Après les lois DADVSI puis Hadopi, voilà une nouvelle attaque en règle contre les libertés sur internet. Sans parler du fichage en voie de généralisation et des attaques en tout genre contre les libertés publiques, le droit d'expression et le respect de la vie privée... La protection des individus contre des opinions les mettant en cause d'une façon qui leur déplaît ne doit pas l'emporter sur le droit à la liberté d'expression. Un blogueur n'a pas à choisir entre la liberté d'exercer son esprit critique et le risque de perdre son boulot ou de voir son blog fermé d'autorité. L'anonymat est souvent une condition essentielle pour certains blogueurs de pouvoir continuer à s'exprimer sur la toile.
Un cadre législatif est bien sûr nécessaire pour éviter les dérives, mais il existe déjà. En cas de « délit de presse » sur un blog, la plateforme a en effet l'obligation de fournir à la Justice les éléments permettant d'identifier l'auteur du texte délictueux.
Le Parti de Gauche demande donc aux sénateurs de rejeter vigoureusement ce texte dangereux, qui va à la fois dans le sens de la réduction de la liberté d'expression et dans celui de la construction d'une société de méfiance dans laquelle chacun se devrait d'épier son voisin.
Comme nous l'avons déjà fait contre la loi LOPPSI par une action coordonnée sur nos différents blogs, nous appelons les militant-e-s et sympathisant-e-s du PG à signer l'appel en ligne : pour le droit à l'anonymat sur Internet.[1]
Notes
[1] un communiqué de Sophie Duvauchelle et Corinne Morel Darleux