainsi, la première décision de Val (j'ai failli écrire Valls) en tant que président de France Inter a été de virer le titulaire de la revue de presse de 8 heures 30, Frédéric Pommier ?

Nous avons l'impression que l'enfumage du temps de cerveau disponible tend à s'épaissir puisque les médias publics sont repris en main et qu'internet sera aussi libre qu'en Chine.

La machine de propagande sarkoziste inonde l'espace public avec des discours empreints de novlangue néo-libérale qui anesthésie l'opinion publique.

Cette triste comédie de démocratie nous rappelle un billet de J. Leroy dans Causeur :

1984 apparaît enfin pour ce qu’il est : une description très précise du fonctionnement des démocraties de marché et ce, jusque dans ses moindres détails. Quelques exemples parmi d’autres : l’utilisation de la novlangue par exemple, ce langage censé empêcher tout recul critique et éviter les crimes-pensées. La novlangue, chez Orwell, consiste à persuader les citoyens à force de propagande que les mots veulent dire le contraire de ce qu’ils signifient, à l’image de la devise de Big Brother :

  • La guerre, c’est la paix.
  • La liberté, c’est l’esclavage.
  • L’ignorance, c’est la force.

Heureusement ça et là, sur le terrain, ça bouge encore !

Commentaires

1. Le mardi 23 juin 2009, 17:30 par Rébus

Val/Valls, j'ai fait le même lapsus l'autre jour avant de le corriger, on se demande pourquoi.
Proximité des noms, proximité idéologique.

En cliquant sur les liens, j'ai vu que tu avais déterré un billet vieux de presque un an, pas à dire, ces gens là sont obstinés, ça prend du temps, mais ils s'acharnent

2. Le mardi 23 juin 2009, 18:16 par pas perdus

Ils ont de la suite dans les idées... une ligne directrice... tout ce qui manque au principal parti d'opposition.

3. Le mercredi 24 juin 2009, 06:54 par patrick

j'espère jamais ne leur céder le moindre neurone de ce qui me commande tant je les exècre, les vomis et de mes pauvres mots, dessins, expressions, les piétinent.

4. Le mercredi 24 juin 2009, 08:30 par pas perdus

belle déclaration patrick

5. Le mercredi 24 juin 2009, 13:40 par Marie-Georges Profonde

Moi je n'écris plus parce que ce que j'en pense, tu le dis déjà très bien, par exemple ! C'est un très bon résumé de la situation. La novlangue actuelle est assez saisissante. Un malade, c'est un responsable. Un salarié, c'est une charge. Une contribution, c'est un impôt, etc.

6. Le jeudi 25 juin 2009, 07:56 par pas perdus

On pourrait faire un inventaire...