la gauche qui gagne, c'est l'autre gauche

un léger décalage...

Billet

En Allemagne, la défaite du SPD à son plus bas score historique démontre combien le corps électoral rejette une gauche qui n'est plus vraiment à gauche, une gauche qui a accepté tous les compromis jusqu'à la compromission pour mener une politique de régression sociale avec la droite de la CDU.

A contrario, Die Linke représente l'espoir d'une renaissance de la gauche. On pourra toujours nous rétorquer que 13 % n'est pas un score extraordinaire en soi, il l'est pourtant en termes de progression en voix et en élus.

Obtenir 12 % quand on est le parti à abattre, celui que les médias présentent toujours sous un jour défavorable quand ils veulent bien le sortir du silence médiatique, donc obtenir 13 % est une sacrée performance porteuse d'avenir.

Dorénavant, Die Linke aura une surface médiatique bien plus importante. Il pourra faire entendre une autre musique que celle jouée par les partis de droite et le SPD... et convaincre les électeurs qu'une autre politique est possible.

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En France, bien-sûr, la situation n'est pas la même.

Mais, depuis les élections européennes et l'émergence du Front de gauche, on remarque que le paysage politique n'est plus vraiment le même.

Dans les élections partielles, les candidats soutenus par le Front de gauche progressent par rapport aux scores qu'ils faisaient précédemment quand ils se présentaient sous la seule bannière de leur seul parti. Il arrive même que le candidat de l'autre gauche détrône celui du PS.

Dimanche dernier, le Front de gauche soutenu par le NPA a obtenu 25 % des voix contre 18 % au PS à Corbeil-Essonnes. Idem, le week-end précédent à Limoux. Il est donc indispensable que des candidats qui défendent des idées opposées à TINA se présentent au 1er tour.

En Allemagne avec Die Linke, en France avec le Front de Gauche, ou au Portugal avec le Bloco, l'émergence d'une gauche anti-libérale représente un nouvel espoir pour celles et ceux qui souffrent des politiques néo-libérales menées conjointement par la droite et la social-démocratie. Ils savent désormais que le vote utile, c'est celui de l'autre gauche.

Commentaires

1. Le lundi 28 septembre 2009, 20:28 par Rébus

Entièrement d'accord, c'est d'ailleurs le sens de mon billet d'aujourd'hui

2. Le mardi 29 septembre 2009, 05:50 par des pas perdus

Effectivement

3. Le mardi 29 septembre 2009, 07:01 par patrick

CQFD...le socialisme en marche.

4. Le mardi 29 septembre 2009, 08:13 par des pas perdus

te voilà bien optimiste !