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un léger décalage...

Billet

Après le recours déposé contre la proposition de loi relative au travail dominical, la CGT demande à être entendue par le Conseil constitutionnel.

                               (La Valette)

Selon le NouvelObs :

L'organisation syndicale "a demandé à être auditionnée par le Conseil Constitutionnel afin de faire entendre le point de vue des salariés" et "lutter contre un texte qui conduit à la détérioration des conditions de travail et de vie des salariés".

On ne sait si les "sages" recevront une délégation syndicale... puisque ni les textes ni la coutume ne les y obligent. Cette dernière démarche semble symbolique.

Il n'est pas dans nos habitudes de nous immiscer dans les affaires syndicales, mais force est de constater que les deux dernières années sont socialement désastreuses.

Le bilan des diverses journées d'action unitaire est un échec cinglant.

Il conviendrait que les syndicats essaient de revoir leur stratégie et leurs modes d'action. A l'instar de leurs camarades en Guadeloupe...

Le syndicalisme n'est pas au mieux. On n'évoquera pas ici la question de la représentativité qui n'est pas forcément la plus importante, mais celle d'une certaine professionnalisation des cadres.

A l'instar des hommes politiques, pas mal de syndicalistes, une fois acquis leur mandat et leur "décharge" syndicale, passent le reste de leur vie professionnelle dans le syndicat. Après pas mal d'années de permanence syndicale, ils deviennent complètement étrangers à la réalité quotidienne du monde du travail. Certains n'ont même plus qu'une seule ambition : conserver leur place, quitte à passer plus de temps à faire des alliances, développer des stratégies internes qu'à défendre les salariés (j'exagère !)...

Le terrain s'éloigne de ces apparatchiks syndicaux... ainsi que les préoccupations et les attentes des militants de base...

Nos leaders syndicaux s'accrochent à leur fauteuil de 1er secrétaire : ils n'ont aucune envie de revenir sur leur ancien lieu de travail comme simple salarié ou fonctionnaire !

Et, on en voit même qui sont des fils de... comme le leader de la CFDT ! Où comment la reproduction sociale, source d'inégalités sociales, joue à plein tube dans des structures qui sont censées la combattre !

Ainsi, avons-nous un monde syndical qui reproduit les pires défauts du monde politique. Les syndicats, bien intégrés dans le système, n'ont guère envie de remettre en cause ledit système, même si ce dernier est régressif socialement.

Aussi, les actions décidées au sommet du monde syndical paraissent très symboliques. Tout au plus permettent-elles de réguler la colère sociale et de justifier l'existence de cette oligarchie syndicale. Et de protéger le système...

Alors, le travail dominical...

Commentaires

1. Le dimanche 2 août 2009, 13:01 par albin

Ma messe, mon tiercé, mon vote, ma promenade syndicale pépère, mon dimanche...

2. Le dimanche 2 août 2009, 14:08 par Vincent

Les syndicats en France ne représentent plus qu'eux mêmes, il n'y a quasiment plus de salariés syndiqués, le taux de syndicalisation en France est le plus faible d'Europe.

Il ne faut donc pas s'étonner de l'influence très relative de ces syndicats...

3. Le dimanche 2 août 2009, 15:55 par pas perdus

Salut Albin... bonne promenade.

Vincent, ils représentent bien plus que les partis...