1. la droite classique est en cours de dissolution :
Chirac avait mis deux ans pour dissoudre la droite. Il en a fallu trois de plus à Nicolas Sarkozy. Depuis plus d'une dizaine d'années, la droite classique perd sa base électorale. A part les deux dernières présidentielles et législatives, la gauche ne cesse de remporter les élections au niveau local, lui donnant une assise électorale sans précédent et des relais sur le terrain que la droite, elle, a perdu. En 2011, la perte du Sénat annonce celle du pouvoir central. La droite classique est un champ de ruines en 2012.
2. le Front national renait de ses cendres :
A force de jouer sur les peurs, de légiférer après chaque délit médiatisé, de tomber dans la surenchère électoraliste, d'adopter l'idéologie xénophobe de l'extrême droite pour masquer les inégalités croissantes causées par sa politique économique néo-libérale, l'UMP de Nicolas Sarkozy a complètement banalisé le Front national, lequel a rajeuni ses cadres depuis que Marine Le Pen a succédé à son père. Tout en gardant son fond idéologique, le FN a policé son discours, si bien que nombre d'électeurs, déçus du sarkozisme, qui s'étaient détournés de lui en 2007 sont revenus au bercail frontiste. En 2012, le FN songe à se refonder à l'instar de feu le MSI de Fini...
3. l'usure du pouvoir :
Malgré les efforts déployés par les médias dominants, Nicolas Sarkozy n'incarne plus la rupture. Il est devenu, à son corps défendant, le symbole d'un système politique et économique injuste et corrompu qui privilégie les accords occultes, la reproduction des élites, au détriment de la justice sociale et de la méritocratie... A force d'interventions et de discours, la France est saturée de sarkozisme... et étouffe sous un bouclier fiscal de plus en plus difficile à supporter !
4. le sursaut républicain :
Depuis plus d'une vingtaine d'années, la France s'est peu à peu intégrée à l'Union européenne. Son peuple a progressivement laissé sa souveraineté à une clique de technocrates lui imposant de renoncer à ses services publics, à sa sécurité sociale, à sa retraite décente par capitalisation. A coups de directives, le modèle social français -qui amortissait les effets les plus néfastes du capitalisme- est en ruines... Il faut préciser qu'à tour de rôles, la droite classique et la gauche social-démocrate ont mené une politique libérale d'intégration à l'UE. En 2012, la France choisit le candidat du Front de gauche pour fonder la République sociale écologique.
5. L'échec du projet de réforme des retraites :
Au soir de la manifestation unitaire du 23 septembre 2010, les centrales syndicales sont débordées par la base. Des AG décident spontanément et démocratiquement de reconduire la grève générale jusqu'à la satisfaction des revendications. Après 15 jours de paralysie, devant le risque de radicalisation du mouvement, constaté avec les 1ers soviets, notamment au Kremlin-Bicêtre, le président Sarkozy annonce la démission du ministre Eric Woerth et le retrait total du projet de réforme. Pour Sarkozy, c'est le début de la fin.
Nous passons le témoin à Céleste, Sylvie, Bibi, Cuicui l'oiseau, GDC, Joel, Lou, Passejaĩre et... Rébus.
Commentaires
Yes, j'aime le début, j'aime surtout la fin, "un débordement Des syndicats par leurs bases" voilà ce qui aurait raison de la réforme des retraites.
La droite est un champ de ruines en 2012. Un scénario qui me convient ^^
Bien vu!
et merci pour le relais, je vais voir ce que je peux faire! Sarkozy en préretraite...belle perspective :-)
Aïe !
J'ai du mal avec les chaînes, moi...
Ton hypothèse 5, je n'y crois guère ! Hélas.
Stef, le débordement n'est pas gagné...
Céleste : j'en suis certain.
Cuicui l'oiseau : ce n'est pas une obligation, mais je verrai bien le Jivaro traiter cette question. Sinon, je suis un indécrottable pessimiste optimiste !
Mouarf ! Je cite : "Son peuple a progressivement laissé sa souveraineté à une clique de technocrates lui imposant de renoncer à ses services publics, à sa sécurité sociale, à sa retraite décente par capitalisation. "
Quoi ! L'Europe nous oblige à passer à une retraite indécente par répartition ?
Eh bien, je dois dire que mon nom sur ce podium me fait plaisir - à mon âge, malgré la fausse innocence de GdeC qui, récemment, me prenait pour un djeune.
J'étais reparti sur un fil littéraire, mais je peux faire une pause, vendredi ou dimanche.
Aucune idée de ce que je vais inventer, mais je l'annonce : toute ressemblance avec des évènements à venir ne serait que pure coïncidence.
Et puis, il faut bien dire que ta page est excellente.
Merci pour l'honneur que tu me fais. Je te retourne le compliment car je lis avec toujours autant d'intérêt tes billets. Cinq bonnes raisons , oui. Toutes les bonnes raisons tant qu'il subsiste en nous une dernière parcelle d'indignation devant l'injuste et le mensonge.
Tout cela est bien trop sérieux pour avoir une chance de se réaliser ! ;+)
NB Je n'ai pas la sensation d'être un de ces illustres blogueurs. Merci quand même.
Elle encourage fortement Nicolas (ici)
Merci pour les compliments Lou. Tu vas bien publier un billet d'anthologie !
Ce n'est pas une obligation Denis... de participer, ni d'être sérieux ;-)
Un billet, oui, j'ai l'imprimatur, mais il faudra attendre la nuit de vendredi à samedi (il est connu que je ne publie que les jours impairs - et je ne suis pas superstitieux).
Moi non plus. D'ailleurs je touche du bois .
Tu as vu cela ?
http://www.agoravox.fr/actualites/p...
Je l'ai découvert parce qu'il y a eu chez moi des visites à partir des liens que tu donnes - mais ils n'ont pas pu voir mon article pré-programmé (un point qui m'avait été confirmé par un administrateur d'o-b en juillet : un article en programmation différée n'est visible en public, sur un moteur de recherche, que si l'adresse a été divulguée en public).
Regarde les commentaires !
J'ai intitulé un de mes articles "La Toile est peuplée d'analphabètes", cela se confirme.
Pas un lecteur n'a vu que ton article reproduit tel quel (avec ton aimable autorisation, ça m'étonnerait) était une fiction (une réflexion, certes, mais pas une prédiction). Il y en a bien un qui parle de "science-fiction", mais c'est pour dire que ça n'a pas de sens.
Avec ma contribution (qui sera sûrement recopiée - et je ne protesterai pas sur les lieux du délit parce que je devrais m'inscrire sur ce machin), je vais me prendre des commentaires manière "rien compris à votre chose", ou bien aucun commentaire, comme ils n'auront pas compris.
Bon, après tout, ce serait à toi de te fâcher, moi, ce que j'en dis...
Dpp,
Je repose mon commentaire.
"Son peuple a progressivement laissé sa souveraineté à une clique de technocrates lui imposant de renoncer à ses services publics, à sa sécurité sociale, à sa retraite décente par capitalisation."
L'Europe n'impose pas de renoncer à la capitalisation, au contraire !
Tu joues sur les mots. Certes, ce ne sont pas des technocrates (bien que beaucoup soient d'anciens politiciens) qui ont voté les directives mais des élus..
Mais quand des élus dits de gauche approuvent des directives libérales au parlement européen, comme par exemple la directive services, tu estimes que ton vote a été respecté ?
Idem pour les traités qui n'ont pas été approuvés par les peuples mais par leurs représentants... (Cf le traité de Lisbonne).
Le fonctionnement de l'UE pose problème. On ne peut pas le qualifier de démocratique.
Mais non ! Il ne s'agit pas de ça.
Tu as écrit :
"Son peuple a progressivement laissé sa souveraineté à une clique de technocrates lui imposant de renoncer à ses services publics, à sa sécurité sociale, à sa retraite décente par <a>capitalisation</a>."
alors que tu pensais :
"Son peuple a progressivement laissé sa souveraineté à une clique de technocrates lui imposant de renoncer à ses services publics, à sa sécurité sociale, à sa retraite décente par <a>répartition</a>."
Ta formulation est plus juste.
C'est fait ;-)
http://www.celestissima.org/les-cin...
@ Céleste
Et bien fait.
Bien fait pour moi ! Si je publiais les jours pairs, on ne me soupçonnerait pas d'avoir copié.
Mais pourquoi, hier, suis-je passé sous une échelle ?
Super Céleste... Après Eric, Lou maussade ?
Maussade ? Non ! (et puis laissons ce mauvais jeu de mots que j'ai fait)
C'est un plaisir de ne pas être le seul à traiter le sujet sur un ton un peu guillonesque ou portéiste, et l'essai de Céleste est excellent, je le lui ai dit.
J'irai voir les autres (je ne voulais pas être influencé).
Des pas, envisagerais-tu une synthèse, une fois l'aventure aboutie ?
Bon, j'ai bien reçu l'invite mais j'ai fait la gueule et tout à fait le contraire de mes Camarades...
Lou, je te laisse faire la synthèse...
Bibi, je te comprends, ayant moi-même laissé passer le temps... et puis finalement, cela m'a été utile un jour où je n'avais pas d'idée originale de billet...
La roue tourne dit-on souvent. Hier la Gauche et aujourd’hui la fin de la Droite. Cette alternance est l’expression et le fondement de la démocratie. On doit s’en réjouir.
Je savais bien que Bibi et Lou s'étaient croisés dans des commentaires.
Bon, la synthèse... tu m'as déjà fait le coup --- smiley de l'énigme.
Je ne dis pas non, mais au rythme qui est le mien... et puis la démonstration n'est peut-être pas finie.
J'ai bien dit que ce n'était pas seulement un jeu.
Lou, heureux retraité, prends ton temps... rien ne presse.
Heureux celui qui a encore 47 ans de son temps avant la retraite. On n'a pas tous les jours 20 ans.
En effet, merci pour le lien, c'est toute ma jeunesse....
Moi, j'étais encore en barboteuse.
Souvenirs, souvenirs.
http://www.chanson.udenap.org/texte...
Voir la vidéo. C'est de Jean Renoir qu'il s'agit.
Merci pour le lien et la vidéo.
La fin de la Droite ! On n’attend que ça. On a besoin de respirer de nouvel air. On en a assez vu comme ça.